Centrale-hydroélectrique de LONG
Son histoire par Lionel BACQUET
PLAN DE L'OUVRAGE:
- Inauguration de la centrale
- Disparition des mares, des puits et des citernes
- Prise d'eau dans la Somme
- Installation des machines et évolution du matériel
- Règlement initial, modifications apportées et décisions concernant le prix de l’eau et de l’électricité
- Fonctionnement des machines de l’usine
- L’histoire et la vie de la centrale à travers les délibérations du Conseil Municipal
- Classement de la Centrale hydroélectrique
- Responsables de la gestion de l’usine et les différents mécaniciens
- Commissions chargées du Service de l’usine
- Rôles annuels d’eau et d’électricité
-devenir de la centrale et jours et heures des visites
Notre hôtesse, Mademoiselle Noémie LADRIERE
qui vous accueillera avec le sourire...
Photo de la centrale Hydroélectrique... la Commune de LONG est Membre des Amis des Moulins Picards
qui oeuvre pour la sauvegarde de centaines de Moulins...
voir également le site www.fdmf.fr
La Centrale hydro-électrique de LONG
à travers les différentes délibérations du Conseil Municipal
et les archives ou souvenirs des habitants.
En 1900, la Commune de LONG est l’une des plus riches de France. En effet depuis bien longtemps, la Commune vend des « tourbages » et profite de cette manne financière pour construire de nombreux bâtiments (reconstruction de l’église en 1851, école des garçons et école des filles en 1870, Hôtel de ville en 1869, presbytère en 1870 , halte S.N.C.F au Catelet en 1900)
A cette époque l’éclairage public était confiée à monsieur TILLIER André et les lampadaires fonctionnaient avec des lampes à huile minérale ; le marché sera d’ailleurs renouvelé jusqu’en février 1902. Le nombre de lampes, une trentaine pour tout le village, était bien insuffisant et la lumière manquait à bien des endroits.
L’eau, quant à elle, provenait de puits et de citernes. Il y avait également 3 mares.
Pour ce qui est de la centrale hydroélectrique, tout a donc commencé en 1900, quelques mois après les élections municipales.
Le nouveau Conseil municipal, élu les 6 et 13 mai de la même année, renouvelle en date du 20 mai 1900 le mandat de Maire de monsieur de Rouvroy René à l’unanimité.
Monsieur BILHAUT est élu également à l’unanimité Adjoint, le reste du Conseil municipal se compose de Messieurs LOURDELLE Léon, TILLIER Emile, PECQUET Alphonse, MOIGNET L, MAREST Emile, TILLIER Hipollyte, CAILLY Alphonse, BAILLY I, MAREST Oscar et DUBOURGUIER G.
Dans sa séance du 2 août 1900 Monsieur de Rouvroy expose au Conseil municipal que depuis quelques temps plusieurs membres du Conseil municipal (visionnaires avant l’heure) demande que soit étudiée la possibilité d’offrir aux habitants l’électricité et l’eau courante dans la maison.
Voici ci-après la délibération du Conseil Municipal qui allait changer la vie des habitants et faire de LONG un des villages les plus enviés au début du 20 ème siècle.
Le Conseil,
Ouï l’exposé qui lui est fait,
Considérant que le projet d’installation de distribution d’eau et d’éclairage électrique est d’un grand intérêt ;
Considérant qu’avant d’ entreprendre quoi que ce soit, il est urgent de faire procéder à une enquête sérieuse pour déterminer la possibilité de réaliser ce projet et l’importance des travaux à exécuter
Considérant que plusieurs maisons se sont offertes à faire les études à titre purement gracieux, les frais de déplacement des Ingénieurs étant seuls à la charge de la Commune dans le cas où la société ne serait pas chargée de l’exécution des travaux;
Dit qu’il doit être procédé à l’étude du double projet en question.
Mais, considérant d’un autre côté que la Commune ne doit pas s’engager à la légère dans une telle affaire, elle doit s’entourer de toutes les garanties nécessaires.
Le Conseil Municipal adopte la proposition de monsieur le Maire et prie le Préfet de vouloir bien approuver la désignation de monsieur CHEVALIER, Ingénieur des Ponts et Chaussées comme Ingénieur Conseil de la Commune de Long, pour la défense des intérêts communaux et le contrôle des études qui pourraient être faites par différents sociétés.
Le Conseil prie monsieur le Préfet de bien vouloir l’autoriser à solder les dépenses qui pourraient en résulter sur le crédit des dépenses imprévues de l’exercice courant.
L’ingénieur des Mines remet son rapport le 29 août 1900 : en voici quelques extraits :
Pour réaliser son projet, la Commune de LONG profiterait des chutes créées par le barrage de la décharge de la Somme. La puissance de cette chute, avec un débit de 8m3 d’eau par seconde et avec une hauteur de 1mètre 28, est de 130 chevaux.
Puissance plus que suffisante pour parer à la distribution de l’eau qui exige 20 chevaux et à l’éclairage électrique qui exigerait au maximum actuellement 66 lampes de 32 bougies et 310 lampes de 16 bougies soit à peine une lampe par maison.
L’eau serait puisée dans une nappe légèrement artésienne contenue dans le sous-sol de la vallée de la Somme. Elle est fournie par les sables et cailloux qui ont une épaisseur de 0.60 m et a jailli lors des 3 sondages effectués à une profondeur de 9 m 70.
Le niveau de la nappe supérieure varie suivant les puits de 7 m 90 à 8 mètres et ce sans aucune relation avec le niveau de la Somme. La température est quasi constante à 11°, et paraît donc bien indépendante de la nappe superficielle et de la rivière Somme.
Il est à présumer que cette nappe vient des drainages fait par la couche de sable et de graviers des infiltrations de la craie qui se trouve au-dessus. La craie elle-même paraît fournir peu d’eau à l’endroit même où ont été faits les sondages ; elle est pâteuse à la partie supérieure et peu perméable. C’est une heureuse circonstance. Les eaux fournies par la craie ne sont pas en effet à l’abri de toutes souillures. Elles sont très facilement contaminables. Mais les sources qui sourdent en dessous du banc de graviers ne sont pas seulement drainées par lui mais encore filtrées ; de là l’absence presque de microbes constatée dans l’analyse.
Dans les sondages, on a retrouvé la couche de marne supérieure d’une épaisseur de 30 à 60 centimètres ; cette couche isole la nappe d’eau des nappes supérieures qui sont nettement contaminées.
Pour éviter que la surpression ne se change en dépression, ce qui amènerait des venues d’eau superficielles par toutes cassures accidentelles, il convient de ne pas trop demander à la nappe en un seul point.
Les essais de débit effectués en déprimant à la côte 7 ont donné 15 litres par seconde, mais ce n’est là qu’une simple indication. En déprimant la nappe à 5 ou 6 centimètres on a des débits de 2 à 3 litres par seconde.
Les puits de captage seront formés d’un coffre au fond duquel débouchera un tube traversant la couche de marne et arrivant dans le sable à la cote zéro.
Une considération majeure qui intervient est que si l’on abaissait dans un puit de captage par trop le niveau de l’eau, on aurait des entraînements de sable considérables et, par suite, des affaissements qui amèneraient l’effondrement des glaises. L’isolement des deux nappes n’existerait donc plus. (Ce qui rendrait l’eau polluée).
La nappe sera donc suffisante pour fournir tout le débit voulu, mais, pour éviter les dépressions dans la nappe, il conviendrait que la Commune évite les extractions de tourbe trop près des puits de captage. La tourbe offre une certaine aide à la couche de marne pour s’opposer à la remontée des eaux souterraines ; il serait mauvais de se priver de cet appui.
Il conviendra aussi de surveiller de façon constante la dépression de la nappe en installant un enregistreur de niveau d’eau.
Les conclusions de Monsieur HOULLIER, conducteur et de Monsieur CHEVALLIER, ingénieur des Ponts et chaussées font prévoir non seulement la possibilité mais la réussite probable du projet. Mais il fait remarquer que ces études représentent une dépense relativement importante puisqu’il a fallu avoir recours à des sondages et établir les différents niveaux de la Commune par rapport au niveau de la mer.
En date du 4 octobre 1900 le Conseil vote une somme de 1000 francs pour continuer l’étude…
Une analyse bactériologique des eaux destinées à l’alimentation de la Commune est faîte par le laboratoire départemental de bactériologie d’Amiens en date du 5 septembre 1900. En voici les conclusions:
1 er l’eau sortant du griffon et du petit tube est exempte de micro-organismes pathogènes et elle ne contient aucune bactérie putride. Le petit nombre de colonies microbiennes développées sur les plaques permet de la classer parmi les eaux très pures.
