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GUERRE 1914 - 1918 à LONG (Somme)

Par Lionel BACQUET

 

La guerre 1914-1918


Un événement qui a marqué nos vies…
Sans aucun doute la Première Guerre mondiale…


Lors du vingtième siècle, si nous devions choisir un événement qui a marqué notre mémoire collective, c'est assurément la Première Guerre mondiale, la grande guerre.
Aucune autre guerre n'a été si meurtrière, si inhumaine, si traumatisante.
Faut-il rappeler que la France a perdu un quart de ses jeunes âgés de 18 à 25 ans.
Faut-il rappeler que l'offensive « Nivelle », à elle seule, a fait 145 000 morts… un massacre que nous ne devons pas oublier.
Faut-il rappeler que beaucoup de « gueules cassées » ont préféré passer pour « disparus » plutôt que de rentrer chez eux et ainsi traumatiser leur famille.

Sommaire :


VOICI UN ETAT DES PERTES DE CETTE GUERRE :

TOTAL DES PERTES

PAYS

Hommes mobilisés

Morts

Blessés

Prisonniers et disparus

TOTAL DES PERTES

PERTES EN POURCENTAGE DU TOTAL DE MOBILISES

Russie

12 000 000

1 700 000

4 950 000

2 500 000

9 150 000

76,3 %

France

8 410 000

1 357 800

4 266 000

537 000

6 160 800

73,3 %

Empire britannique

8 904 467

908 371

2 090 212

191 652

3 190 235

35,8 %

Italie

5 615 000

650 000

947 000

600 000

2 197 000

39,1 %

Etats-Unis

4 355 000

126 000

234 300

4 500

350 300

8,0 %

Japon

800 000

300

907

1 210

0,2 %

Roumanie

750 000

335 706

120 000

80 000

535 706

71,4 %

Serbie

707 343

45 000

133 148

152 958

331 106

46,8 %

Belgique

267 000

13 716

44 686

34 659

93 061

34,9 %

Grèce

230 000

5 000

21 000

1 000

27 000

11,7 %

Portugal

100 000

7 222

13 751

12 318

33 291

33,3 %

Monténégro

50 000

3 000

10 000

7 000

20 000

40,0 %

Alliés TOTAL

42 188 810

5 152 115

12 831 004

4 121 090

22 089 709

52,3 %

Allemagne

11 000 000

1 773 700

4 216 058

1 152 800

7 142 558

64,9 %

Autriche-Hongrie

7 800 000

1 200 000

3 620 000

2 200 000

7 020 000

90,0 %

Bulgarie

1 200 000

87 500

152 390

27 029

266 919

22,2 %

Empires centraux TOTAL

65 038 810

8 538 315

21 219 452

7 750 919

37 494 186

57,6 %


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Cérémonie patriotique du 13 septembre 1914

QUELQUES NOTES JOURNALIERES DE MONSIEUR DE ROUVROY, MAIRE DE LONG EN 1914: CES NOTES NOUS MONTRENT BIEN LE CLIMAT DE CETTE PERIODE :

 

 

Samedi 1 er août 1914 : A peine étions-nous rentrés à LONG, qu'une dépêche m'apporte l'ordre de mobilisation générale . Une demi-heure après la gendarmerie me remet le pli cacheté contenant les affiches.
Dans le pays tout est calme. Les hommes appelés se préparent au départ.
Dimanche 2 août : Les voies ferrées sont gardées par la réserve de l'armée territoriale. On arrête quelques étrangers autour des voies.
Nous conduisons notre voisin J. de Jenlis  à la gare de Longpré : premier départ qui sera suivi de beaucoup d'autres.
Lundi 3 août : Je vais à Abbeville pour la réquisition des chevaux. Peu sont pris parmi ceux de la commune. Ce sera pour la prochaine fois.

 

Chanson des conscrits


Mardi 4 août : L'état de siège est proclamé. Louis Mahé va rejoindre le dépôt de Troyes.
Je reçois avec joie les ordres qui me sont donnés officiellement par dépêche d'avoir à faire disparaître les affiches « Maggi et du bouillon cub » ; c'est la confirmation et la justification de la campagne de Daudet contre l'espionnage allemand.
Nous nous préoccupons de l'état précaire où sont laissées certaines familles de mobilisés. Je réunis le conseil municipal et nous prenons la décision de verser aux familles des mobilisés nécessiteux une indemnité journalière de 0,75 centime pour la femme et 0,25 par enfant au-dessous de 13 ans.
Mercredi 5 août : Confirmation de la déclaration de guerre. Je nomme GAMAIN Amédée garde champêtre pour la durée de la guerre en remplacement de Joseph de Saint-Riquier, mobilisé.
Samedi 8 août : L'usine des moulins bleus ne fera plus que 4 heures à partir de lundi.

 

Lundi 10 août : Première distribution de secours aux familles des mobilisés.
Mardi 11 août : Cette distribution devient inutile, l'Etat assurant une allocation journalière de 1,25 aux femmes et de 0,50 centime aux enfants au-dessous de 16 ans. Le bien-fondé des demandes en allocation est jugé, par une commission cantonale, sur la demande de l'intéressé, avec avis confidentiel du maire. Il faudra bien se limiter, sans quoi la dépense sera formidable.
Jeudi 13 août : Passage de nombreux avions anglais allant vers Amiens. Temps superbe, favorable aux travaux de la moisson. Les réquisitions des grains fonctionnent régulièrement. Nous sommes appelés à livrer cent quintaux de blé à PONT REMY.
Dans la soirée, un ridicule incident se produit et montre à quel point les imaginations se montent aisément : la population groupée devant la mairie menace de mettre à mal deux individus qu'elle accuse d'avoir jeté des bonbons empoisonnés aux enfants en passant à l'Etoile. Il y aurait des morts et des malades.
Une trentaine d'ouvriers sont à la poursuite des malheureux, les femmes crient et pleurent. Enfin grande émotion. J'interroge les individus qui ne savent pas ce qu'on leur veut, ont des papiers en règle et demande l'hospitalité pour la nuit. Je les fais enfermer, puis assez vertement, je renvoie les gens de l'Etoile qui, subitement calmés s'en retournent chez eux. Un coup de téléphone de mon collègue de l'Etoile m'apprenait, ce dont je me doutais, qu'il ne s'était rien passé chez lui. Ceci ne rappelle-t-il pas la grande peur qui se manifesta dans les provinces aux approches de la révolution ?
Vendredi 14 août : Je vais à Amiens en auto, madame de Jenlis m'y accompagne, elle y retrouve son mari en crise de neurasthénie. De nombreux avions anglais sont passés hier et aujourd'hui sans incident.
Dimanche 16 août : Passé la journée à la mairie pour établir la liste des demandes des allocations. Les Prussiens paieront, espérons-le ; car cela va coûter rudement cher.
Mardi 18 août : Je mène à PONT REMY le convoi de ravitaillement pour l'armée. Je crée à LONG des ateliers de charité afin de remédier dans la mesure du possible au demi-chômage de l'usine. Je fais nettoyer les fossés du marais sous Longuet. Il s'agit à défaut de beaucoup de travail d'obtenir une apparence d'utilité.
Mercredi 19 août : Depuis deux jours passage de trains d'anglais. La population leur porte toutes sortes de provisions.
Samedi 22 août : Je vais à Abbeville porter à la Croix-Rouge l'argent et les objets de lingerie déposés à la mairie de Long.
27-28 août : Brusque réveil dans la nuit. Il faut faire le logement de 150 hommes du seizième "Territoriale" arrivant à onze heures du soir de St Omer. Deux officiers : Capitaine Petit et Lieutenant Rossi.
28 août : Bruit de canonnade au Nord-est. Gens un peu affolés. Pour rassurer les esprits, j'accrédite le bruit qu'il s'agit d'une partie de cavalerie ennemie que nous poursuivons derrière nos lignes. Exemple de racontars qui circulaient si facilement. ( les habitants pouvaient entendre le bruit des canons,la guerre n'était pas si loin).
29 août : A mon retour d'Abbeville, je constate que tous nos territoriaux sont partis, embarqués à Longpré pour la Normandie. On dit Amiens très menacé. Dans la journée Pierre de Labaume et Jean partent pour Abbeville. Je les mène en auto et je prends mes dispositions pour laisser la voiture sur la rive gauche, car on parle de faire sauter les ponts. Abbeville est très affolée. On parle de l'arrivée imminente des Allemands. Madame de Labaume retourne avec ses enfants à LONG où je rentre moi-même le soir. Je trouve toutes les têtes à l'envers. Un gendarme est venu donner l'ordre de ramener tous les bateaux sur la rive gauche et de les couler. On s'est borné très sagement du reste, à n'exécuter que la première partie de cet ordre. On parle de faire sauter les ponts, que deviendront nos conduites d'eau qui passent dessous?
Triste nuit, de toute évidence nous allons être envahis.
Dimanche 30 août : Je me lève de bonne heure. A cinq heures, passage d'un bataillon du 84 ème de ligne venant de LILLE à Arras. J'interroge un officier, ils se replient et n'ont pas tiré un coup de fusil. Encore un régiment en retraite le 8 ème  ; cette journée est affreuse. On entend le canon côté Amiens. Nous attendons l'ennemi d'un moment à l'autre.
En attendant, on fortifie la vallée, à Fontaine notamment. Ici, je n'ai personne pour garder les ponts. Que pourrions-nous faire du reste ?
On dit que l'artillerie se masse au-dessus de Fontaine. Les ponts sautent à Picquigny et Hangest. Ici rien encore. Par prudence cependant, étant donné la situation de leurs habitations, Madame de Labaume et madame PONCHE  viennent passer la nuit au château.
La poste a été évacuée dans le courant de l'après-midi, c'est l'isolement absolu.
42 évacués de Cambrai nous arrivent ; on les fait camper à la mairie et chacun s'empresse de leur venir en aide.
1 septembre : Maurice SENE revient d'Amiens et les environs ; il a vu peu d'Allemands. Ils ont l'air de se tenir sur leur garde.
L'ordre est suspendu de faire sauter les ponts, nos ponts sont sauvés.
Vendredi 4 septembre : Favre, L'aviateur de Ponche, va à Boulogne et pourra mettre une lettre à la poste ; j'en profite pour écrire à Valentine.
Maurice SENE qui part avec les auxiliaires rappelés mettra une lettre à Dieppe. J'espère avoir une réponse par monsieur PONCHE qui est à Dannes Camiers.