Que par suite de la protection suffisante du petit bassin où se rassemblent les eaux, celles-ci sont souillées ; leur surface par des germes putrides provenant du sol et des terrains environnants, cet inconvénient est inhérent à la situation du bassin et à la nature du sol tourbeux dans lequel il est creusé. Une captation faite avec soin et dans de bonnes conditions et mettant l’eau provenant de la couche de graviers à l’abri de toutes causes de contamination par les matières organiques du voisinage donnera certainement une eau très propre.
ci-joint une analyse du 18 janvier 1901 :
Enfin une lettre de la faculté des sciences de Lille en date du 7 août 1901 donne la composition des sols et confirme l’excellente qualité de l’eau:
Monsieur le Préfet,
La Commune de Long se propose de faire une distribution d’eau en prenant l’eau à une nappe aquifère située dans la vallée de la Somme sous la couche de tourbe (La Commune savait que des sources existaient et que leur jaillissemennt à différents endroits du marais empêche ainsi l’eau de geler pendant l’hiver)
La coupe géologique de la vallée donnée par le puits de recherches est la suivante :
Terre végétale tourbeuse 0.80 m
Tourbe 5.40 m
Glaise grisâtre 0.50 m
Cailloux roulés, gravier et sable
Les expériences faites par monsieur l’ingénieur Chevalier démontrent l’existence dans la couche de cailloux d’une nappe aquifère qui s’élèverait presque au niveau du sol. (L’eau se trouve à un peu plus de 9 m ; le niveau de la nappe est d’environ 8 m et a une température constante de 11°) Au point de vue géologique , je n’ai à examiner que la préservation et l’alimentation de la nappe.
1 er Préservation : la couche de glaise de 50 centimètres qui sépare la nappe cherchée de l’eau des tourbières est un toit de faible épaisseur suffisant cependant dans les conditions normales, s’il est continu, comme cela paraît probable.
Toutefois on peut craindre des interruptions naturelles ou des fissures qui détermineraient des sources connues ou inconnues dans la vallée. Il n’y a aucun inconvénient pour la captation d’eau tant que la nappe reste sous pression.
Mais si la succion devenait considérable et si les fissures ou les interruptions de la glaise étaient voisines de puits d’extraction, il pourrait y avoir dans ces fissures un appel par descensum qui viendrait mélanger les eaux des tourbières à celles de la nappe aquifère.
Le projet qui vous est soumis obvie à cet inconvénient possible en faisant puiser l’eau dans un réservoir où coule naturellement la source artificielle, ce qui maintient partout la pression normale.
On peut se demander si les eaux des puits de la commune que le rapport de monsieur le Maire déclare mauvaises, n’arrivent pas dans la nappe aquifère de la vallée. Cela est possible mais en considérant que le point où l’on veut établir la source artificielle est loin de l’agglomération et qu’il est en amont, on doit supposer que le filtrage à travers les sables et les cailloux ainsi que le mélange à une grande quantité d’eau rendent ces eaux viciées complètement inoffensives.
Alimentation : Comme le dit le rapport de monsieur l’ingénieur Chevallier, la nappe du fond de la vallée peut être considérée comme inépuisable. Elle est alimentée par les sources qui sortent de la craie tout le long de la vallée de la Somme.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de mon respectueux dévouement.
Signé : J. Gosselet
Les essais de débit feront creuser 3 puits de puisages espacés de 30 mètres les uns des autres et réunis en un puisard unique (on peut encore en voir un près de la centrale). Un enregistreur de niveau d’eau sera également installé.
Dans sa séance du 19 janvier 1901 le Conseil municipal sollicite des pouvoirs publics l’autorisation nécessaire à la réalisation du projet de distribution d’eau et d éclairage électrique et l’autorisation d’emprunter au Canal de la Somme la force motrice hydraulique nécessaire au fonctionnement de l’usine.
Dans une lettre adressée le 1 mai 1901 à Monsieur le Préfet de la Somme, Monsieur de Rouvroy, Maire de LONG, explique la décision du Conseil Municipal avec beaucoup de force: en voici quelques extraits…
Monsieur le Préfet,
Le projet d’une distribution d’eau a de tout temps été à l’ordre du jour à LONG et cependant aucune étude sérieuse n’avait été faite à ce sujet. Effrayé par l’importance de la dépense , le Conseil Municipal a toujours rejeté toute proposition ayant trait à cette idée. Aujourd’hui un fait dont on trouvera le détail dans les annales des Ponts et chaussées du 1 er trimestre 1900, page 213 et suivantes qui donne un bien encourageant exemple à l’étude et à l’exécution du projet. Il s’agit de l’adduction des eaux de l’Yonne pour l’alimentation de Château Chinon et l’éclairage électrique de la ville. Disons de suite pour bien montrer que les difficultés étaient des plus sérieuses, que Château Chinon est une petite ville de 3000 habitants bâtie sur l’un des sommets du Morvan. En bas, à 250 mètres de profondeur, coule la rivière de l’Yonne. Or le 11 janvier 1899, deux ans après le commencement des travaux, avait lieu l’inauguration et offrait aux habitants une installation qui ne laisse rien à désirer.
L’eau pure, pour les riches comme pour les pauvres, est une chose de toute première nécessité et a toujours été regardé comme telle. Nous restons frappés d’admiration devant les grands vestiges d’aqueducs romains et autres gigantesques témoins de la grande place que la question de l’eau a tenue chez tous les peuples. Aujourd’hui les savants nous ont démontré que l’alimentation en eau pure est intimement liée au bon état sanitaire des sites et nous voyons les villes s’imposer les plus lourds sacrifices pour assurer la distribution d’eau à leurs habitants et enrayer ainsi les épidémies.
Quelques mots sur la situation topographiques du pays : Long s’étage sur les collines qui limitent la vallée de la Somme au Nord et s’il est vrai que quelques maisons touchent la rivière, le principal de l’agglomération est bâti à flanc de coteau. Le bourg est relativement élevé, le sol est crayeux et en conséquence très sec. Les ressources en eau sont des plus minimes. Elles se composent de trois mares dont deux en dehors du pays ; une troisième devient en été un foyer d’infection et devra être supprimée. Il y a en outre quelques citernes reconnues depuis longtemps insuffisantes. Contaminées par les usines et par les détritus qu’elle charrie, les eaux de la Somme sont malsaines. Il existe des puits, c’est vrai, mais ils sont très profonds et ne peuvent donner que peu d’eau. Si nous examinons les garanties qu’ils offrent au point de vue sanitaire, nous voyons que les puits sont creusés dans la craie et on ne rencontre l’eau qu’à une certaine profondeur.
Cette eau qui n’est séparée de la surface par aucune couche de terrain imperméable est facilement corrompue par l’infiltration de tous les liquides coulant sur le sol, par conséquent dangereuse. Des cas de fièvre typhoïde constatés chaque année prouvent bien qu’il ne s’agit pas ici de craintes chimériques. Nous insistons sur ce point, que nous considérons comme très important et capable de justifier à lui seul l’étude des projets de distribution d’eau et à la nécessité d’arriver à l’exécution des travaux.
Nous plaçant également encore du point de vue incendie, nous disons que par le fait même de la situation du pays l’eau ferait défaut partout, et quand on songe à l’agglomération des habitants, il y a certainement lieu de craindre un sinistre considérable.
Enfin une autre considération importante à retenir. La rivière Somme forme à Long une chute minimum de 250 chevaux, cette chute aujourd’hui inutilisée peut donner facilement avec une dépense d’exploitation insignifiante la force motrice nécessaire à la marche de l’usine municipale.
Telles sont les différentes raisons qui nous ont engagé à procéder à des études pour créer cette usine.
En complément de la distribution d’eau, il nous a paru bien de procéder en même temps à l'étude sur l’éclairage électrique.
La Commune de Long est éclairée actuellement par une trentaine de lampes à pétrole. Ce mode de lumière tout à fait insuffisant, principalement quant au nombre de lampes. De plus cet éclairage est très dispendieux et grève le budget communal d’une somme très importante.
N’y aurait-il pas lieu de profiter de la force dont nous pouvons disposer pour doter le bourg et les habitants d’un éclairage plus fonctionnel. Il n’y a pas à en douter, mais tout lieu d’espérer au contraire que les abonnés à la lumière électrique seront très nombreux et contribueront dans une large mesure à l’excellence de l’affaire du point de vue financier.