Les ouvriers sans travail sont de plus en plus nombreux ; c'est très inquiétant.
Samedi 5 septembre : Je reviens du Catelet. Il y aura 2 trains par jour dans chaque sens. Charles Machy qui revient d'Amiens n'a rien vu d'anormal.
7 septembre : j'ai pu aujourd'hui rouvrir le bureau de poste. J'ai ramené de Domart une jeune receveuse intérimaire. Germain VAUCHELLE ira chaque jour porter nos lettres à Abbeville et nous rapportera le courrier.
12 septembre  : Une compagnie cycliste passe route de l'Etoile.
A une heure Charles PONCHE, mobilisé depuis le début, arrive en auto, cherchant des nouvelles des siens. Il a été presque continuellement sur le front et très exposé. Il me parle des merveilleux effets de notre artillerie. Il est maintenant à Rouen versé dans l'aviation.
22, 23 ,24 septembre : On entend le canon jusqu'à onze heures.
25, 26, 27 septembre : Violente canonnade.
8 octobre : On entend le canon. Passage de nombreux avions anglais. Un semeur de panique en profite pour répandre le bruit qu'ils retournent en Angleterre. Et c'est tout le temps comme ça.
10 octobre : Passage au Catelet de grosse artillerie et de nombreux trains d'Anglais.
19 octobre : Révision à Ailly de la classe 1915 et des réformés des classes 11, 12, 13 et 14. Examen très sérieux des hommes par trois médecins. Beaucoup d'examinés sont repris.
31 octobre : Je dois aujourd'hui aller à Saint Gratien percevoir le montant de la réquisition de bestiaux, opérée hier dans la commune.
1 novembre : On commence à rappeler les réformés reconnus bons à la dernière révision.
Du 14 au 30 novembre : On parle de la disparition de Pierre ( de Rouvroy) et de Charles DANTEN. Jusqu'ici je ne sais rien officiellement : nous n'avons pour la Commune que quelques hommes prisonniers. Le vent d'Est nous ramène le bruit du canon.
19 et 20 janvier : Violente canonnade sur le front d'Albert, je pense.
23 janvier  : Conseil de révision à Ailly, classe 16, contingent bon en général. Comme me le fait remarquer très justement monsieur Tirmont, médecin à Pont Rémy ces jeunes gens sont meilleurs que s'ils avaient 20 ans, puisqu'ils n'ont pas eu encore le temps de s'alcooliser. ( sic)
8 et 9 février : Nous avons la visite de jean Clouet, lieutenant à l'Etat Major de la 1 er division de cavalerie. Après s'être battu un peu partout il est au repos à Ailly-sur-Noye.
15 mars : Charles Machy, appelé, rejoint  Laanderneau. Son père et sa mère assurent le service de l'usine hydroélectrique.
GAMAIN Alphonse et CREPIN Charles sont blessés à la cuisse.
20 mars : J'apprends la mort d'Alphonse GAMAIN, tué à Saint Jean sur Tourbe. Louis MAHE écrit à sa femme qu'il a participé en soutien aux attaques de Notre-dame de Lorette.  Nos pertes sont minimes dit-il ; elles sont très importantes chez les « boches ».
22 au 31 mars : Charles Machy a du être opéré d'un phlegmon infectieux au genou.
3 Avril : Reçu de Louis Mahé la belle et intéressante lettre ci-contre. Ecrite au crayon ( qui n'a pas eu entre les mains ces lettres déchirantes de soldats écrites au fond des tranchées). J'ai cru bien faire de la repasser à l'encre pour mieux la conserver.
Vendredi 9 avril : le 5 ème chasseurs à cheval arrive en cantonnement dans la commune. Puis c'est une suite de visites militaires : commandant de Mauduit logé à Cocquerel avec l'Etat major de la brigade, Général de Cornulier.
Dimanche 11 avril : L'église à la grand messe est pleine ainsi qu'aux plus beaux jours de fêtes, chant du crédo et orgue par les militaires. L'après-midi aubade de trompettes dans la cour du château. La bonne tenue et l'excellente discipline de ces cavaliers laissent une très vive impression sur la population.
Lundi 12 avril : Le lieutenant de Gourbeville nous présente sa section de mitrailleuses qui fait une entrée sensationnelle au galop dans la cour du château.
Mercredi 14 avril : Après le salut, quelques officiers du 5 ème viennent dîner : Commandants de Mauduit et Yvart, capitaine de Kergorlay, lieutenants de Gouberville, P.Fustier, Le Levreur, sous-lieutenants Fustier, Rougier. Bonne soirée.
Vendredi 16 avril :
Le matin Daniel Gillois du 15 ème chasseurs vient voir son camarade de Gouberville. L'après-midi c'est René de Brissac capitaine au 15 ème , puis son colonel M.D'Estrémaux avec son capitaine adjoint, notre cousin de Gassart. Le Capitaine Lasies, député de Paris vient d'Amiens où il a vu des Taubes.
Dimanche 18 avril : Concours hippique très réussi entre Ailly et Francières. Beaucoup d'Officiers : Général de Mitry commandant le corps de cavalerie, le général Allenou commandant la 5 ème division. Longue et édifiante conversation avec l'aumônier de la division, curé des environs de Verdun.
Vendredi 23 avril : Je rentre à LONG dans la nuit où je retrouve le 5 ème , moins la relève des tranchées commandée par Kergorley.
Dimanche 25 avril : Rallye à Cocquerel ; joli parcours à travers la plantation et la vallée de l'église. Xavier Van-Robais nous amène les lieutenants de Lastours et Jo de Maistre fils d'Yvan.
Lundi 26 et jeudi 29 avril : expériences de passage de la Somme à l'aide des équipages de ponts du régiment, en présence du général Allenou commandant la division et le général de Place commandant la brigade 5 ème et 15 ème chasseurs. L'opération réussit à souhait. Le soir retour des tranchées de l'escadron à pied et des mitrailleuses. Vers 9 heures nous entendons le roulement des autobus arrivant par la route de l'Etoile.
Couverts de poussière,les officiers se hâtent de gagner les cantonnements. Qui aurait pu prévoir, l'an dernier à pareille époque que les Madeleine-Bastille, gare du Nord, Place de l'Alma et autres viendraient rouler sur nos routes picardes.



1 mai 1915 : Jo Lieutenant de Gouberville avoue ses sentiments pour Antoinette (De Rouvroy) . Dieu semble avoir guidé toutes choses en cette affaire.
2 mai : Le soir pour l'ouverture du mois de Marie, procession dans le parc de Cocquerel. Les hommes du 5 ème portent la statue de la Sainte Vierge et chantent des cantiques.
Mardi 4 mai : Le 5 ème chasseurs fera mouvement aujourd'hui. L'ordre de départ est pour 10 heures du soir.
Samedi 8 mai : Retour à LONG où de nombreux camions automobiles pour le transport rapide des troupes de cantonnement. Le lendemain, messe basse par l'aumônier du groupe automobile ; les troupiers chantent à la grand-messe et au salut.
Mercredi 12 mai : Jean Clouet capitaine commandant au 1 er cuirassiers vient déjeuner avec  le lieutenant de Lupé réserviste décoré pour fait de guerre.
Lundi 17 mai : Nous avons vu hier Gossart, chef d'escadron au 2 ème cuirassiers et le lieutenant Charpin-Feugerolles. Puis Charles de Diesbachqui a quitté son poste à la gare d'Abbeville pour reprendre du service actif au 21 ème dragons.
Samedi 22 mai : Canonnade ininterrompue depuis deux jours ; ce doit être du côté d'Hébertune au nord d'Albert.
10 juin : Nous avons à LONG 3 escadrons du 21 ème dragons et un du 5 ème .
Alfred me communique une lettre de Louis LEROY qui a été l'objet de deux citations à l'ordre de l'armée. J'attends ces citations pour les faire figurer au registre des délibérations du Conseil municipal.
Dimanche 13 Juin : Fête du Sacré-cœur. Très belle procession suivie par un nombre important d'officiers du 21 ème et du 5 ème dragons. Ci-contre croquis humoristique, pris d'après nature par H. de Diesbach.

 

 

Visite du général de Lastours commandant la 3 ème division. Nous avons à dîner  Ch de Biesbach, son neveu Humbert et le Lieutenant GRESSOT.
21 juin 1915 : Alfred MAREST est revenu en permission 15 jours. DANTEN-JOLY Joseph classe 91 repart à Landerneau, les classes 89 et 90 gardent les voies. Le 2 ème corps débarque à Longpré, dit-on.
Je vais au Catelet constater la mort accidentelle d'un convoyeur, tombé cette nuit d'un train de ravitaillement. C'est un nommé Pasquet Emile, classe 1897, du recrutement de Versailles. Nous l'enterrons demain à LONG. Acte de décès dressé à LONG et sur lequel il est indiqué : soldat au 19 ème régiment territorial d'infanterie, 11 ème compagnie numéro matricule 349, Mort pour la France.
23 juin : Nous retrouvons la brigade de dragons 5 ème et 15ème. Nous avons un escadron de plus à loger.
Reprise des tennis avec Gressot d'Harambures et les autres Officiers.
28 et 29 juin : Goûter en l'honneur des Officiers du 21 ème dragons en présence du Colonel Sauvage, Colonel le Marquis de Brantes, Lieutenant Le Monnier.
3 juillet : départ d'un détachement de la brigade pour les tranchées au sud d'Arras : 14 autobus viennent prendre les hommes sur la route de l'Etoile. Nous avons appris la mort d'Achille DUMEIGE, fils unique de notre facteur : c'est un bien grand malheur pour ses pauvres parents, très estimés dans le pays où cette mort cause une impression profonde.
4, 5, 6 juillet : Remise de décorations à la 13 ème brigade de cavalerie, réunie dans le marais Saint-Nicolas (camping municipal ). Défilé au galop impressionnant.
Réquisition dans la commune par la D.E.S, capitaine Coche de la Ferté, de tonneaux et tombereaux, pour assurer le ravitaillement en eau au front. Travail  beaucoup trop rapidement exécuté, très gênant, prix inégaux, utilité contestable, étant donné le mauvais état du matériel réquisitionné.
? juillet : Service religieux à la mémoire d'Achille DUMEIGE tué à l'ennemi le 26 juin 1915.
Le soir arrivée en moto de Jo pendant le dîner où nous avions convié quelques officiers : commandant Sénémaud, capitaine de DIESBACH , Lieutenant Prince Moroussy, de Gressot de Turenne, de Pracontal, Maréchal des logis Robert de Thézy, Tlette de Clermont, Imbert de Diesbach.
19 et 20 juillet : Retour à LONG que les dragons ont quitté. Gros passage de troupes du 20 ème corps 79 ème de ligne 7ème mixte 9 ème zouaves. Ces hommes venant de la tranchée nous réconfortent par leur tenue martiale et énergique.
? août 1915 : Ce matin gros passage de cavalerie hindoue. Un interprète, accompagné d'Officiers anglais, vient retenir au château le logement de l'Etat major d'une division. L'après-midi nous logeons 7 officiers et sous officiers d'un convoi automobile.
9 août : A notre retour à LONG, nous retrouvons installée la cavalerie hindoue. Ce sont 500 hommes du régiment le Hodson's dragons. Nous logeons le colonel et 2 officiers. Tennis dans la journée, avec quelques Officiers anglais.
8 septembre : Les HUDSONS'S DRAGONS permutent avec les Lanciers du Bengale cantonnés à Picquigny.
Lettre du 19/9/1915 du commandant Beatty adressée au château :
«  Cher monsieur De Rouvroy,
Je vous écris pour vous dire combien nous sommes peinés, mes camarades et moi, de n'avoir pas pu rester à Long. Tous les officiers et les hommes regrettent le changement de cantonnement. Personnellement je désire vous remercier vous et tous les membres de votre famille pour votre grande bonté et l'hospitalité que vous nous avez donnée à votre château. Je ne l'oublierai jamais. Nous avons été très occupés cette semaine, mais aussitôt que cela sera possible, j'irai vous porter mes respects et vous remercier en personne.
En attendant au revoir et félicitations. »

Novembre et décembre 1915 : Les Anglais débarquent de plus en plus nombreux. Nous avons en cantonnement la 153 ème brigade d'artillerie, plus du train, 1500 hommes et 1000 chevaux. Ces troupes sont absolument sans gène, elles détériorent maisons et bâtiments ruraux. Aussi, par suite de toutes ces malversations, les rapports deviennent-ils très tendus. Cela nous change des relations agréables que nous avions avec les cavaliers Hindoues. (J'ai eu entre les mains un courrier d'une petite fille d'un soldat de LONG qui faisait son arbre généalogique et qui disait que son père avait été mis à la DDASS en 1916 après que l'épouse de ce soldat ait eu un enfant d'un soldat Anglais.)


 

Le 2 décembre 1915, monsieur de Rouvroy quitte définitivement LONG en laissant au château 12 Officiers et 140 hommes.