Un peu plus loin… Disons de suite qu’il n’a pas semblé utile à la commission municipale d’admettre l’établissement de bornes fontaines publiques ; nous ne pouvons pas nous comparer à une ville (déjà !!! ). Il est évident que des bornes fontaines nuiraient considérablement à la prise de concessions à domicile et dès lors l’affaire deviendrait très lourde pour la Commune. Nous estimons beaucoup plus sage de nous réserver la faculté d’abaisser le plus possible le prix des concessions et d’établir même une réglementation spéciale pour tous les indigents.inscrits au bureau de Bienfaisance. N’oublions pas surtout qu’installer des bornes fontaines publiques reviendrait pour la Commune à donner l’eau gratis en supprimant toute possibilité de réglementation et autorisant le gaspillage pour les grosses maisons au détriment des petites et des pauvres…
Un peu plus loin… Il serait bon que la liste des concessionnaires ne soit pas dressée d’une manière définitive et puisse recevoir les modifications reconnues nécessaires. On peu dans ce cas s’inspirer de ce qui se fait chaque année pour les ayants droit au chauffage commun (chaque année les habitants recevaient une quantité de tourbe gratuitement pour se chauffer) et établir en cession de novembre au Conseil municipal la liste des abonnés à l’eau et à la lumière. Après affichage et publication les réclamations seraient examinées et jugées par le conseil sans autre recours. Le rôle ainsi formé, dorénavant exécutoire pour l’année suivante du 1 er janvier au 31 décembre. Le rôle servirait en suite de titre au receveur municipal pour le prix des abonnements… Suit ensuite le financement des travaux avec notamment le paiement de la dépense grâce une nouvelle fois à la richesse de LONG, la tourbe. Monsieur de Rouvroy souligne dans cette lettre au Préfet que l’exploitation des tourbières est la principale industrie de la Commune et se divise en deux parties ; la première partie entièrement affectée au chauffage des habitants et la deuxième dite tourbage extraordinaire dont l’importance est fixée chaque année par le Conseil en fonctions des besoins et investissements. Dans cette même lettre on apprend que la commune n’a jamais eu recours à l’emprunt, les ressources de la Commune et une bonne gestion ont toujours équilibré le budget.
En conclusion… L’affaire présente donc au point de vue financier, nous ne craignons pas de l’affirme, tous les caractères de sécurité que l’on puisse demander. Son utilité est incontestable et c’est avec confiance que nous venons, monsieur le Préfet, vous demander votre bienveillant appui pour nous obtenir les autorisations nécessaires et mener à bien notre entreprise. En terminant nous souhaitons bien vivement de pouvoir bientôt appliquer à LONG cette conclusion que nous empruntons aux annales des Ponts et chaussées : « Comme résultat final, la ville de Château- Chinon est pourvue d’une distribution d’eau qui permet à chaque habitant l’usage de 150 litres d’eau par jour, l’éclairage électrique, et , au point de vue financier, la ville a réalisé un bénéfice important ; il était difficile de faire une meilleure opération ».
Ainsi il en sera pour LONG, nous en avons le ferme espoir.
LONG le 1 mai 1901
Le Maire,
Signé de Rouvroy
Nous pouvons voir dans cette lettre tout l’enthousiasme du Conseil Municipal pour cette réalisation.
Et voici enfin les délibérations qui lancent la construction de la centrale hydroélectrique :
En date du 5 mai 1901, Monsieur le Maire expose au Conseil que les études auxquelles il avait été décidé de procéder pour l’établissement d’une distribution d’eau et d’éclairage électrique dans la Commune de LONG sont aujourd’hui terminées. Puis il donne la lecture au Conseil du rapport adressé à monsieur le Préfet de la Somme, rapport contenant notamment l’historique du projet et démontrant la nécessité d’une distribution d’eau dans la Commune. Monsieur le Maire insiste tout spécialement sur la partie du rapport établissant le mode de règlement des dépenses nécessitées par l’entreprise tant pour la construction que pour l’exploitation.
Il dépose sur le bureau les plans, devis et pièces diverses du dossier, duquel il résulte que les dépenses s’élèveront à la somme de 220 000 francs répartie de la manière suivante :
1 er distribution d’eau 85 000 francs
2 ème éclairage public et appareils moteurs 83 000 francs
3 ème captation de l’eau potable, fondations, construction du bâtiment de
l’usine et au logement pour le gardien, prise d’eau pour l’alimentation
des turbines 45 000 francs
4 ème somme à valoir pour imprévus et honoraires, achat de terrain pour
le réservoir 6 500 francs
Il invite le Conseil à en délibérer.
Le Conseil
Ouï l’exposé qui lui est fait,
Après avoir pris connaissance du dossier de l’entreprise,
Considérant que les études qui ont été exécutées présentent tous les caractères d’un travail sérieux et donnent les garanties les plus sures ;
Considérant qu’une distribution d’eau et d’éclairage électrique est de toute nécessité pour la Commune ;
Considérant que l’eau destinée à la distribution est d’excellente qualité d’après les analyses jointes au dossier ;
Considérant que la situation financière de la Commune permet d’envisager sans témérité les dépenses à engager ;
Considérant que l’usine doit être construite sur un terrain appartenant à la Commune et inscrit à la matrice cadastrale C N° 933 (Marais Saint Nicolas) lieudit la Chasse à vaches et défini plus explicitement au plan d’usine annexé au dossier général ;
Déclare approuver le rapport de monsieur le Maire et le projet dans son ensemble,
Pour ce qui a trait au règlement de la dépense,
Le Conseil se ralliant à la manière de voir de monsieur le Maire telle qu’elle est présentée dans son rapport,
Prie Monsieur le Préfet de bien l’autoriser pour couvrir la dépense de deux cent vingt mille francs
1 er à aliéner jusqu’à concurrence de 100 000 francs de capital une partie du titre de rente 3% possédé par la Commune (capital d’environ 800 000 francs) ;
2 ème de contracter un emprunt de 120 000 FRANCS au Crédit Foncier de France sur une durée de 25 années au taux de 3.85% dont l’amortissement et les intérêts seraient gagés par les ventes annuelles de tourbage extraordinaire.(Le Conseil dans une délibération en date du 25 juillet 1901 décidera de ne pas emprunter et de couvrir la dépense par une aliénation de 220 000 francs de capital une partie de rente à 3%)
Dans la même séance une délibération est prise pour le mode d’exécution de ce dossier :
Monsieur le Maire expose au Conseil qu’il y a lieu d’envisager le mode d’exécution des travaux concernant la distribution d’eau et d’éclairage électrique ; qu’il ne lui semble pas prudent de soumettre à une adjudication générale une entreprise de cette importance en raison des garanties spéciales que la Commune est en droit d’exiger ; que dans ce but et conformément aux avis émis antérieurement par le Conseil Municipal, plusieurs constructeurs ont été appelés à formuler des propositions et que sur huit projets présentés , il a été reconnu, après examen du Service des Ponts et Chaussées que les meilleurs devis sont fournis :
1 er pour la distribution d’eau par monsieur LOUCHE, ingénieur constructeur à Boulogne-sur-Mer, lequel s’engage à exécuter pour prix forfaitaire de 85 500 francs les travaux de canalisation, de réservoir, de fourniture et mises en place des pompes élévatoires.
2 ème pour l’éclairage électrique et les appareils moteurs par la Compagnie Générale d’Electricité de Creil (Ets Dayde et Pille) qui s’engage à exécuter ces travaux pour une somme de 83 000 francs.
Monsieur le Maire dépose aussitôt sur le bureau les projets de traite de gré à gré présentés par ces deux maisons.
En ce qui concerne l’usine hydraulique, laquelle constitue un travail mixte qui, en raison des difficultés de fondations, ne peut être exécuté que sous la direction même de personnes ayant une grande expérience des terrains de la vallée ; que le Service des Ponts et chaussées semble tout à fait indiqué pour diriger des travaux de ce genre ; qu’il conviendrait en outre de favoriser les entrepreneurs et tâcherons du pays en divisant le travail par nature distincte d’ouvrages ; Monsieur le Maire est d’avis qu’il y a lieu de réserver cette partie de l’entreprise devant s’élever à quarante cinq mille francs (45 000 francs) ;
Les travaux pourraient être exécutés :
1 er par voie de régie pour ce qui concerne les fondations et la captation de l’eau potable ;
2 ème pour la superstructure (bâtiment) par des adjudications partielles ou suivant marchés amiables.