 

 

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DIFFERENTES DELIBERATIONS PRISES PENDANT LA GUERRE 1914-1918 :

24 décembre 1914 :

Monsieur le Maire est heureux de porter à la connaissance de l'assemblée les citations à l'ordre de l'armée des enfants de la Commune qui se sont distingués par leur bravoure et leur sang froid en défendant le sol de la patrie mutilée par nos envahisseurs :


04 avril 1917 :

Comme nous l'avons vu Alphonse DEFARCY reçut la Légion d'Honneur, deux autres Longiniens obtinrent la même distinction pour leurs faits de guerre, Messieurs David GAILLARD et Désiré SAGOT.

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DELIBERATIONS PRISES LORS DE CETTE GRANDE GUERRE :



Le 14 août 1914 :
Monsieur le Maire communique au Conseil une demande formée au titre d'indispensable soutien de famille par le nommé DEVAUCHELLE Eugène Amédée Casimir, de la classe 1914, du canton d'Ailly le Haut Clocher, département de la Somme, en vue d'obtenir en faveur de sa famille l'allocation journalière prévue par l'article 12 de la Loi du 07 août 1913.
Le Conseil, vu la situation de famille telle qu'elle résulte de l'état modèle A ;
Considérant que le pétitionnaire a un frère aîné malade, que son frère cadet est actuellement soldat et que sa soeur atteinte de tuberculose est incapable de se livrer à aucun travail. Emet l'avis qu'il soit donné suite à sa demande. Dans la même séance, Monsieur le président expose à l'assemblée qu'une souscription publique est ouverte dans la commune en vue de recueillir des dons de toute nature pour les militaires malades ou blessés. Le Conseil décide d'allouer une somme de 100 francs à la société de la Croix rouge d'Abbeville et demande à Monsieur le Préfet l'autorisation de prélever cette somme sur les articles ci-après article 94 du BP 1914 389.42 f et article 83 BS 1914 68.88 f.

Le 10 août 1915 :
Monsieur le Maire expose au Conseil que, par suite de la guerre les secrétaires de Mairie, principalement dans les communes situées dans la zone des armées, ont eu à faire face à un travail considérable. Que sans parler de l'établissement des dossiers pour les demandes d'allocations et de secours de toute nature qui ont été accordées aux familles des mobilisés, aux réfugiés ou autres solliciteurs, le secrétaire de mairie de LONG a eu à assurer pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre 1914, la direction, la surveillance et la comptabilité des ateliers de charité établis pour assurer l'existence des ouvriers d'usine, alors en demi-chômage ; que depuis lors les réquisitions militaires, la constitution des dossiers de demandes de pension militaire ou de secours immédiat, la délivrance de sauf-conduits, des certificats d'hébergement, des certificats agricoles pour permissions militaires ; les nombreux cantonnements de troupes ont été l'occasion, pour le secrétaire de mairie, d'un surcroît d'occupation et de travail. Que monsieur FOURNIER, instituteur et secrétaire de Mairie a rempli ses fonctions à la satisfaction de tous, y consacreront notamment le temps de ses vacances sans demander le repos auquel il avait droit. Que grâce à cette assiduité et à ce dévouement les Etats de cantonnement ont été tenus très exactement et les indemnités ont pu être ou seront intégralement payées aux ayant-droits. Dans ces conditions monsieur le Maire est d'avis et demande au Conseil Municipal de reconnaître l'importance de l'effort donné par le secrétaire de Mairie de LONG qui a eu pour résultat d'assurer la marche de services très compliqués dans de parfaites conditions et de voter au budget additionnel de 1915 la somme de 100 francs qui sera payée à monsieur FOURNIER pour l'année 1914. Et demande au Conseil de porter au budget primitif de 1916 pareille somme pour assurer à monsieur FOURNIER la même gratification pour l'année 1915.

Le Conseil, ouï l'exposé qui lui est fait et en reconnaissant le bien fondé, heureux de témoigner à son dévoué secrétaire sa satisfaction pour la somme de travail qu'il a donnée afin d'assurer le parfait fonctionnement du secrétariat. Reconnaissant que de grands services ont été ainsi rendus à la population et à la commune, décide d'accorder à monsieur FOURNIER les gratifications proposées par monsieur le maire.

Le 06 décembre 1915 :
Monsieur le maire donne lecture d'une lettre des vice-présidents de l'œuvre des prisonniers civils et militaires du département de la Somme faisant appel au concours financiers de toutes les organisations du département afin d'adoucir la captivité des prisonniers par l'envoi de colis. Le Conseil, après en avoir délibéré, décide de prélever une somme de 300 francs sur les fonds libres à la caisse municipale. Cette somme sera employée comme suit : chaque mobilisé de la commune de LONG recevra à l'occasion des fêtes de Noël et du nouvel an deux paquets de tabac de 0.50 franc ou l'équivalent en chocolat. Chaque prisonnier de guerre de la commune aura droit chaque mois à un colis d'une valeur de 5 francs jusqu'à épuisement du crédit ouvert. Dans la même séance monsieur le Maire expose au Conseil que par suite des circonstances actuelles et des cantonnements et réquisitions le garde champêtre a un surcroît de travail. Qu'il est juste de lui accorder pour l'année 1915 une gratification pour le récompenser de ses bons services. Le Conseil, après en avoir délibéré, vote la somme de 50 francs, à titre de gratification au garde-champêtre actuel et décide que cette somme sera prélevée sur les fonds libres à la caisse municipale. Dans la même séance monsieur le maire expose au conseil que la commission scolaire a décidé, en octobre 1914, de supprimer la distribution du prix aux élèves des écoles communales et d'attribuer des fournitures gratuites non seulement aux élèves indigents mais également aux élèves dont le père est mobilisé. En conséquence, il propose d'afficher le crédit de 200 francs ouvert à l'article 63 du budget primitif de 1915 sous le titre de « achat de livres de prix et primes d'assiduité » à l'achat de fournitures scolaires aux enfants des écoles communales dont le père est mobilisé. Le Conseil, ouï l'exposé de monsieur le Maire et en reconnaissant le bien fondé. Vote la désaffectation du crédit ouvert à l'article 63 du budget primitif de 1915 sous le titre de « achat de livres de prix et primes d'assiduité » et demande que la somme de 200 francs montant dudit crédit soit employée à l'achat de fournitures scolaires aux élèves dont le père est mobilisé.

Le 23 décembre 1915 :
Monsieur le Maire expose que madame BRIOIST Alice a perdu son mari à la date du 27 juin dernier ; que cette femme sans ressources suffisantes a formé une demande d'assistance pour quatre enfants de moins de 13 ans au delà du premier. Que la pétitionnaire remplit les conditions voulues pour bénéficier des dispositions de la Loi du 14 juillet 1913. Le Conseil, après en avoir délibéré, considérant que la dame WOIGNIER Alice épouse BRIOIST est sans ressources suffisantes pour élever sa nombreuse famille, prononce son admission à l'assistance aux familles nombreuses pour quatre enfants de moins de 13 ans au-delà du premier. Le 27 juin 1915 à 2 heures du matin Arthur BRIOIST soldat au 14ème régiment territorial 10ème compagnie est décédé à l'hôpital auxiliaire numéro 10-1 rue de la Barrière à Elbeuf.

Le 11 avril 1916 :
Le conseil, heureux de contribuer au soulagement et au salut des blessés, vote une somme de 200 francs, à prélever sur les fonds libres à la caisse municipale, à l'union des Femmes de France (croix rouge française d'Amiens).

Le 27 mai 1916 :
le conseil municipal rappelle que par délibération en date du 06 décembre 1915 la commune avait voté une somme de 300 francs pour l'envoi de colis aux mobilisés et aux prisonniers de guerre de LONG. Le conseil municipal, heureux de contribuer au soulagement des misères des prisonniers de guerre de la commune vote pour l'exercice 1916 une somme de 300 francs pour l'envoi, le 20 de chaque mois, d'un colis de 5 francs à tous les prisonniers de guerre ayant conservé leur domicile dans la commune.

Le 13 février 1917 :
Après lecture d'une lettre des vice-présidents de l'œuvre des prisonniers civils et militaires du département de la Somme faisant appel au concours financier de toutes les organisations du département, le conseil, heureux de contribuer au soulagement des misères des prisonniers nécessiteux et de s'associer à une oeuvre patriotique, vote à titre de subvention pour l'année 1917 une somme de 100 francs à l'œuvre des prisonniers civils et militaires du département de la Somme. Dans la même séance monsieur le Maire adjoint, BILHAUT Arthur, fait connaître à l'assemblée que le crédit voté le 27 mai 1916 pour l'envoi de colis aux prisonniers de guerre de la commune est épuisé et que pour continuer les envois mensuels, il y a lieu d'ouvrir un nouveau crédit pour 1917. Le conseil municipal, heureux de contribuer au soulagement des misères des prisonniers de guerre de la Commune vote pour l'année 1917 une somme de 300 francs pour l'envoi, le 20 de chaque mois, d'un colis d'une valeur de 5 francs à tous les prisonniers de guerre qui étaient domiciliés dans la commune au moment de la mobilisation générale. Dans la même séance, monsieur BILHAUT rappelle à l'assemblée que par délibération en date du 6 décembre 1915 le conseil avait décidé d'attribuer à chaque mobilisé de la commune présent sous les drapeaux et qui en ferait la demande une somme de un franc pour l'achat de douceurs (tabac, chocolat etc. ...) ; le Conseil, heureux de continuer cette tradition, vote une somme de 300 francs pour le même objet et décide que chaque mobilisé, qui en fera la demande, recevra une somme de 2 francs à employer comme il lui conviendra, à l'exception toutefois des prisonniers de guerre qui reçoivent mensuellement de la commune un colis d'une valeur de 5 francs. Dans la même séance, le Président fait connaître à l'Assemblée que lors des opérations du conseil de révision à Ailly le Haut Clocher, monsieur le Sous-Préfet d' Abbeville a attiré l'attention des municipalités sur une petite brochure qui vient de paraître « leurs crimes » et qui fait connaître par des témoignages authentiques toutes les atrocités commises par les Allemands depuis la déclaration de la guerre. Le Conseil vote une somme de 65 francs pour l'achat et la propagation de 250 brochures « leurs crimes ». (Malheureusement nous n'avons rien retrouvé dans nos archives...).

Le 14 mars 1917 :
Monsieur l'Adjoint au maire donne lecture d'une lettre de monsieur le Préfet de la Somme en date du 8 mars 1917 relative à la participation des communes à la souscription ouverte pour envoi de formations sanitaires aux armées russes. Le Conseil, heureux de faire participer la commune de LONG à la souscription et de donner un témoignage d'admiration et de reconnaissance à nos vaillants alliés, vote à titre de subvention une somme de 50 francs pour envoi de formations sanitaires aux armées russes.

Le 11 août 1917 :
Le conseil municipal désigne monsieur MOREAU Charles comme délégué et MAREST Emile comme délégué suppléant pour faire partie de la commission cantonale pour les dommages résultant des faits de guerre.

Le 01 septembre 1918 :
Le Conseil municipal délibère sur une demande formée par le nommé DUMONT Gaston Louis Georges, de la classe 20 qui désire obtenir un sursis d'incorporation, par application de l'article 21 de la Loi du 21 mars 1905. Le conseil émet l'avis qu'il y a lieu de faire droit à cette demande, attendu que le réclamant doit entrer le 1er octobre prochain à l'école centrale des Arts et manufactures de Paris.