Le Conseil
Ouï l’exposé qui lui est fait,
Après avoir pris connaissance des pièces qui lui sont soumises, pris monsieur le Préfet de vouloir autoriser monsieur le Maire à passer les traités cités plus haut et l’autoriser à construire le surplus de la manière prévue.
Et une autre pour le mode d’exploitation :
Monsieur le Maire expose au Conseil en ce qui concerne l’établissement d’une distribution d’eau et d’éclairage électrique qu’il y a lieu de prévoir, dès à présent, le mode d’exploitation à employer et d’approuver le règlement à établir.
Il fait remarquer au Conseil que la Commune aurait grand intérêt à exploiter par elle-même, d’abord étant donné qu’en raison du peu d’importance de l’entreprise une société concessionnaire exigerait une forte subvention de la Commune.
Que la Commune en exploitant elle-même aurait toujours la faculté de réduire les prix suivant les circonstances, ce qui ne pourrait avoir lieu avec une compagnie ; que dans ces conditions, il lui parait désirable de laisser l’exploitation entre les mains de la Commune. Il dépose sur le bureau le projet de règlement qu’il a préparé et invite le Conseil à en délibérer.
Le Conseil,
Ouï l’exposé qui lui est fait et en reconnaissant le bien fondé, et après avoir discuté le règlement article par article, demande à ce que l’exploitation de la distribution d’eau et d’éclairage électrique soit faite par la Commune ;
Approuve le règlement qui lui est soumis. (Vous pouvez découvrir ce règlement un peu plus loin)
Dans une délibération en date du 5 août 1901, le Conseil municipal achète un terrain appartenant à la Comtesse de Pas d’une superficie de 10 ares 72 pour une somme de 400 francs au lieudit les quarante pour y installer le réservoir (haut de la route d’Ailly).
Enfin dans un mémoire en date du 15 août 1901 émanant du Service des Mines (pièce sous le timbre du Service des Mines n° AI 75 conforte la Commune dans ses décisions. En voici quelques extraits :
Le résultat des analyses faites au laboratoire de l’ école de médecine d’Amiens en premier lieu puis au laboratoire du comité consultatif d’hygiène de France en second lieu démontre qu’on ne peut trouver dans cette région calcaire une meilleure eau d’alimentation.
Quant à son volume disponible, on peut dire qu’il est inépuisable. La vallée de la Somme a une longueur de 1500 mètres à LONG. Elle est comprise entre 2 coteaux à pente raide auxquels vient se souder la couche de glaise qui recouvre la nappe artésienne. En remontant le cours de la rivière, la vallée conserve sa largeur et la même disposition des rives sur une longueur de plusieurs centaines de mètres et on peut supposer que sa constitution géologique est la même qu’à LONG. Dans ces conditions l’alimentation de la nappe est tellement étendue qu’on ne saurait concevoir aucune crainte en ce qui touche les ressources sur lesquelles compte la ville de LONG. Une expérience directe a été faite d’ailleurs sur le débit en 1900 : un simple tube de 0.15 m de diamètre intérieur a donné, à la cote 7.00, c'est-à-dire à la côte où les pompes puiseront l’eau, un débit de 15 litres à la seconde, soit 1300 mètres cube par 24 heures, alors que la consommation n’exigera que 300 mètres cube comme nous allons le voir. Ce débit s’est maintenu jusqu’à ce jour, soit depuis près d’un an d’une façon absolument régulière.
D’après l’expérience fournie par les distributions d’eau constatées des petites villes, on a reconnu que l’on satisfera largement à tous les besoins en donnant à chaque habitant, en moyenne, un volume d’eau de 250 litres par jour. La population de LONG étant de 1200 habitants, la consommation totale sera dans les 300 mètres cube par 24 heures.
Le barrage sur le bras de décharge à l’amont de Long laisse passer un débit de 8 mètres cube par seconde et la chute a une hauteur de 1.28 m. Il est donc possible de fournir une force de 130 chevaux. La force nécessaire au service d’eau étant de 20 chevaux, il resterait une force non utilisée assez importante. Il est dès lors très rationnel de chercher à employer la force restante à l’éclairage électrique…. Suivent ensuite la manière dont vont être traités les marchés de gré à gré qui seront passés.
Les choses sont en place… on estime le coût de fonctionnement comme suit dans une délibération du 25 07 1901 :
Salaire du mécanicien 1 500 f
Entretien 800 f
Intérêt à 3% du capital aliéné (220 000 f – 28000 f ressources disponibles)
soit 192 000 francs 5 700 f
soit un total de 8 000 f
Cette dépense devait être couverte de la façon suivante :
Abonnement à l’eau 2 000 f
Abonnement à la lumière 1 600 f
Prélèvement sur l’excédent du budget ordinaire 1 000 f
Suppression de crédit pour l’éclairage au pétrole et de celui pour l’entretien des puits et mares 1 500 f
Réduction des dépenses imprévues 1 100 f
Réduction d’articles du budget 1 300 f
Soit un total de 8 000 f
Dans sa délibération en date du 14 novembre 1901 et après que monsieur le Sous-Préfet ait donné un avis favorable à la construction de la centrale, le Maire rappelle que l’élaboration de ce projet a été faite avec le bienveillant concours de monsieur CHEVALLIER, ingénieur des Ponts et chaussées à Abbeville , nommé Conseil de la Commune par délibération en date du 2 août 1900 ; que ce dernier à été aidé dans ce travail par Monsieur HOULLIER, conducteur des Ponts et chaussées, chargé de la surveillance du Canal de la Somme, lequel a largement contribué à sa réussite.
Monsieur de Rouvroy rappelle également que le travail projeté présente de grandes difficultés d’exécution dans un terrain tourbeux. Le Conseil décide, compte tenu que monsieur HOULLIER s’est distingué notamment en trouvant la possibilité de faire jaillir une source d’eau excellente dans les marais, qu’à leur connaissance, messieurs CHEVALLIER et HOULLIER, sont les seules personnes qui aient exécutés avec succès des travaux hydrauliques aussi importants dans la région, que les travaux nécessaires pour les fondations de l’usine sont tout à fait spécifiques, de leur confier la direction des travaux et de les décharger de la responsabilité décennale si monsieur le Ministre des travaux publics donne un avis favorable. (Nous apprenons dans cette délibération que la population de la commune est de 1100 habitants).
Un arrêté du Préfet de la Somme en date du 30 novembre 1901 autorise la construction de la centrale ; dans son article 3, il autorise par voie de marchés amiables le choix des entrepreneurs.
Construction de l’usine et choix des artisans :
La pose de la première pierre eut lieu le 21 juin 1902. Un cortège très important emmené par la fanfare municipale et les Pompiers en tenue s’est rendu sur les lieux avec le clergé, précédé de jeunes gens portant les bannières et Saint Jean Baptiste pour cette manifestation et cette bénédiction du chantier qui allait changer la vie des Longiniens.
La construction du bâtiment a été confiée à des artisans de LONG. Aujourd’hui encore, nous sommes fiers du travail accompli par ces artisans… aucune fissure dans les murs… un travail soigné et de qualité.
Lors de sa réunion en date du 23 février 1902 le Conseil décide de passer plusieurs marchés avec des artisans locaux :
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1 er marché en date du 20 février 1902 passé avec monsieur SAUVAL, fabricant de briques à Amiens pour la fourniture de 195 000 briques, four continu, rendues à Long par bateau au prix de 24 francs le mille soit 4680 francs
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2 ème une marché en date du 19 février 1902 passé avec monsieur Cavillon négociant en fer à Airaines pour fourniture de poutrelles en acier, double T au prix de 17.70 francs les 100 kilos rendues à pied d’œuvre , soit 1500 francs
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3 ème un marché passé en février 1902 avec monsieur Lavocat fabricant de ciment de portland à Neufchâtel (Pas-de-calais) pour la fourniture de ciment de portland, qualité administrative au prix de 44.70 francs la tonne rendu sur wagon gare de Longpré.
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4 ème marché en date du 22 février 1902 de 3700 francs passé avec Monsieur Théogène PRUVOST, maître charpentier à LONG pour la fourniture de pieux en hêtre longs de 8 à 10 mètres préparés, sabotés et frottés. (Ils seront enfoncés dans le sol pour que la centrale repose dessus. Ce beau bâtiment de briques est donc construit sur 4 piliers en maçonnerie qui reposent sur ces pieux.
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5 ème marché en date du 22 février 1902 avec Monsieur Ernest MACHY, maçon, pour construire les fondations au ciment de portland, les murs et le carrelage en ciment comprimé pour un montant de travaux s’élevant à 1700 francs.
Une délibération du 19 mars 1902 nous apprend :
Qu’un marché en date du 6 mars 1902 a été passé avec M.TIRARD Georges, exploitant de carrière de sable à St Valéry-sur-Somme, pour la fourniture de sable rendu sur bateau au prix de 4.50 francs le mètre cube, pour un montant total de 800 francs.
Qu’un autre marché en date du 15 mars 1902 est passé avec monsieur LEROY Alphonse pour la fourniture de cailloux de carrière au prix de 4.55 francs par mètre cube un marché de 810 francs .
Dans la même délibération la commune contracte une assurance avec la compagnie l’Abeille, dont le siège social est à Paris, pour la garantie des accidents auxquels sont exposés les ouvriers travaillant en régie. Le taux est de 4.25% des salaires.
Pour la petite histoire, lors des travaux de creusement pour les fondations, la tourbe extraite a été vendue pour acheter des enrochements nécessaires au canal de fuite.
Par délibération en date du 30 août 1902, le Conseil entérine les marchés suivants :
-Marché passé avec l’entreprise TRANCART d’Abbeville pour la fourniture de poutres en acier , colonnes en fonte, fers pour boulons, tirants, équerres, clous et pointes et façon de charpente métallique dont les travaux devraient s’élever à la somme de 4000 francs.
-Marché en date du 20 août 1902 avec Monsieur DANTEN Victorien, menuisier à Long, pour travaux de menuiserie pour un montant de 3500 francs.
-marché en date du 20 août 1902 avec monsieur VAUCHELLE Dulphy, couvreur à Long, pour couverture en tuiles mécaniques pour un montant estimé à 1900 francs.
-Marché en date du 28 août1902 avec monsieur PRUVOT Théogène, maître charpentier à Long, pour travaux de charpente des combles, ponts et passerelles dont le montant est évalué à 4500 francs.
Le 12 janvier 1903, le Conseil municipal vote des travaux supplémentaires pour renforcer la solidité du bâtiment. Pour un montant de 25 335 francs, des pieux de culées seront ajoutés à ceux existants et des batardeaux seront construits pour former une enceinte imperméable autour de la centrale, voici quelques extraits de cette délibération :
1 er-l’administration supérieure des travaux publics a autorisé la prise d’eau motrice au Canal de la Somme en exigeant la construction d’une ventellerie de décharge par décret en date du 11 septembre 1902 ;
2 ème-qu’au cours des travaux de fondations il a été nécessaire d’augmenter le nombre de pieux des culées voisines du canal et de construire des batardeaux formant une enceinte imperméable autour de l’usine.
3 ème-Le Conseil suivant délibération en date du 19 septembre 1901 et pour répondre au désir de l’administration préfectorale a décidé de donner l’eau à titre gratuit aux indigents en établissant également à titre gracieux la partie de branchement entre la canalisation générale et la propriété des abonnés.
Que l’importance totale de ces travaux ne peut être fixé exactement puisqu’elle dépend du nombre de concessions d’eau qu’il est impossible de déterminer à l’heure présente ;
Le Conseil décide pour faire face à ces dépenses
-D’inscrire au budget supplémentaire 1902 une somme de 5400 francs prélevée sur les fonds libres
- d’affecter sur le budget 1903 une partie du tourbage, soit 6825 francs.
-d’affecter au budget 1902 une partie du tourbage soit 13 110 francs.
Que la somme ainsi affectée est de 25335 francs.
Dans la même séance le marché passé avec Monsieur LABAS, cimentier à Abbeville, est entériné pour un montant de 2300 francs.
Un autre marché sera passé le 28 novembre 1903 avec monsieur BOCQUET entrepreneur à Abbeville chaussée Marcadé pour le rejointoiement et les enduits extérieurs sur l’usine.
Voici la délibération en date du 7 février 1904 qui arrête les comptes :
Monsieur le Maire rappelle la délibération du 12 janvier 1903 estimant les travaux à la somme de 245 335 francs.
Que depuis cette époque le Conseil a émis le voeu qu’il conviendrait de laisser à la charge de la Commune les branchements électriques dont la partie comprise sur la voie publique, cette mesure permet en effet de conserver la propriété et la liberté de contrôle du réseau sur le domaine municipal. Elle est de plus susceptible d’augmenter notablement le nombre des abonnements en rendant plus équitable et moins onéreuse l’installation des concessions particulières. D’ailleurs la même gratuité est déjà accordée dans les conditions identiques pour l’eau.
Le Conseil municipal a décidé de même l’installation de l’éclairage électrique dans tous les édifices municipaux, l’acquisition d’un matériel d’illuminations et la pose de lampes supplémentaires dont l’usage a fait reconnaître la nécessité.
Pour la partie électrique, il a été nécessaire de faire l’acquisition d’appareils de contrôle et du matériel nécessaire à une exploitation normale.
D’un autre côté, en ce qui concerne la distribution d’eau, le nombre de concessions pris un développement considérable et inattendu puisque la première année et pour une agglomération d’un millier d’habitants le chiffre s’en est élevé à 260 ; qu’il en résulte une énorme majoration dans les prévisions des branchements à la charge de la Commune.
De même que pour l’éclairage, le Conseil a décidé l’installation de l’eau dans les édifices municipaux.
D’un autre côté, si les travaux de l’usine ont été conduits et menés à bien avec un rare succès, il n’en est pas moins à considérer que leur exécution a nécessité comme il arrive ordinairement en pareil cas, quelques changements dans les dispositions de détail ; notamment le service de la navigation a imposé l’établissement d’une sole gravi ère munie de pal planchesà l’origine de la prise d’eau pour l’isoler, le cas échéant, du canal de la Somme ; afin d’éviter toute injonction du service de l’inspection du travail, on a du placer des garde-corps et des caniveaux protégeant le mécanicien et isolant les conducteurs d’électricité ; en vue d’une extension éventuelle du service, on a modifié le logement du mécanicien en utilisant les greniers latéraux de façon à les faire servir de chambres d’accumulateurs . il en est résulté une heureuse modification de l’escalier d’accès. Un clapet de retenue a été posé à la sortie de l’usine pour parer aux accidents qui auraient pu se produire dans la salle des machines ; les massifs de ciment supportant les turbines ont été mis en harmonie complète avec l’ensemble du bâtiment ; on a rencontré certaines difficultés pour assurer l’étanchéité de la digue du Canal d’amenée ; enfin quelques embellissements ont été apportés pour donner à l’œuvre de la Commune de LONG un caractère d’esthétique en rapport avec son site pittoresque et la beauté architecturale de ses monuments. (il est intéressant de constater que déjà à cette époque des hommes du village prenaient en compte le côté esthétique de leurs travaux).
Pour ces diverses raisons, les travaux s’élèvent, suivant les pièces justificatives à la somme de 269 249.50 francs.
Les honoraires s’élèvent à 3892 francs soit une dépense totale de 273 142 francs.
Le Conseil pour assurer le paiement des dépenses supplémentaires prévues a déjà, en dehors des crédits ouverts 245 335. 00 francs
1 er inscrit au budget additionnel de 1903 sous la rubrique
« branchements d’eau » une somme de 4 500.00 francs
sous la rubrique « branchements d’éclairage » la somme de 2 000.00 francs
2 ème au budget primitif 1904 même rubrique, le 1 er terme du tourbage 1903 5 755.00 francs
3 ème prévu au même budget une vente d’arbres approuvée par
Monsieur le Préfet, laquelle vente effectuée le 20 décembre 1903 1 282.00 francs
________________
soit un total de 258 872.00 francs
La somme manquant soit 14 270 francs pourra être facilement payée ;
1 er à l’aide de la vente d’arbres approuvée par monsieur le Préfet
en date du 30 septembre 1903 9 008.00 francs
2me par un prélèvement sur le 2 ème terme du tourbage de 1903 5 755.00 francs
Le total est de 14 763.00 francs.
Somme notablement supérieure à l’insuffisance ci-dessus.