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MOTION VOTEE PAR LE CONSEIL MUNICIPAL LE 11 NOVEMBRE 1918 :


En cette journée sublime du onze novembre mil neuf cent dix-huit, le Conseil municipal, réuni en session extraordinaire pour fêter la Victoire de la France et de ses Alliés Adresse, au nom de la population, A tous les Artisans de cette grande oeuvre de justice, A nos héroïques combattants, vivants, blessés ou morts au champ d'honneur, A leurs chefs glorieux, A l'illustre Maréchal FOCH et à ses collaborateurs triomphants, Au grand citoyen Georges CLEMENCEAU, ministre de la guerre, Au Gouvernement de la République, L'expression de ses sentiments de profonde vénération et d'éternelle reconnaissance.
Signé: les membres du Conseil municipal

Le 14 décembre 1918 :
Monsieur le Président expose au Conseil municipal que le onze novembre dernier pour fêter avec le plus d'éclat possible l'Armistice, la municipalité en union intime avec le Town-major de LONG avait décidé d'offrir aux soldats français permissionnaires dans la localité ainsi qu'aux soldats alliés cantonnés dans le village un vin d'honneur. Qu'il y a lieu par suite de créer les ressources nécessaires pour le paiement de la dépense qui s'élève à 125 francs.

Le 23 août 1919 :
Monsieur le Président expose au Conseil qu'en vue d'honorer comme il convient la mémoire des enfants de LONG morts pour la patrie pendant la grande guerre de 1914/1918, il s'est adressé à un jeune sculpteur de Paris, monsieur Georges CHAUVEL, officier récemment démobilisé, ancien élève de l'école des Beaux-Arts, auteur des bustes du poilu et du Général Mangin, pour l'érection d'un monument au cimetière de LONG. Il soumet au Conseil le traité de gré à gré passé avec monsieur Georges Chauvel le 17 août dernier s'élevant à la somme de 35000 francs. Il ajoute qu'il pourra être fait face à la dépense à l'aide 1er d'un crédit de 25000 francs ouvert au budget additionnel de 1919 art 67 sous la rubrique « érection d'un monument à la mémoire des soldats de la Commune morts pour la France ; 2ème d'un crédit de 6000 francs ouvert au budget additionnel de 1919, art 68 sous la rubrique « achat de rentes » et non employé, de mème d'un crédit de 2425 francs ouvert au budget primitif de 1919 art 105 sous la même rubrique et non employé, 4ème d'un prélèvement de 1575 francs sur les fonds libres à la caisse municipale. Le Conseil municipal, considérant que le projet d'érection d'un monument à la mémoire des enfants de LONG morts pour la patrie pendant la Grande Guerre de 1914-1918 répond au vœu des habitants de LONG ; Que l'honorabilité et le talent du sculpteur suffisamment connus et que le traité de gré à gré passé avec lui présente toutes les garanties nécessaires pour la Commune, Que la situation financière de la Commune permet d'assurer le paiement de la dépense sans recourir à l'établissement de nouveaux impôts et sans gêner en quoi que ce soit le fonctionnement des services municipaux, Approuve le traité de gré à gré passé le 17 août 1919 entre BILHAUT Arthur, adjoint faisant fonction de Maire de la Commune de LONG et monsieur Georges Chauvel sculpteur demeurant à Paris rue Lhomont n° 4, auteur du projet et exécuteur du monument élevé par la Commune de LONG, à la mémoire des soldats mobilisés de la dite Commune, morts pour la Patrie pendant la guerre de 1914-1918. Nous sommes transporté sur le terrain près de l'église où se trouve érigé le monument afin d'en examiner et vérifier la fourniture, l'exécution et la bonne qualité des matières employées. Après minutieux examen nous avons reconnu que les travaux d'édification dudit monument sont complètement terminés que, dans toutes ses parties et son ensemble, ce monument répond en tous points à la maquette qui nous a été soumise par monsieur CHAUVEL, lors de la passation du marché et qu'il y a lieu de procéder à la réception définitive ; en conséquence nous déclarons reçu et accepté par la commune de LONG, le monument édifié par monsieur CHAUVEL ci-dessus désigné, et déclarant qu'il peut être procédé au paiement du solde entre les mains de monsieur Chauvel suivant la clause insérée au marché où il est spécifié que ce solde sera réglé dès réception définitive.

Dans le devis détaillé de Monsieur CHAUVEL, il est dit: un Monument sur socle en marbre bleu turquin avec inscriptions et motifs de décoration en mosaîque d'or (les décorations en mosaïque d'or ont été abandonnées) ... la partie du socle aura un bas-relief représentant la mobilisation à LONG (d'où l'hôtel de ville, le garde champêtre et les appelés) ... sur le socle se trouve un bronze représentant la France couronnant un soldat blessé.



Le 6 septembre 1924 :
Monsieur le Maire donne lecture de la circulaire préfectorale relative au renoncement à l'indemnité à laquelle la Commune peut prétendre de la part de l'Etat pour occupation de terrain dans le cimetière communal par des tombes de militaires français ou alliers ; le Conseil, ouï la lecture précitée, après délibération : déclare donner gratuitement le terrain occupé dans le cimetière communal par les trois tombes de militaires français et alliés ; renonce à l'indemnité de l'Etat pur occupation du terrain concédé.

Le 27 août 1922 :
Monsieur BILHAUT fait connaître qu'une souscription est ouverte en faveur de l'érection du Panthéon aux Morts des Armées françaises et Alliées à AMIENS et pour laquelle il est fait appel au concours financier des organisations ou communes du département. Le Conseil, heureux de s`associer à une oeuvre patriotique en même temps que de reconnaissance et de souvenir, vote une somme de cinq cents francs pour l'érection du panthéon aux morts des Armées françaises et Alliées.

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HONNEUR ET GLOIRE AUX ENFANTS DE LONG MORTS PENDANT LA GRANDE GUERRE :
Cliquez ici pour ouvrir la carte

1914:

1915:

1916:

1917 :

1918 :

ANDRIEUX Marcel
PAPIN Arthur
CAILLY Marceau
DEVAUCHELLE Alfred
PIERRU Victor
CAILLY Lucien
CAUBERT Louis
MAGNIER A.
MARCOTTE Léon

GAMAIN Alphonse
CAILLY Gaston
DELPANQUE Charles
LEVEQUE Olive
BRIANCHON Charles
JEAN Georges
LERAILLE Gaston
DAUSSY Ch Père
DUMEGE Achille
BRIOIST Arthur
CAILLY Nil
PRUVOT Eugène
HECQUET Louis
FOURNIER Joseph
LECOMTE Louis
BELLARD Albert

PONCHE Charles
LEVEQUE Victor
CARTON Emile
LASORNE Joseph
CAILLY Alphonse
LEVEQUE Camille
TAVERNIER Aloi
RAYEZ Henri
BELLARD Eloi
SENE Henri
LEVEQUE

CAILLY Henri
DAUSSY Ch'fils
DEVAUCHELLE Eugène

FOURNIER Léon
BRASSINE Marceau
JOURDAIN Gaston
CAILLY Fernand
PRUVOT Gabriel
BELLARD Paul
THEO Paul
PECQUET Marcel
PLE Joseph


1914-1918 Lieux où sont morts nos soldats :

 

Nous avons retrouvé leurs tombes en 2015

dans notre cimetière Allée centrale à droite

(en face ou presque du Monument du comte de Boubers)



1 ANDRIEUX Marcel Alfred,
né le13 juillet 1891 à Amiens, soldat au 151 ème puis au 175 ème régiment d'infanterie, matricule 5645 classe 1911, 450 recrutement d'Abbeville, décédé à Mercy-le-Haut (Meurthe et Moselle) le 22 août 1914, âgé de 23 ans. tué à l'ennemi - Jugement rendu le 18 mai 1920 par le Tribunal d'Abbeville. Transcrit à LONG le 22 juillet 1920.

Allée centrale à droite presque enface du Monument de la famille de Boubers


2 PAPIN Arthur Paul,
né le 31 août 1891 à Fontaine/Somme, 2 ème classe au 128 ème régiment d'infanterie ,  matricule 3811 classe 1911, 1039 au recrutement d'Abbeville, décédé à MEIX (Belgique) devant VIRTON le 23 août 1914 sur le champ de Bataille, âgé de 25 ans, mort pour la France. Transcrit le 30 mars 1916 à LONG.

Il a laissé Charlotte Yvonne Ida née le 5 janvier 1913 à LONG sa fille (pupille de la Nation le 17 juillet 1918) et BRAILLY Eugénie Marie son épouse, Charlotte s'est mariée avec Charles Gaston Georges PELLETIER le 7 juin 1930 puis avec Marcel Ernest Amédée GRANSIER le 16 janvier 1965 à Erondelle, elle est décédée le 23 mars 1988

et son fils Arthur Elie Germain PAPIN né le 27 novembre 1914 (décédé le 4 décembre 1961 à Flixecourt) ... pupille de la Nation le 17 juillet 1918.


3 CAILLY Marceau né le 1 mars 1892 à Pont-Rémy, 2ème classe au 128 ème régiment d'infanterie, n° matricule 4660 classe 1912, 137 recrutement d'Abbeville, tué à l'ennemi en septembre 1914 à Maurepot dans la Marne à l'âge de 20 ans.


4 DEVAUCHELLE Alfred Léonce Eugène, né le 13 décembre 1892 à LONG, 120 ème régiment d'infanterie, n° matricule 05081 classe 1912, décédé à la Harazee (Marne) le 19 ou 20 Octobre 1914 suite blessures reçues sur le champ de bataille, âgé de 22 ans. Mort pour la France. Transcrit le 18 septembre à Berteaucourt les Dames.


5 PIERRU Victor Prosper Ludovic, né le 09 janvier 1888 à Flixecourt, époux de Yvonne PECQUET, dactylographe, soldat au 128 ème régiment d'infanterie 1 er CS, décédé à la Gruerie (Marne) le 28 octobre 1914 à l'âge de 26 ans. (voir Vienne-le-château 51 ). Tué à l'ennemi. Jugement du 4 mai 1920 à Abbeville. Transcrit le 12 mai 1920 à LONG.


6 CAILLY Lucien Henri, né le 16 février 1892 à Longuemesnil (Seine Inférieure), 1 ère classe au  128ème régiment d'infanterie 7 ème compagnie, n°matricule 4979 Classe 1912, 709 recrutement d'Abbeville, blessé par balle le 13 novembre 1914 au Bois de la Gruerie, décédé à Bar le Duc (Meuse) à l'hôpital d'évacuation n° 217 le 2 décembre 1914 des suites de blessure (balle intracrânienne avec hernie cérébrale), âgé de 22 ans, mort pour la France.


7 CAUBERT Louis Elie Anatole né le 11 juin 1887 à Long, tisseur, matricule 04067 classe 1907, 687 recrutement d'Abbeville, 245ème régiment d'infanterie, décédé le 9 septembre 1914 à Fére Champenoise (Marne)... disparu (déclaré décédé par jugement déclaratif), à l'âge de 27 ans. Jugement du 16 juin 1920 du tribunal de la Seine; Transcrit le 26 août 1920 à Aubervilliers (Seine).

Allée en dessous du monument de 1870 au coin des plantations

CAUBERT louis


8 MAGNIER Achille Narcisse né le 10 novembre 1879 à Long,ouvrier de scierie, soldat au 12ème régiment d'infanterie, matricule 5243 classe 1899, 922 recrutement Amiens, mort le 11 novembre 1914 à Mieuport (Belgique), tué à l'ennemi, à l'âge de 35 ans (n'est pas indiqué dans l'église). Transcrit le 28 janvier 1916 à Amiens. (sur les monuments aux morts de Montières et Amiens !)


9 MARCOTTE Léon Jules Joseph, né le 6 mai 1880 à Ailly-le-Haut-Clocher, époux de Beaussart Jeanne, cultivateur, 1 ère classe au 2 ème escadron du train des équipages militaires, n° matricule 03664 classe 1900 Abbeville 346, décédé le 8 décembre 1914 à 10 heures à FERE EN TARDENOIS (Aisne) à l'ambulance n°13 du groupe 2 d'ambulances d'armée d'une fièvre typhoïde contractée en service commandé aux environs de CORMICY (Marne) à l'âge de 34 ans, mort pour la France. (sur le monument aux morts d'Ailly-le-Haut-Clocher !) Transcrit le 26 avril 1915 à LONG.