Monsieur le Maire est heureux de pouvoir faire ressortir aux yeux du Conseil l’excellente situation financière dans laquelle se trouve la Commune après avoir installé un important service d’hygiène et de progrès fonctionnant à l’unanime satisfaction de tous. La municipalité peut envisager l’avenir avec sécurité.Elle laisse à ses successeurs une situation nette permettant l’exécution de toutes les améliorations dont la nécessité se fait sentir.
En terminant, Monsieur le Maire est heureux de remercier ses collaborateurs en cette œuvre et en particulier monsieur CHEVALLIER, ingénieur des Ponts et chaussées qui a dirigé les travaux et monsieur HOULLIER, conducteur, qui en a assumé la lourde responsabilité. Monsieur le Maire leur en exprime publiquement son estime et sa reconnaissance.
Le Conseil donne un avis favorable à ce compte rendu.
Cette délibération a du être rédigée avec beaucoup de minutie pour qu’elle reste dans l’histoire… mais également peut-être parce que les élections municipales devaient avoir lieu en Mai de la même année. .
Cette usine se compose d’une unique pièce au rez-de-chaussée munie de 7 grandes fenêtres qui lui apportent la lumière nécessaire. A l’étage, dans la partie centrale on trouve le logement du gardien. De chaque côté deux parties plus basses qui servent de grenier et de pièces d’appoint. Ces trois corps sont recouverts de toits à quatre pans en tuiles rouges.
Inauguration de la centrale hydroélectrique :
Dans sa séance du 12 mai 1903, le Conseil municipal vote une somme de 2000 francs au Comité d’organisation pour l’inauguration de ce bâtiment.
Cette grande fête a lieu le 7 juin 1903. Tout le monde est là. Le Conseil municipal, les personnages importants de l’arrondissement, les ingénieurs, les artisans et la population sont là pour une journée mémorable…
Ci-dessous carte postale de l’événement
Le banquet offert à l’hôtel de ville par la municipalité est pantagruélique…
Programme officiel
une journée qui est restée dans toutes les mémoires
déroulement de la journée
Le Comité d’organisation était formé comme suit :
Président : Monsieur de ROUVROY, Maire
Vice-Président : Monsieur le docteur BILHAUT
Monsieur CAILLY Alphonse : Trésorier
Monsieur SANTERRE : secrétaire
Membres : MM. BILHAUT, LOURDELLE, TILLIER Emile, PECQUET, MOIGNET, MAREST Emile, TILLIER Hipollyte, MAREST Oscar.
Cette journée est une merveilleuse journée… le Progrès de la Somme dans son numéro 10.065 en date du mercredi 10 juin 1903 s’en fait l’écho :
Dimanche à LONG avait lieu, en grande pompe, l’inauguration du Service municipal de distribution d’eau et d’éclairage électrique.
Le programme de cette fête a été des mieux remplis. La réception des invités à la gare de LONG-LE-CATELET était empreinte de la plus grande cordialité, celle de l’hôtel de ville a été chaleureuse.
L’inauguration de l’usine motrice du Service d’eau et d’éclairage a été fort intéressante et très édifiante. Le banquet, aussi bien servi que possible, a réuni, aux côtés de Monsieur COACHE, député d’Abbeville et de monsieur de ROUVROY, Maire, quantité d’invités, heureux d’avoir pu se rendre compte des merveilleux travaux accomplis par Monsieur HOULLIER, Conducteur des Ponts et chaussées et d’avoir vu ce que peut faire une municipalité soucieuse du bien-être de ses concitoyens.
A la fin du banquet, monsieur le Maire pris la parole pour exposer l’œuvre de LONG. Monsieur le Député a justement comparé le village de Long à une oasis charmante pourvue de tout ce qui est indispensable à l’existence et capable de retenir, d’attirer même le voyageur en quête de repos pour un séjour agréable.
Après monsieur COACHE, Monsieur le Conseiller Général et monsieur le Conseiller d’arrondissement du canton d’Ailly-le-Haut-Clocher ont félicité la municipalité de Long et l’ont assurée de leur bienveillant concours.
Ensuite monsieur le Directeur du Bureau d’hygiène d’Amiens, convié à cette inauguration et enthousiasmé des choses réalisées à LONG, qui seront sans doute imitées par la capitale de la Picardie, a prononcé le petit discours suivant :
« Monsieur le Maire,
L’empressement que j’ai mis à répondre à votre aimable et gracieuse invitation à assister à votre fête d’inauguration de votre service hydraulique vous montre quelle importance l’hygiéniste attache à cette question des eaux potables.
La bonne qualité des eaux n’est-elle pas, en effet, l’une des choses qui contribuent le plus à la santé des habitants d’un pays et y a-t-il rien qui puisse avoir pour ses édiles plus d’intérêt que d’en procurer d’excellente à tous les points de vue chimique et bactériologique, aussi pure que possible, comme vous l’avez si bien compris du reste.
Votre eau, indemne de tout genre pathogène, d’après les analyses et examens, fraîche, limpide, aérée, réunit toutes les conditions de salubrité nécessaires et voulues comme eau de table et elle arrive sous une pression et en quantité suffisantes pour satisfaire à tous les autres usages domestiques.
Des voix bien plus autorisées que la mienne vous ont déjà complimenté et vous féliciteront sans doute encore, mais aucune, je vous prie de le croire, Monsieur le Maire, ne sera plus sincère, ni plus expressive que celle du Directeur du Bureau d’hygiène de la ville d’Amiens, qui s’est extasié devant votre ouvrage et qui admire votre œuvre dans son ensemble, comprenant mieux que personne l’orgueil auquel vous donne droit le résultat des efforts que vous avez faits pour donner à vos administrés une eau de boisson des plus pures et un éclairage électrique des plus beaux, c'est-à-dire un bien être idéal particulier.
C’est évidemment le meilleur moyen d’éviter les maladies et les visites du médecin qui ne saura plus que faire de son art, si le bel exemple que vous avez donné est suivi par toutes les autres municipalités.
Je n’en bois pas moins de bon cœur à la santé des habitants de Long, en qualité d’hygiéniste et je lève avec le plus grand plaisir mon verre en votre honneur.
Le corps médical était, en outre, représenté par messieurs les docteurs BILHAUT, GUILLAUMET d’Amiens qui ont également fait ressortir tous les avantages d’une eau potable exempte de tout germe malsain ».
Cette usine hydroélectrique va devenir une célébrité dans toute la région et lorsque le train « Paris-Boulogne » passera dans la vallée, à la hauteur du Catelet, l’employé S.N.C.F employant sa cloche annoncera LONG, la ville lumière, aux voyageurs admiratifs.
Disparition des mares, des puits et citernes :
Une première délibération est prise le 29 août 1903 suite à plusieurs plaintes d’habitants dont les maisons sont proches de la mare de la rue Paris (terrain de monsieur PECQUET Dominique aujourd’hui). Le Conseil estimant que cette mare est un foyer d’infection, que la Commune possède maintenant plusieurs bornes d’incendie pour protéger les maisons, qu’il existe un service de distribution d’eau, décide la suppression de la mare la vente du terrain pour une somme de 400 francs. Par délibération du 28 novembre 1903 le Conseil décide d’acheter des tuyaux pour les bouches d’incendie pour un montant de 500 francs à la maison Giroult de Paris.
Une autre mare existait en bas de la rue de la cavée, elle a complètement disparue, seule subsiste celle en haut de la rue de la cavée ; elle sert encore aujourd’hui…
Il existait également des citernes et des puits qui ont été rebouchés pour la plupart.
Prise d’eau :
Dans une première délibération en date du 19 janvier 1901 la Commune demandait l’autorisation de se servir de la force motrice du Canal de la Somme. En date du 14 septembre de la même année le Maire donne connaissance au Conseil municipal de l’étude et des enquêtes administratives des 16 février au 8 mars et du 29 août au 13 septembre. Il informe également le Conseil de l’avis favorable du Service des Ponts et chaussées. Cette autorisation sera subordonnée à la suppression des prises d’eau par des buses établies sur le canal. Le Conseil accepte le marché d’autant plus que ces buses sont opposées au bon fonctionnement du canal d’assèchement qui relie les Communes de LONG et de Fontaine.
Un décret du 11 septembre 1902 donne l’autorisation de la prise d’eau avec un loyer annuel de 1 franc pour une durée de 10 ans. Le 17 août 1912 le Conseil demande le renouvellement de cette autorisation pour 30 années et aux mêmes conditions. Délibération annulée le 15 février 1913 prétextant qu’un décret du 13 juillet 1906 accorde d’une manière générale le bénéfice de la concession gratuite aux communes gérant des services publics non susceptibles de bénéfices.
Malheureusement les choses vont changer … en effet une délibération en date du 10 juin 1933 nous apprend que le receveur des domaines de Saint-Riquier demande à la Commune de LONG de payer à dater du 9 avril 1933 une redevance annuelle de 1010 francs révisable tous les 5 ans pour l’autorisation accordée par décret en date du 11 septembre 1902 de pratiquer la prise d’eau à la Somme alimentant l’usine hydro-électrique. Le Conseil prend tout de suite une délibération pour essayer de ne pas payer ; en voici quelques extraits :
Monsieur le Maire rappelle que le décret précité n’a imposé qu’une redevance d’un franc en spécifiant que ce chiffre ne pourra être révisé dans le délai de 10 ans à compter du décret de concession.
A l’expiration de ce délai, la Commune s’est trouvé, aux termes de l’article 4 du décret du 13 juillet 1906, applicable aux services municipaux ne réalisant aucun bénéfice, définitivement placée sous le régime de la redevance nominale.
D’autre part : 1 er il ne semble pas que la concession accordée soit soumise au régime des occupations temporaires du domaine public résultant des arrêtés ministériels des 12 mai et 3 août 1878, visés à la soumission remise par le receveur des domaines.
2 ème la redevance, ayant du fait d’une décision du chef de l’Etat, un caractère exceptionnel, ne parait pouvoir être modifiée que par décret, en admettant que l’imposition résultant de l’effet combiné des décrets des 11 septembre 1902 et 13 juillet 1906 ait pu perdre son caractère nominal.
Monsieur le Maire estime qu’il y a lieu encore de faire ressortir :
1 er que, préalablement à l’émission du décret de 1902, le Conseil Municipal s’est trouvé appelé, bien que cela n’ait été traduit par aucun texte officiel, à choisir entre deux solutions : ou bénéficier de subventions de l’Etat pour un travail dont l’importance s’est élevé à 272 000 francs or, ou obtenir la concession gratuite de la force motrice ; qu’il a opté pour cette dernière solution et qu’il a considéré l’arrangement intervenu comme ayant un tel caractère qu’en 1927, ayant à exécuter des travaux complémentaires, dont le coût s’est élevé à 135 000 francs il n’a demandé aucune subvention, alors qu’il aurait pu solliciter une participation de l’Etat (1/3) dans les dépenses.2 ème qu’à sa connaissance, aucune des concessions de prises d’eau accordées, antérieurement et postérieurement à 1902, dans la région n’est soumise au régime de la révision quinquennale, qui aurait pour effet de bouleverser toute exploitation et d’obliger à de constants remaniements de tarifs, présentant surtout dans le cas d’une exploitation en régie, de grands inconvénients ; que les redevances de concessions séculaires sont révisables tous les 30 ans et que, si l’on admet que la première révision a été effectuée en 1912, ce n’est qu’en 1942 que la tarification en vigueur devrait faire l’objet d’un nouvel examen.
Qu’une brusque majoration ayant pour effet de multiplier par 100 ou 200 l’imposition antérieure serait d’autant plus grave qu’elle se produirait au moment où l’on observe un fléchissement important dans les recettes du service ; qu’une fabrique de rideaux est en liquidation, qu’une usine de tréfilerie et de paille de fer a installé un moteur à huile lourde, que le château n’est plus habité, que la Commune de Cocquerel à laquelle du courant électrique est fourni ; a notablement réduit sa consommation, etc…. que pour couvrir le déficit du service, il va être nécessaire de majorer d’environ 10 000 francs, un rôle annuel de 26 000 francs ; que la commune n’a qu’une population de 733 habitants dont 682 agglomérés, que le nombre de concessions accordées à des non indigents (eau et électricité réunis) est de 250 que la charge supplémentaire par abonné sera ainsi en moyenne de 40 francs, somme relativement considérable pour une population rurale et pour des ménages d’ouvriers (140) plus ou moins réduits au chômage partiel, que l’augmentation de taxe envisagée par l’Administration n’est donc pas négligeable.
Monsieur le Maire estime qu’il y a lieu de soumettre ces renseignements au bienveillant examen de Monsieur le Directeur des domaines en le priant de vouloir bien maintenir à un chiffre nominal la redevance imposée à la Commune.
Le Conseil municipal après en avoir délibéré approuve l’exposé de monsieur le Maire à qui il donne pleins pouvoirs pour agir auprès de l’Administration au mieux des intérêts de la Commune.
Dans sa réunion du 4 novembre 1933 Le Conseil accepte la proposition du directeur des domaines, à savoir payer une redevance de 505 francs par an pour la prise d’eau. Le Directeur s’engage de ne procéder à aucune révision pendant 30 ans.
Le Conseil fait remarquer que cette marque de déférence à l’égard de l’administration ne doit pas être considérée comme une renonciation aux droits de la Commune ; que celle-ci se réserve , le cas échéant, la faculté de revendiquer le bénéfice de la gratuité de la concession en se basant sur le fait que l’Etat ne lui ayant pas accordé de subvention, l’octroi de la prise d’eau à titre gracieux ne constitue qu’une petite compensation aux avantages dont bénéficient les communes pour l’installation de leurs services d’eau et d’électricité.
Installation des machines et évolution de ces machines:
Plan des dynamos
Par délibération en date du 2 août 1904, la Compagnie Générale d’Electricité de CREIL a été chargée d’installer 3 turbines développant au total 130 chevaux.
Les deux premières turbines datant de 1903 avec régulateur à boules qui entraînaient 2 génératrices de forme octogonale, type A30, fournies par la Compagnie d’électricité de Creil (ets DAYDE ET PILLE) délivrant 20 kw/h à 570 tours/mn type A30 (167 A/120V=) Entreprise DAYDE 29 rue de Chateaudin Paris.
En 1924 par délibération en date du 24 janvier le Conseil décide le remplacement des pompes élévatrices pour l’eau arrivées à leur extrême limite. Les pompes à piston plongeur seront remplacées par des pompes centrifuges multi-cellulaires qui seront fournies par la Société RATEAU dont le siège social est à Paris, 40 rue du Colisée. Ce seront des pompes à courant continu 220 volts avec moteurs Thomson-Houston de 14 chevaux chacune. La dépense s’élèvera à 12 800 francs plus 4200 francs pour les modifications nécessaires soit une dépense de 17 000 francs.
Une troisième turbine fut installée en 1928 avec régulateur à huile et elle actionnait 2 dynamos. Par délibération en date du 17 février 1928, le Conseil municipal donne son autorisation pour l’installation :
-d’une turbine de 40 chevaux et de 2 régulateurs, compris charpente métallique, grillage de protection, vannes de garde et transmissions ,8
-de 2 dynamos génératrices à courant continu et d’un tableau de distribution.
Régulateur à boules
Pour la partie hydrauliques ce sont les établissements TEISSET – ROSE – BRAULT de Chartres qui effectueront les travaux pour un montant de travaux de 57 000 francs.
Pour la partie électrique ce sera la Compagnie Générale électrique de Nancy qui effectueront les travaux pour un montant de 19000 francs.
Une somme de 24 000 francs est prévue pour les honoraires et les imprévus, soit une somme totale prévue de 100 000 francs. Ces travaux seront réglés par un prélèvement budgétaire de 75 000 f et d’emprunt de 25000 francs sur 15 ans au taux de 9.65%. Le remboursement de cet emprunt se fera par une imposition extraordinaire de 3952.81 francs/an.
Le 27 novembre 1912 il est décidé d’installer :
-
un manchon de débrayage entre turbines
-
un régulateur de vitesse
L’installation sera faite par les Etablissements Teisset Brault et Chapron qui ont fourni et installé les turbines pour un montant de 1950 francs.
Le 13 septembre 1929 fournitures de pièces de rechange par la société Rateau de Paris pour un montant de 1885 francs.
Dans la même séance le Conseil donne son accord au paiement des travaux à l’occasion de l’installation d’une 3 ème turbine :
régulateur à huile de 1928
-
pour la fournitures de pièces diverses de remplacement
à la Société de Chartres 17653.30 francs
- pour la démolition et les travaux de maçonnerie, ciment
pavage à messieurs Payen et Guillot 8177.70 francs
soit un totale de 25831.00 francs
Le 23 janvier 1961 le Conseil décide d’acheter un moteur diesel aux Etablissements DUVANT à Valenciennes pour un montant de 29750.00 nouveaux francs plus 2300 nouveaux francs pour l’installation.