Il a laissé un fils André Léon Léopold né le 2 octobre 1907 et son épouse CAILLY Zoé Jeanne Irma. André s'est marié à Condé Folie le 12 mars 1934 avec Germaine Geneviève BONEVAL; il est décédé le 29 décembre 1992 à Salouel. (pupille de la Nation le 20 juillet 1918).


10 GAMAIN Alphonse Joseph, né le 10 juin 1880 à LONG, soldat de 2 ème classe du 128 ème régiment d'infanterie, matricule 8576 classe 1900, 914 recrutement d'Abbeville, décédé à St Jean sur Tourbe (Marne) le 26 février 1915 à 5 heures des suites de blessures reçues en service, à l'âge de 34 ans. Transcrit le 6 juin 1915 à LONG.

Il a laissé un enfant, Suzane GAMAIN née le 8 juillet 1906 à LONG et son épouse ZIMMER Georgette Monique, Suzane s'est mariée avec de SAINT-RIQUIER André Marcel Joseph le 19 juin 1928 à LONG, décédée à LONG le 29 novembre 1989 à Abbeville. Pupille de la Nation le 10 juillet 1918.


11 CAILLY Gaston Joseph Lucien, né le 17 juillet 1887 à LONG, époux de Charlotte MOREAU, 1ère classe au 5 ème régiment de Dragons, numéro de matricule 6299 classe 1907, 694 recrutement d'Abbeville. Mort en convalescence chez lui rue de l'Enclos d'une fièvre typhoïde à l'âge de 27 ans. acte dressé le 28 février 1915 à LONG.

Il a laissé un enfant André Eugène Charles né le 6 février 1913 à LONG et son épouse Charlotte Léonie MOREAU qui est restée veuve tout le reste de sa vie, André s'est marié le 3 juillet 1937 à Buigny l'Abbé avec Louise Jeannine Octavie VAUDET. Il est décédé le 13 avril 1988 à Abbeville. Pupille de la Nation le 30 juillet 1918.

Allée Sud contre le mur du presbytère ... à une vingtaine de mètres

de la porte près de l'église.... CAILLY Gaston


12 DELPLANQUE Vaudelin Charles Emile, né le18 novembre 1879 à LONG, matricule 5533 classe 1899, 33 recrutement d'Abbeville, soldat de 2 ème classe au 328 ème régiment d'infanterie, 5 ème bataillon, 18 ème compagnie, décédé au bois de la Gruerie commune de Vienne-le-Château (Marne) le 6 mars 1915 à 10 heures sur le champ de bataille à l'âge de 35 ans. Mort pour la France. Transcrit le 25 avril 1915.

Il a laissé un enfant Reine Marie née le 10 juin 1908 à LONG et son épouse DANTEN Gabrielle Eugénie débitante de boisson. ReineMarie s'est mariée à BRUNOY (Seine et Oise) le 8 juillet 1930 avec Gabriel RODIER.Décédée à Saint-Germain des Fossés (Allier) le 4 mars 1942.


13 LEVEQUE Olive Evariste Olive Aurélien né le 27 avril 1893 à PONT-REMY, matricule 6655 classe 1913, 1175 recrutement Seine 6 ème bureau, 2 ème classe au 51 ème régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le 12 avril 1915 au combat de Maizeray Marcheville (Meuse) à l'âge de 22 ans. (à vérifier) Transcrit le 23 novembre 1915 à PARIS 17 ème

à droite allée centrale presque en face du Monument de la famille de Boubers


14 BRIANCHON Charles Jules Georges , matricule 481 classe 1896, né le 28 octobre 1876 à Lamotte-Buleux, époux de PLE Louise, 1006 au recrutement d'Abbeville, soldat au 14 ème régiment d'infanterie territoriale, décédé le 21 avril 1915 au Lazaret du camp de prisonniers de Wittenberg N°494 à l'âge de 39 ans (acte de décès établi en langue allemande). Transcrit le 4 février 1921 à LONG.


15 LERAILLE Gaston Alfred Léon , né le 25 novembre 1895 à LONG,  matricule 8060 classe 1915, 421 recrutement Abbeville, soldat au 73 ème régiment d'infanterie, décédé au bois d'Ailly (Marne) le 4 mai 1915. Tué à l'ennemi. Mort pour la France à l'âge de 19 ans. Jugement rendu le 25 janvier 1921 du tribunal d'Abbeville. Transcrit le 19 février 1921 à LONG.


16 DAUSSY Ch'père Charles Auguste né le 21 septembre 1872 à Saint-Valéry, matricule 8808 classe 1892, 1144 recrutement d'Abbeville, sapeur Mineur au 6ème bataillon territorial de génie, mort le 5 mai 1915 à l'hôpital de Dunkerque (noyé accidentellement en service commandé dans le Nord), à l'âge de 42 ans. Nombreuses citations. DC extrait du registre des décès transmis à la Mairie de Saint Valéry le 5 mai 1915.

contre le mur allée sud ... tombe Dherbometz

DAUSSY Charles Père


17 DUMEGE Achille François Elie Isaac , né le 29 janvier 1890 à LONG, caporal au 51 ème régiment d'infanterie, matricule n°7708, classe 1910, 538 recrutement d'Abbeville, fils du facteur de l'époque, décédé à EPARGES (Marne) le 26 juin 1915 sur le champ de bataille à l'âge de 25 ans. Transcrit le 8 décembre 1915 à LONG. Il était le fils du facteur.

était le fils

à gauche allée centrale avant la tombe du comte de Boubers

DUMEIGE Achille

18 BRIOIST Arthur louis Eugène , né le 16 septembre 1886 à Béthisy-Saint-Pierre, époux de WOIGNIER Alice,matricule 5444 classe 1906, 386 recrutement Abbeville, soldat du 14 ème régiment territorial 10 ème compagnie, décédé le 27 juin 1915 à l'hôpital auxiliaire n°104 rue de la Bassière à ELBEUF suite à ses blessures à l'âge de 29 ans. DC extrait au registre le 27 juin 1915 à LONG.

Il a laissé une épouse WOIGNIER Gabrielle Alice et plusieurs enfants:

André Arthur né le 5 mai 1908 à LONG, qui s'est marié avec JOLY Henriette Germaine Louise le 8 novembre 1930, il est décédé le 9 septembre 2002 à Saint-Riquier. Pupille de la Nation le 10 juillet 1908.

Marie-Louise née le 11 novembre 1909 à LONG, mariée avec CARON Roger Gabriel le 13 avril 1929 à LONG, décédée à Saint-Riquier le 23 septembre 1998. Pupille de la Nation le 10 juillet 1918

Robert né le 5 septembre 1910 à LONG, marié le 9 décembre 1933 avec Marie Louise LAMBERT dont il divorcera et se re mariera le 13 décembre 1988 à Longpé-les-Corps-Saints avec Marie-Louise LAMBERT. Décédé. Pupille de la Nation le 10 juillet 1918.

Paul Arthur Albert né le 14 novembre 1913 à LONG 9 rue charmante, Marié à LONG le 27 mars 1937 avec Jeannine MAROZNY, décédé le 2 novembre 1998 à Abbeville. Pupille de la Nation le 10 juillet 1918

Julien Octave Arthur né le 30 mai 1915 à LONG rue charmante, décédé à Abbeville le 27 mars 1962. Pupille de la Nation le 10 juillet 1918.

à droite allée allée Nord avant l'allée qui conduit au Monument de 1870

BRIOIST Arthur (il a certainement changé de régiment au cours de cette guerre... il porte l'uniforme du 128 ème)


19 CAILLY Marcel Gaston Prosper, né le 31 octobre 1894 à LONG, Fils de Cailly Alphonse Louis Aléxis et de CAUX Marie-Louise, matricule 7275 classe 1914, 190 recrutement Amiens, 2ème classe au 120 ème régiment d'infanterie, mort le 14 avril 1915 à l'hôpital temporaire n° 1 à Verdun (Meuse) suite à ses blessures, à l'âge de 21 ans. DC extrait d'un registre de décès de L'ETOILE le 14 avril 1915.


20 PRUVOT Léon Eugène Léopold
, né le 18 avril 1880 à LONG, 2 ème classe 128 ème régiment d'infanterie, 6 ème compagnie, matricule en°7836 classe 1900, 339 recrutement Abbeville, décédé au bivouac du bois de Paleroix ambulance 8 Meuse suite des blessures de guerre le 19 juillet 1915 à l'âge de 35 ans. Mort pour la France.


21 HECQUET Louis Alexandre Pierre, né le 14 mai 1894 à Long,  matricule 11000 classe 1914, décédé le 25 septembre 1915 à Souain (Marne), 2ème classe dans le  2 ème régiment d'infanterie coloniale, Mort pour la France . Jugement du 11 juillet 1921 par le tribunal de Clermont. Transcrit le 13 août 1921 à Bury (Oise)


22 FOURNIER Joseph Alphonse Arthur, né le 21 septembre 1887 à LONG, 1 ère classe au 350 ème régiment d'infanterie 24 ème compagnie, matricule n° 0675 classe 1907, 879 recrutement Abbeville, décédé le 27 septembre 1915 devant SOUAIN (Marne)  à 15 heures à l'âge de 28 ans. Tué à l'ennemi; Jugement du 11 juillet 1921 par le tribunal de Clermont (Oise). Transcrit le 18 février 1917 à LONG

Il avait une fille nommée Marguerite née le 27 janvier 1914 . Adoptée par la Nationen 1922


23 LECOMTE Louis Théotine Joseph , né le 03 avril 1884 à LONG, époux de HECQUET Jeanne, matricule 13973 classe 1904, soldat au 328 ème régiment d'infanterie, disparu à TAHURE (Marne) le 31 octobre 1915 à l'âge de 31 ans. Mort pour la France. Jugement rendu le 18 janvier 1921 à Abbeville. Transcrit le 15 février 1921 à LONG

Il a laissé une épouse Jeanne Marie-LOuise et une enfant Henriette Jeanine Alphonsine née le 4 décembre 1913 à LONG. Mariée à LONG le 23 février 1937 avec Jean Marcel CAILLET. Pupille de la Nation le 2 septembre 1920

Trouvé dans l'histoire du 328 ème régiment d'infanterie: Le 10 et 11 février 1915, toujours à la Harazée, malgré l'emploi par les Allemands d'un nouveau procédé de combat (bombes asphyxiantes ), les vieux territoriaux et réservistes du 328 e donnent une nouvelle preuve de leur vaillance en repoussant ; par des feux de mousqueterie bien ajustés, une attaque en masse dont la violence, ajoutée à l'effet de surprise, devait garantir la réussite. Le 328 e quitte l'Argonne le 10 juin, il reçoit avant de partir, les félicitations du Généra Duchesne, commandant le 32 e C.A. qui s'exprime ainsi (O.G n° 429 du 32 e C.A.) : « Le 328 e quitte le 32 e C.A. auquel il est rattaché depuis 4 mois. Pendant ces 4 mois, le 328 e a soutenu sur les points les plus délicats, une lutte ininterrompue particulièrement dure au cours de laquelle sa valeur militaire s'est nettement affirmée. En toutes circonstances, même aux heures les plus graves, il a fait preuve d'une énergie inlassable, d'un rare sang-froid et d'un courage digne d'éloges ». « Dans la défense des positions qui lui étaient confiées comme au cours des attaques qu'il a conduites, il a montré tout ce qu' on pouvait attendre de lui. Le général commandant le 32 e C.A. exprime son entière satisfaction à ce beau régiment parfaitement commandé et encadré »

Le 13 juin, le régiment est formé à 3 bataillons par l'adjonction du bataillon de marche du 99 e R.I. Le 16, il entre en secteur aux Eparges, sur cette f ameuse crête, dans un terrain absolument bouleversé et rempli de cadavres, soumis à des bombardements continus ; il entreprend une série de durs travaux pour l'organisation défensive de la position. Après un séjour de deux mois au secteur du Bois-Haut, Tranchée de la Calonne, il relève le 16 octobre, des éléments de la 105 e brigade au N-E de Tahure ; c'est là qu'il devait s'illustrer de façon inoubliable et gagner sa première citation à l'ordre de l'Armée. Ce secteur, qui venait d'être conquis de haute lutt e quelques jours auparavant, n'était pas aménagé. La première ligne, faite d'éléments de parallèles de départ, n'avait ni boyaux, ni réseaux de fil de fer. Le régiment se met activement à l'ouvrage, et jusqu'au 26, travaille au milieu d'un calme relatif. Le 27, commence le bombardement des positions, qui se poursuivra, avec une violence croissante, les jours suivants, occasionnant des dégâts et des pertes. Dans la nuit du 29 au 30, des indices certains d'attaque sont signalés par les observateurs, et le 30 à 8 heures, le bombardement s'intensifie de façon inouïe, bombardement par obus de gros calibre, engins de tranchée, gaz asphyxiants. Il dure 7 heures consécutives ; à 15 heures, les vagues allemandes se précipitent enfin sur nos lignes, et réussissent à y pénétrer. (Historique du 328 e Régiment d'Infanterie. Abbeville, Imprimerie F. Pa illart, s.d. Transcrit par Michel CHEOUX, 2012).

C'est alors que, malgré les vides importants causés par le bombardement, les 15 et 16 e compagnies contre-attaquent et obligent l'ennemi à s'arrêter. Les pertes sont sévères, le Colonel, les Commandants, Guerre et Marchal sont blessés. L'ennemi, très éprouvé lui aussi, ne fait pas de nouvelles tentatives ce jour-là. Le lendemain 31, à 9 heures, le bombardement reprend plus terrible et plus meurtrier encore, le tir s'allonge et fait prévoir l'imminence de la ruée ; à ce moment le 4 e bataillon sort de ses tranchées et se jette à la rencontre des bataillons bavarois, qu'il culbute et disperse. L'ennemi subit des pertes énormes ; épuisé, démoralisé, il regagne ses lignes pour ne plus ne sortir. Le 328 e a perdu plus de 65 % de son effectif, mais il n'a pas cédé un pouce de terrain confié à sa garde, aussi le Général Pétain lui accorde t-il cette magnifique citation à l'Armée (O. G. 80 II e Armée, 12 novembre 1915) : « Sous les ordres de son chef le Lieutenant-colonel VALLIER, pendant les journées des 30 et 31 octobre 1915, soumis à un bombardement d'une violence inouïe par obus de tous calibres et gaz asphyxiants, bombardement qui bouleversa entièrement tranchées, boyaux de communication et abris et qui décima ses effectifs, en butte à des attaques violentes et répétées, menacé sur son flanc gauche, le 328 e R.I., non seulement a maintenu dans son intégralité absolue le front confié à sa garde, mais encore par des contre attaques remarquables d'entrain et de vigueur, a rétabli la situation compromise à sa gauche et a fait subir à l'ennemi, des pertes énormes. Le 328e vient d'ajouter une page glorieuse à son historique » « Signé : PETAIN ... nous pouvons imaginer ce que furent les derniers jours de Louis LECOMTE et de ses camarades...

à gauche allée centrale après la tombe de Boubers

Son corps est-il vraiment là ?

LECOMTE Louis


24 BELLARD Gustave Albert , né le 2 mars1886 à LONG, caporal  au 45 ème régiment d'infanterie 5 ème compagnie, matricule n° 1643 Abbeville classe 1906, 149 recrutement Abbeville, décédé à SAPIECOURT près de Ville en Tardenois (Marne) le 3 octobre 1915 à 7 heures 30 dans l'ambulance 9/3suite aux blessures reçues sur le champ de bataille à l'âge de 30 ans. Mort pour la France.

 


25 PONCHE Marie Joseph Louis Charles , né le 23 mai 1884 à Amiens, matricule 3448 classe 1904, 1189 recrutement Amiens, époux de DANGLADE Louise, sergent 2 ème groupe d'aviation de la réserve générale d'aviation de DUGNY (Seine) matricule n°1189, décédé au camp d'aviation de Dugny à l'âge de 30 ans le 10 février 1916 à 11 heures suite à la chute de son avion.


26 LEVEQUE Victor Auguste né le 8 septembre 1895 à LONG, matricule 8062 classe 1915, 44 recrutement Abbeville, décédé le 7 mars 1916 à l'hôpital n°12 de Vaudelaincourt suite à ses blessures, à l'âge de 20 ans


27 CARTON Emile Prudent Claude
, né le 14 octobre 1878 à LONG, époux de DANTEN Marie Emilie Louise, matricule 3428 bis classe 1898, 653 recrutement Abbeville,2 ème classe au 226 ème régiment d'infanterie 20 ème compagnie, décédé le 31 mars 1916 devant Douaumont (Marne) à 20 heures sur le champ de Bataille à l'âge de 38 ans. Mort pour la France. Transcrit le 6 août 1916 à LONG.

Il avait une fille Régine Marie Louise Edith née le 15 septembre 1906 ... décédé ke 20 janvier 1974 à LONG. Pupille de la nation le 10 juillet 1918...


28 LASORNE Joseph Eugène Edmond , né à LONG le 27 novembre 1882, époux de HANQUET Louise, soldat de 2 ème classe au 120 ème régiment d'infanterie, matricule n° 13909 bis classe 1912, 709 recrutement Abbeville, décédé au bois de la Caillette (Verdun) le 16 avril 1916 à 9 heures suite éclats d'obus à la tête à l'âge de 34 ans, enterré sur le champ de bataille. Mort pour la France. Transcrit le 16 juin 1917 à LONG

Il a laissé une épouse Louise Marie Hélèn et un fils Kléber Vulfran Elie né le 02 février 1908... pupille de la nation le 30 juillet 1918



29 CAILLY Alphonse Emile Achille né le 19 décembre 1879 à Long, époux de GOURBET Marie Louise Modestine, matricule 18585 bis classe 1899, 5 recrutement Abbeville, 2ème classe au 226 ème régiment d'infanterie, mort le 1 avril 1916 à Saudrecourt (Meuse) dans l'ambulance n° 4194 Meuse à la suite de ses blessures, à l'âge de 36 ans. DC extrait de Mairie de L'ETOILE le 9 avril 1916. Inhumé dans le vieux cimetière de l'Etoile.

Il avait deux filles ...Irène née le 9 janvier 1900 fille de GOURBET Modestine et Madeleine Lucienne Eugénie née le 06 décembre 1904 (mariée le 20 octobre 1923 avec Duchaussoy Marie Raymond, décédée à Tournus le 20 octobre 1923). Adoptées par la nation le 27 juin 1919 pour Irène et le 24 août 1919 pour Madeleine


30 LEVEQUE Camille Eugène Jules né le 31 août 1880 à Long, matricule 21008 classe 1900, 369 recrutement Abbeville, mort le 21 juin 1916 à Douaumont (Meuse) tué à l'ennemi à l'âge de 36 ans. Jugement rendu le 13 juillet 1920 à Abbeville. Transcrit le 11 août 1920 à PONT-REMY.


31 TAVERNIER Eloi Ernest Octave né le 8 juin 1885 à Long, matricule 1605 classe 1905, 712 recrutement Abbeville, mort le 23 juin 1916 à Thiaumont (Meuse) tué à l'ennemi à l'âge de 31 ans.


32 RAYEZ Henri Albert Paul, né le 14 Octobre 1893 à Long, matricule 11232 classe 1913, 70 recrutement Abbeville, mort le 5 août 1916 au combat de Belloy en Santerre, tué à lennemi à l'âge de 23 ans. Transcrit le 28 septembre 1916 à Villers Bretonneux (enfant assisté France)


33 BELLARD Eloi Edmond
, né le 16 novembre 1894 à LONG, sergent au 7 ème bataillon de chasseurs, matricule 5601 classe 1914, 842 recrutement Abbeville, tué à l'ennemi au sud de Maurepas (Somme) le 27 août 1916 à 6 heures du matin en avant de l'hôpital et inhumé dans la tranchée, âgé de 30 ans, mort pour la France. Transcrit le 15 janvier 1917 à LONG... Inhumé à Maurepas

Bellard Eloi à gauche et son frère Paul ... à gauche allée centrale derrière caveau Picard à droite

BELLARD Paul


34 LEVEQUE Joseph Léandre Alphonse né le 23 décembre 1885 (?) à LONG, soldat au 128 ème régiment d'infanterie, classe 1903, décédé dans ses foyers à LONG le 4 août 1916...réforme n°2 du 5 octobre 1914.

Il a laissé une épouse Gabrielle LABALESTRIER et deux fils:

Joseph Gaston né le 19 août 1913 à LONG rue de la chapelle, marié à LONG le 28 mai 1938 avec Yvonne Léone Alfrédine DOVERGNE. Décédé à Ailly-le-Haut-Cloher le 6 septembre 1944. Pupille de la Nation le 19 octobre 1920.

Louise Marie née le 7 avril 1915 rue de la Cavée, mariée à Paris 14ème le 4 avril 1936 avec Jean Jules MYON, divorcée. Pupille de la Nation le 19 octobre 1920.


35 CAILLY Henri Lucien Gustave Joseph, né le 18 mars 1886 à Long, matricule 17858 classe 1906, 351 recrutement Abbeville, 2ème classe au 216 ème régiment d'infanterie, mort le 17 juin 1917 à La Forain (Vosges) tué à l'ennemi à l'âge de 31 ans. Transcrit le 3 décembre 1917 à L'ETOILE.


36 DAUSSY Ch'fils Charles, né le 5 janvier 1895 à LONG, matricule 4634 classe 1915, 635 recrutement Lille, Etat signalitique 4534, sergent au 6 ème bataillon des chasseurs à pied, mort le 30 juillet 1917 à l'épine de Chevrigny (Aisne) tué à l'ennemi à l'âge de 22 ans, nombreuses citations. Transcrit le 5 février 1919 à Lille

allée sud à droite aux 2 tiers... contre le mur du presbytère

DAUSSY Charles fils


37 DEVAUCHELLE Eugène
Amédée Casimir, né le 19 novembre 1894 à LONG, matricule 36321 classe 1914, 863 recrutement Abbeville, 2ème classe 8 ème régiment de tirailleurs, mort le 23 octobre 1917 au chemin des dames (Aisne) tué à l'ennemi à l'âge de 23 ans. Transcrit le 26 mars 1918 à Ergnies.

à gauche allée centrale avant la tombe de Boubers

DEVAUCHELLE Eugène


38 FOURNIER Ignace Martin Léon, né le 31 juillet 1891 à LONG, 2 ème classe au 18 ème bataillon de chasseurs à pied 2 ème compagnie, matricule n°9354/481 Abbeville classe 1911, 481 recrutement Abbeville, décédé à MAY-EN-MULTIEN (Seine et Marne) le 2 juin 1918 à 13 heures dans l'ambulance 6/2 suite à ses blessures, âgé de 27 ans, mort pour la France. Transcrit le 20 août 1918 à LONG


39 BRASSINE Marceau Louis Eugène, né le 24 mai 1897 à Flixecourt, matricule 5022 classe 1917, 12 recrutement Abbeville, 2ème cannonnier conducteur au 102 ème régiment d'artillerie lourde, décédé le 11 juin 1918 à Bienville (tué par des éclats de bombes envoyées par un avion) à l'âge de 21 ans. Transcrit le 27 avril 1919 à Lille.


40 JOURDAIN Gaston, né le 10 juin 1898 à LONG, soldat 48 ème régiment d'infanterie, matricule n° 9340 classe 1913, 41 recrutement Abbeville, décoré de la croix de guerre, décédé à VILLERS-HELON (Aisne) le 20 juillet 1918 à 5 heures du soir sur le champ de bataille, âgé de 25 ans, mort pour la France. Transcrit le 18 avril 1919 à LONG


41 CAILLY Fernand Elysée Eugène , né le 2 octobre 1898 à LONG, matricule 26082 classe 1918, 436 recrutement Abbeville, soldat 22 ème compagnie du 355 ème régiment d'infanterie, matricule n°126 Abbeville, décédé à la chaussée Brunehaut 1 km Est de la ferme de Valpriez commune de Bieuxy (Aisne), plateau de Nouvion, le 23 août 1918 à 17 heures, âgé de 20 ans, tué à l'ennemi, Mort pour la France. Transcrit le 17 avril 1919 à LONG

Allée Nord à une vingtaine de mètres à droite

CAILLY Fernand


42 PRUVOT Gabriel tué à lennemi en 1918... pas d'autres renseignement.


43 BELLARD Paul Olivier Alexandre,
né le 20 juin 1897 à LONG, soldat au 116 ème régiment d'infanterie 2 ème bataillon, 7 ème compagnie, matricule 11877 classe 1917 n°4 Abbeville, décédé à Somme-Py (Marne) le 2 octobre 1918 à 15 heures 15  sur le champ de bataille, âgé de 21 ans, mort pour la France.Transcrit le 26 janvier 1919 à LONG

à gauche allée centrale ...derrière tombe Picard à droite.

BELLARD Paul




44 THEO Paul , né le 10 octobre 1898 à Amiens, 2 ème classe au 65 ème régiment d'infanterie, 6 ème compagnie, matricule 2471 classe 1918, 490 recrutement Abbeville, décédé au combat de Chestres devant Vouziers (Ardennes) le 22 octobre 1918 à 4 heures suite à ses blessures, âgé de 20 ans, mort pour la France. Transcrit le 17 avril 1919 à LONG

Allée nord à droite près de l'allée conduisant au monument de 1870

Théo Paul


45 PECQUET Marcel Alphonse , né le 18 octobre 1897 à LONG, soldat de 2 ème classe au 169 ème régiment d'infanterie, 1 ère compagnie, matricule n°10665 classe 1917, 56 recrutement Abbeville , décédé à Staden (Belgique) le 1 novembre 1918 à 20 heures 15 à l'HOE 37 suite à ses blessures de guerre ,mort pour la France. Transcrit le 8 juillet 1919 à LONG


46 PLE Joseph

Allée centrale à gauche dans le caveau Picard

PLE Joseph


47 JEAN Georges , né le 28 mars 1888 à Paris 10 ème ,  matricule 0573 classe 1908, époux de DUPONTREUE Hortense, 1287 recrutement Abbeville, soldat au 128 ème régiment d'infanterie, disparu le 5 mars 1915 à Beauséjour (Marne), mort pour la France, âgé de 27 ans. Jugement rendu le 11 janvier 1921 par le tribunal d'Abbeville. Transcrit à LONG le 14 février 1921.

Il a laissé une fille Georgette Huguette Odette née le 21 juillet 1914 à LONG rue du cul de sac, mariée à LONG le 25 juillet 1936 avec Pierre Edmond Jules LECUL. remarié et divorcée de DANTEN Marceau Auguste Henri . Décédée à Abbeville le 21 juin 1984. Pupille de la Nation le 19 août 1920.


48 SENE Henri Eugène Edouard, né le 24 mars 1892, matricule 16351 classe 1912, 749 recrutement Abbeville, soldat au 220 ème régiment d'infanterie, décédé le 6 septembre 1916 à VAUX-CHAPITRE (Meuse). Tué à l'ennemi. Jugement du 6 janvier 1920 par le tribunal Abbeville. Transcrit le 21 janvier 1920 à LONG

A ces morts, il faut ajouter trois autres militaires n'habitant pas la commune mais décédés à LONG :

En 1915 :
PASQUET Emile Eucher , né à Videlles (Seine et Oise) le 16 décembre 1877, soldat au 19 ème régiment territorial d'infanterie, 11 ème compagnie, matricule n°3493, décédé le21 juin 1915 après un accident  en tombant il fut broyé par un train sur la voie de chemin de fer au Catelet, mort pour la France.

CHARTIER Eugène Firmin , né à Puyravault (Vendée) le 29 septembre 1881, caporal à la 11 ème boulangerie de campagne, 3 ème section, secteur postal 61, décédé par noyade au lieudit le barrage de LONG, mort pour la France.

 



En 1916 : BRUNEEL Achille , né le 28 juin 1880 à WESVLAANDEREN , soldat de l'armée belge, matricule n°11116, en congé de convalescence meurt à LONG. En 1963, la commune reçoit deux courriers en date du 4 janvier 1963 du ministère des anciens comabattants et victimes de guerre de Compiègne:

A la lecture de ces courriers, nous pouvons nous demander où est enterré ce soldat ?


Ce document est bien évidemment incomplet…

Dans les registres de l'état civil de LONG d'autres enfants reconnus Pupilles de la Nation... Leur père ne figure pas dans la liste des morts sur notre Monument mais peut-être avait-il quitté LONG:

4 enfants de FOURNIER Emile Elysée (peut-être un frère de FOURNIER Ignace) et de LEVEQUE Marguerite Marie Alphonsine:

FOURNIER Hélène Marguerite née le 1 avril 1906 à LONG, mariée le 29 novembre 1924 à LONG avec ALLARD Emile Auguste, décédée à Villers-sous-Ailly le 5 août 1983. Pupille de la Nation en date du 17 février 1922

FOURNIER Cléonis Marthe Emilienne née le 24 avril 1911 à LONG, mariée à LONG le 28 septembre 1929 avec Jean Maurice LAFOND. Décédée à Villers-sous-Ailly le 10 mars 1975. Pupille de la Nation en date du 17 février 1922

FOURNIER Marthe Suzanne Clémence, Mariée à LONG le 14 janvier 1933 avec André SELLIER. Pupille de la Nation le 17 février 1922

FOURNIER Marguerite Emilienne Rolande née le 27 janvier 1914 à LONG rue Basse, mariée à LONG le 5 août 1934 avec Marcel Charles CAILLY, décédée à LONG le 12 septembre 1941. Pupille de la Nation en date du 17 février 1922

1 enfant de DUFOSSE Léon Ulysse Edmond et de YSSEMBOURG ... : DUFFOSE Valérie Léone Jeanne née le 7 juin 1903 à LONG. Pupille de la Nation le 11 janvier 1922

2 enfants de DALONGEVILLE François Henri Polycape, maréchal ferrant et de SEVET Françoise Marie Josèphe:

DALONGEVILLE Robert Casimir Joseph né le 4 janvier 1905 à LONG, marié le 21 juillet 1928 à Abbeville avec Madeleine Louise Pauline QUEHEN, décédé le 8 mars 2002 à Saint-Riquier. Pupille de la Nation le 11 février 1920

DALONGEVILLE Simone Marie Palmyre née le 3 mai 1908 à LONG, décédée le 24 novembre 1975 à Abbeville. Pupille de la Nation le 11 février 1920

1 enfant de CRESSET Jules Alfred ouvrier d'usine et de HANQUET Marie Joséphine Octavie: CRESSET Jean Baptiste Emile Auguste né le 4 mars 1916 à LONG rue de l'Enclos, marié à l'Etoile le 17 mai 1941 avec Maria Madeleine CASELLA, décédé à DREUX le 13 août 1982. Pupille de la Nation le 20 mai 1931

1 enfant de CHIVOT Ernest Eugène jardinier et de LOURDELLE Adora Firmine Joséphine: CHIVOT Paulette Françoise Léonie née le 11 juillet 1917 à la molle d'eau à LONG, décédée à LONG le 31 août 1937. Pupille de la Nation en date du 31 août 1931

1 enfant de CORMON Olive Joseph Eusèbe ouvrier d'usine et de PETIT Berthe Blanche Berthine: CORMON Gilbert Gaston Olive né le 5 août 1918 rue du Calvaire. Pupille de la Nation le 24 avril 1931.

1 enfant de LEFEBVRE Anachaisis Léon Adrien garçon boulanger et de RAUPUJARE Marguerite Gabrielle: LEFEBVRE Yolande Andréa Marcelle le 29 mars 1919 , mariée à Mypes Gargan (Seine et Oise) le 15 février 1943 avec Robert Alexandre CHRETIEN.Décédée à Berck/Mer le 12 août 1946. Pupille de la Nation le 20 août 1922


J'aurais aimé donner du temps au temps pour faire des recherches plus approfondies. Mais je continue à rechercher… si après avoir lu cet article, vous souhaitez me donner des renseignements ou me confier des documents sur des membres de votre famille qui sont allés combattre, je vous en serai infiniment reconnaissant. Après les avoir scanner je vous les rendrai bien sûr.
J'aurais aimé vous parler également des hommes qui sont revenus de ces combats, de leurs souvenirs, de leurs blessures…J'aurais aimé pouvoir replacer sur la carte tous les lieux où ces soldats ont combattu ou sont décédés; etc.…


N'oublions jamais que de jeunes hommes de LONG ont participé aux combats glorieux de la Bataille de la Somme, des combats du chemin des Dames ou de la terrible bataille de Verdun.
Henri de Montherlant disait des combats de Vaux en Douaumont près de Verdun : « si tous les hommes qui sont morts ici se levaient, ils n'auraient pas la place de tenir debout parce qu'ils sont tombés par couches successives ». Ce qui montre le sacrifice de tous ces hommes. J'espère que ce petit document permettra de ne pas oublier tous ces Longiniens qui ont écrit avec leur sang une page de l‘histoire de France.

 

Georges DAILLY Père a été blessé à Verdun.

Jean-Marie Louis QUERE né le 4 avril 1895 à Paris 15ème qui habitait 8 grande rue à LONG dans les années 1980 a reçu la médaille de Verdun après avoir combattu en tant que capitaine avec le 28ème régiment d'infanterie (secteur postal 81) dans la 6ème compagnie en 1916-1917 à l'étang de Vaux, La Caillette, Bezonvaux et Hardaumont ... il est inscrit dans le livre d'or des soldats de Verdun sous le numéro 169355. Monsieur Quere a été blessé deux fois. une première fois à Meaucourt (Somme) le 21 février 1916 et une deuxième fois le 19 août 1918 à Signies (Oise) blessé à la face. Officier de la Légion d'honneur, 2 croix de guerre, médaille de Verdun, médaille de la résistance Polonaise, ancien combattant des 2 guerres mondiales... plusieurs citations: ordre général n°222 du 9 septembre 1918 34 CA du général HUDANT, ordre général n°206 du 8 juillet 1918 du 34 ème CA HUDANT, citation à l'ordre du régiment n°24 du 24 juillet 1916 commandant le 28ème régiment d'infanterie Lieutenant-colonel ROLLER, citation à l'ordre de la brigade n°28 du 11 décembre 1916 Le colonel PINEAU, commandant la 11 ème brigade d'infanterie, citation ordre du régiment n°39/C du 6 novembre 1917 le lieutenant colonel de GOUVELLO commandant 28ème régiment d'infanterie et une dernière citation en date du 21 juin 1943 n°1573/C général de corps d'armée BRIDOUX.

Monsieur Désiré MARGRY, père de Léon, Marcel et Désiré, né le 2 février 1889 à LONG Le Catelet, domicilié 5 rue de Fontaine à LONG, a participé à la bataille de verdun en février 1916 (certainement une douzaine de jours), a été blessé dans le dos par des éclats d'obus et cité le 3 août 1916 à Belloy-en Santerrre par le commandant Buhain de la 7ème brigade du 328ème d'infanterie. Ordre général N°80 le général commandant la 2ème armée cite à l'ordre de l'armée le 328ème régiment d'infanterie. Monsieur Désiré MARGRY m'a dit qu'il avait un gros trou dans le dos. Il a été blessé à l'oreille le 23 juin 1915 à Calonnes puis à Tahures le 30 octobre 1915 au pied après avoir été enseveli suite à un bombardement avec 10 autres camarades... seuls lui et un autre soldat ont survécu... Cet homme si simple a été décoré de la médaille du chemin des Dames, de celle de la bataille de la somme de juillet et août 1916, de la croix de Verdun (on ne passe pas), de la médaille militaire (valeur et discipline) et la croix de guerre.

Prosper Emile Elie CARTON a été le dernier poilu de LONG à mourir. Il décéda le 19 février 1989 à 10 heures à l'âge de 95 ans.

Il a laissé de nombreuses notes... Après avoir effectué ses classes à PONTIVY, il est affecté comme canonnier au 42 régiment d'infanterie, 66 ème batterie. Il embarque à Marseille pour le Moyen-Orient. Le 7 octobre 1915, apès 7 jours de navigation son bateau est torpillé dans la mer Egéee, il y a de nombreux morts et Elie est blessé à l'avant-bras. Il réussit à s'en sortir accroché à une planche... il sera repêché par des pêcheurs Grecs plus de 50 heures après et débarqué à Athènes avant d'être rapatrié en France. Il quitte l'hôpital de Pontivy en novembre 1915 pour une permission dans sa famille. En janvier 1916, il combat à VERDUN et participe à la reprise du fort de Douaumont. Le 15 mai 1915, il apprend la mort de son frère Emile CARTON tué par un obus. Rien n'est fini pour lui, il part pour le chemin des Dames où il connaît l'horreur avec les bombardements assourdissants. Le 5 juin 1916, il part sur le front de la Somme à Peronne puis Bray, Cappy et Suzanne. A Proyart, il combat à la baïonnette. Le 30 août, son régiment est relevé par des Hindous... Après avoir combattu sur tous les grands champs de bataille en France, il repart avec son régiment à Marseille et part dans les Balkans. IL débarque à Monastir en décembre 1916 et combattra sous les ordres du commendant en chef des armées d'Orient, le commandant FRANCHET D'ESPEREY. Les conditions sont très dures, dans ses carnets, il raconte qu'il mange des tartines de pain enduites de moutarde pour en faire oublier le goût; il voit mourir les chevaux de faim... etc... etc... Le 5 janvier 1917 il est à Sofia en Bulgarie où il fait très froid... Il ne rentrera en France qu'en 1918 et repartira après une permission en novembre 1918 à Villers-Cotterêts... Après l'armistice du 11 novembre, rien n'est fini pour lui... le 13 il part pour le camp de Sarteigne puis rejoint Commercy. Le 24, il a l'oreille arrachée lors d'un accident et est hospitalisé à Nancy. Puis il est envoyé en Allemagne avec les troupes d'occupation... Il est hebergé dans une famille de CHIFFERSTADToù comme il le dit il est traité comme un enfant de la famille. Il ne sera démobilisé que le 25 septembre 1919 et rentre à LONG pour travailler à la ferme. Il se mariera avec Julie BOCQUET en 1921 et vivra heureux jusqu'au décès de celle-ci en 1973.

 

CARTON Elie 4 ème à partir de la gauche

André ASSELIN affecté à la 3ème division dela cavalerie, 3ème volant. Il a combattu dans les Ardennes Belges puis dans la Marne puis dans la Somme en 1916... il terminera la guerre en Belgique puis une nouvelle fois dans la Marne avec le grade de Maréchal des logis chef.

Voici d'autres noms de Longiniens qui ont fait également la guerre de 1914 - 1918... il y en a peut-être plus mais je n'ai aucune information: BELLARD, BRAILLY Louis mobilisé 32 ans en 1915 croix de guerre, BRIOST Arthur mobilisé 28 ans en 1915, BRIOIST Octave mobilisé 32 ans en 1917, BRUNEL Joseph Dardanelles, CAILLY Emile 24 ans en 1915, CAILLY Eugène Léon soldat au 1er groupe d'aviation 6ème bataillon d'aérostiers né le 19 juin 1898 à LONG, CARPENTIER Charles, CAUX Victory mobilisé 28 ans en 1915 , CHIVOT Ernest, CORMON Gaston mobilisé 25 ans en 1916, CORMON Olive*, CORMON Simon mobilisé 24 ans en 1915, CREPIN Charles qui sera blessé à la cuisse, CRESSET Jules mobilisé 26 ans en 1916, DANTEN Jean-Baptiste mobilisé 29 ans en 1917 a perdu sa ferme pendant la guerre père de Lucie de DANTEN mère de Gabriel BERNARD maire de LONG de 1989 à 2008, DANTEN Charles, DEFARCY Alphonse 2* citations qui mourra en se noyant dans les étangs près de sa hutte en 1962... ,son fils Casimir a sonné les cloches lors de l'armistice, DELASSUS Théodule*, de SAINT-RIQUIER Georges Dardanelles, DOUILLET*, FACQUET Florent mobilisé 32 ans en 1918, GAILLARD David qui habitait rue du gros arbre qui a reçu la Légion d'honneur*, GEROUX Adolphe mobilisé 41 ans en 1914, GUIDON Arthur qui a combattu à Tahure près de Verdun, HECQUET Henri*, HOULLIER Henri*, JEAN Georges mobilisé 28 ans en 1916, JOLY Joseph mobilisé 40 ans en 1916 habitait Le Catelet, LACORDAIRE Paul*, LECHANTRE Gustave mobilisé 29 ans en 1918, LEROY Louis cité ,deux fois pour bravoure, LECOMTE Louis mobilisé 34 ans en 1918, LEVEQUE Eugène Léon mobilisé, LEVEQUE Louis*, LOUETTE Henri mobilisé au 15ème régiment de casseurs à cheval né le 12 juillet 1891 à Certefontaine (Nord), LOURDELLE Stanislas*,MACHY Charles, MAHE Louis, MAREST Alfred*, MAREST Samuel*, MARGRY Désiré médaillé, MIANNAY Gaston*, PAPIN Joseph mobilisé au 42 ème régiment artillerie de campagne, PECQUET (caporal) citation pour avoir enlevé 4 obus sur une voie ferrée, PECQUET Fernand 128 ème régiment infanterie à Landerneau 35 ans en 1917 père de Robert PECQUET, SAGOT Désiré*qui a reçu la Légion d'honneur, TILLIER Henri*, TOULET Théodule soldat 102ème bataillon chasseurs à pied.

La légion d'honneur pour faits de guerre a été remis à Messieurs Alphonse DEFARCY, David GAILLARD, Désiré SAGOT.

Rappelons que le dernier soldat Français de 1914-1918 fut Lazare PONTICELLI qui mourut en 2009 et que le dernier soldat tué lors de cette terrible guerre sur le champ de bataille a été le soldat Augustin TREBUCHON, berger, âgé de 36 ans.


LES HINDOUES A LONG :

Campement dans le haut du village des Hindous

Collection Cuvellier

Les HUDSONS'S DRAGONS permutent avec les Lanciers du Bengale cantonnés à Picquigny. Lettre du 19/9/1915 du commandant Beatty adressée au château : « Cher monsieur De Rouvroy, Je vous écris pour vous dire combien nous sommes peinés, mes camarades et moi, de n'avoir pas pu rester à Long. Tous les officiers et les hommes regrettent le changement de cantonnement. Personnellement je désire vous remercier vous et tous les membres de votre famille pour votre grande bonté et l'hospitalité que vous nous avez donnée à votre château. Je ne l'oublierai jamais. Nous avons été très occupés cette semaine, mais aussitôt que cela sera possible, j'irai vous porter mes respects et vous remercier en personne. En attendant au revoir et félicitations. »

Peut-être nos jeunes hommes de LONG ont-ils chanté « la chanson des Conscrits » lors du conseil de révision… en voici les paroles :

La chanson des Conscrits

Monsieur l'Maire, Monsieur l'Préfet

A fouait deux jolis cadets,

Qui vous font tirer au sort, tirer au sort,

Pour nous conduire à la mort !

Refrain : Quand chès conscrits partiront, tous chés fill' y pleureront

Pleureront de leurs amants, de leurs amants

Ah, ah, ah, de leurs amants

Qui s'en vont au régiment !

Au conseil de révision,

M'sieur l'major m'dit « mon garçon,

Vous êt's bon pour le service

Remettez votre chemise

Cher Papa et chère Maman,

Ne vous chagrinez pas tant

Os écrirons d'temps en temps, oui d'temps en temps

Ah, ah, ah, oui d'temps en temps

Pour avoir un peu d'argent !

En 1921un Monument aux Morts prenait place devant le presbytère. Commandé en 1919 à Georges CHAUVEL, sculpteur de Paris, qui restaura également les statues du parc de Versailles après la 2 ème guerre mondiale. On peut voir également une de ses statues au parc de Reuilly à Paris. Il mourut en 1962 et il est inhumé à Val-Saint-Germain.

Plan du Monument aux morts

Il devait avoir un socle en marbre bleu turquin et il devait y avoir en avant unbas-relief en bronze représentant les 48 jeunes hommes du village morts lors de cette terrible guerre grâce à des photos fournies par les familles. Nous pouvons y voir également notre hôtel de ville et le garde-champêtre qui appelait ces jeunes gens à défendre notre pays. Ce tambour avait pour nom Roland CAILLY, un enfant du pays. Quant à la statue en bronze elle représente un soldat blessé tenu par la main par la mère patrie qui lui remet une couronne de lauriers. Sur la face droite et la face gauche figurent les noms des 48 morts année par année. la face arrière contient les morts de 1939-1945

Le coût s'éleva à 35 000 francs ... somme importante mais la commune était riche grâce à l'extraction de la tourbe. Il y eu tout de même quelques modifications et on abondonna les mosaîques d'or et les motifs religieux prévus.

c'est un artisan de PONT-REMY, Monsieur DOREMUS, qui construisit la base en briques destinée à recevoir les plaques en marbre. Les statues et le bas-relief furent coulés par les frères MONTAGUTELLI, fondeurs à Paris.

Magnifique bas-relief avec notre hôtel de ville et les conscrits

d'après photos de Roland CAILLY au tambour

Le 11 novembre 2018, la commune ont commémoré le centenaire de la fin des combats de cette terrible guerre... Les habitants ont honorer tous ces morts lors d'une messe très priante et empreinte de respect et de simplicité avant que les enfants ne plantent 48 petites croix blanches portant le nom des 48 héros ordinaires de LONG qui avaient donné leur vie pour notre pays.

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CHANSON de CRAONNE

composée par les poilus en 1917

Quand au bout d'huit jours, le repos terminé,

On va reprendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile.

Mais c'est bien fini, on en a assez,

Personne ne veut plus marcher,

Et le coeur bien gros, comme dans un sanglot

On dit adieu aux civelots.

Même sans tambour, même sans trompette,

On s'en va là haut en baissant la tête.

 

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes,

C'en est fini, et pour toujours,

De cette guerre infâme.

C'est à Craonne, sur le plateau,

Qu'on doir laisser notre peau

Car nous sommes tous condamnés

Nous sommes les sacrigfiés !

 

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,

Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la relève

Que nous attendons sans trêve.

Soudain, dans la nuit et dans le silence,

On voit quelqu'un qui s'avance,

Cest un officier de chasseurs à pied,

Qui vient pour nous remplacer.

Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

 

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes,

C'en est fini, et pour toujours,

De cette guerre infâme.

C'est à Craonne, sur le plateau,

Qu'on doir laisser notre peau

Car nous sommes tous condamnés

Nous sommes les sacrigfiés !

 

La guerre 1914-1918 par lionel BACQUET