Dans la même réunion le Conseil décide d’acheter 180 dents en cormier à la maison Lottin à Mayenne.
Considérant donc que la puissance de l’usine communale est notablement diminuée lorsque notamment en période de pluie la hauteur de chute de l’eau est réduite, considérant l’accroissement régulier de l’équipement des habitants en appareils ménagers électriques, le Conseil en date du 18 mai 1961 entérine sa décision et décide l’achat d’un groupe électrogène de courant continu d’une puissance de 36 kw avec socle métallique et armoire de contrôle électrique du groupe pour un prix total de 40 190 nouveaux francs aux établissements Duvant de Valenciennes.
Caractéristiques de ce moteur : type 2VDM/1960.
Règlement initial, modifications apportées et décisions concernant le prix de l’électricité et de l’eau :
Le prix de l’eau est fixé en 1901 :
Robinet pour un ménage 8 francs
Robinet supplémentaire 5 francs
Pour les personnes ne faisant pas partie du ménage 2 francs
Par tête de gros bétail 2 francs
Jardin prix pour 1 are 0.50 franc
et s’il est posé des appareils d’arrosage 15 francs
Prix par hectare au compteur pour l’arrosage des prairies pour une consommation journalière n’excédent pas :
200 litres prix 0.30 franc avec un maximum de 12 francs
500 litres prix 0.20 franc avec un maximum de 22 francs
1000 litres prix 0.15 franc avec un maximum de 35 francs
Pour les jets d’eau, fosses d’aisance, auberges, établissements publics dont l’importance de la consommation journalière serait prévue devoir dépasser 50 litres par jour, le prix de l’abonnement à forfait serait fixé par l’administration municipale.
Le prix de l’électricité :
Lampe à incandescence 12 bougies prix de la première 12 francs
Chaque lampe supplémentaire jusqu’à 10 prix 2 francs
Pour l’installation de plus de 10 lampes, les prix seront fixés par l’administration municipale sans pouvoir être inférieurs à 30 francs.
Prix au compteur : 0.05 franc par hectowatt-heure
Voici l’intégralité du règlement diffusé en 1913 avec les quelques modifications apportées depuis 1903.
Bourg de LONG
Service municipal
HYDRO-ELECTRIQUE
____________
Règlement des concessions privées établi par délibérations du Conseil Municipal, en date des 5 mai et 14 novembre 1901, approuvé par Monsieur le Préfet le 30 novembre 1901.
Complété par le Conseil de direction et par le Conseil municipal les 5 et 17 novembre 1912 approuvé définitivement par Monsieur le Préfet le 24 décembre 1912.
A – Conditions générales s’appliquant à l’ensemble du service
Article Premier
Les concessions d’eau et d’électricité sont consenties par abonnement à forfait ou par abonnement au compteur, suivant les conditions insérées au présent Règlement.
Article 2
Les abonnements commencent au 1 er janvier et demeurent applicables à l’année entière. Toutefois, dans le cas de concessions ou d’installations nouvelles, le chiffre de la redevance sera calculé à partir du jour de l’entrée en jouissance.
Article 3
Les demandes de concessions devront être déposées au Secrétariat de Mairie ; elles contiendront, outre les noms, prénoms et domicile des demandeurs, le détail de l’installation projetée, le mode d’abonnement choisi et tous les renseignements nécessaires à l’évaluation de la redevance. Les demandes présentées par les locataires devront être revêtues de l’approbation des propriétaires des immeubles.
Article 4
Tout concessionnaire qui désirerait résilier son abonnement devra en faire la déclaration à la Mairie avant le 20 décembre de l’année finale, sinon l’abonnement sera continué par tacite reconduction.
Tout changement de nature à modifier les quantum de la redevance devra également être déclaré à la Mairie dans la quinzaine.
Les suppressions annoncées n pourront donner lieu à exonération de redevance que si les installations correspondantes ont été modifiées de manière à ne plus pouvoir être utilisées par le concessionnaire.
Article 5
L’abonnement ne sera pas résilié par le seul fait de la mutation de la propriété. L’abonné ou ses ayants droit resteront responsables pendant la durée de la concession de l’exécution des prescriptions du présent Règlement.
Article 6
Le rôle des concessionnaires sera établi ou révisé chaque année par le Conseil de direction du service et approuvé par le Conseil municipal dans la session de février ; ce rôle devra être publié et affiché ; il sera applicable à l’année courante.
Un rôle supplémentaire devra également être établi au début du mois de janvier pour toutes les concessions prises au cours de l’année expirée par application de l’article 2 ci-dessus ou pour les modifications de redevance résultant des articles 10,18,23,24,25 et 34.
Les réclamations des abonnés devront être présentées dans les quinze jours suivant la date de publication des rôles ; elles seront ensuite examinées et jugées par le Conseil de direction et s’il y a lieu, par le Conseil municipal.
Article 7
Les frais d’installation des branchements privés sont à la charge des concessionnaires. Toutefois, la Commune installera gratuitement les branchements d’eau et d’électricité sur une longueur maximum de 30 mètres, au profit des demandeurs, garantissant un abonnement minimum de 5 années.
L’entretien des conduites d’eau et d’électricité sera assuré par la Commune dans la traversée des voies publiques.
Les travaux de premier établissement, de même que ceux de réparation, ne pourront être exécutés que sous le contrôle du Directeur du Service et par les agents qu’il agréera. Néanmoins, pour les concessions au compteur, l’abonné aura la faculté de faire exécuter par des ouvriers de son choix les travaux compris dans l’intérieur de sa propriété, jusqu’au compteur exclusivement.
Article 8
Les compteurs, robinets, lampes, moteurs et autres appareils devront être d’un type approuvé par le Directeur du Service.
En cas d’arrêt d’un compteur et pendant la durée de l’interruption, la redevance sera calculée d’après la moyenne de la consommation journalière de la même période de l’année précédente, ou, à défaut, d’après celle des jours précédents.
Article 9
Les installations faites à l’intérieur des propriétés particulières resteront soumises à l’inspection des Agents de l’Administration municipale, sous peine de résiliation des abonnements.
Article 10
Tout propriétaire est caution des concessions prises par ses locataires, sauf dans le cas visé par l’article 11 ci-après. Au cas où un immeuble resterait sans locataires pendant plus de trois mois, il pourra être accordé une réduction proportionnelle à la durée du chômage, sous la réserve toutefois que le propriétaire aura rempli les prescriptions de l’article 4, paragraphes 2 et 3.
Article 11
Les abonnés doivent jouir de leur concession en bons pères de famille , de manière à ne pas porter atteinte aux intérêts de la communauté; s’il en est autrement, la concession peut être révoquée, sans indemnité, à titre temporaire ou définitif.
En cas d’abus chez un concessionnaire à forfait, le Directeur du service pourra, avec l’autorisation du Conseil de Direction, prescrire l’emploi d’un compteur ; si cette prescription n’est pas remplie dans le délai fixé, le service de l’eau ou de l’électricité sera immédiatement suspendu.
Les mêmes mesures pourront être prises s’il est constaté un défaut d’entretien des installations particulières, de nature à provoquer des pertes préjudiciables aux intérêts généraux du service.
Les fraudes, non déclarations et toutes les manœuvres nuisibles à la Commune donneront lieu, de plein droit, à titre de dommages intérêts, à l’imposition d’une taxe triple de la taxe normale annuelle ; cette taxe sera notamment appliquée aux concessionnaires qui disposeraient, soit gratuitement soit à prix d’argent, de tout ou partie de leurs concessions d’eau au profit de tiers, hormis les cas d’incendie et d’application de l’article 20 ci-après. Cette taxation ne fera pas obstacle à l’application des dispositions prévues aux paragraphes 1 et 2 du présent article.
Article 12
Les abonnés seront exclusivement responsables envers les tiers de tous les dommages résultant de l’usage des concessions.
Article 13
Les concessionnaires ne peuvent réclamer aucune indemnité pour les interruptions de service occasionnées, soit par la réparation des canalisations, soit par l’arrêt des appareils moteurs résultant du chômage du Canal de la Somme, soit par tout autre cas de force majeure.
Si l’interruption de service persistait pendant plus de quinze jours, les abonnés auraient droit à une réduction de redevance proportionnelle au temps d’arrêt.
Article 14
Le prix des abonnements à forfait est payable dans la caisse du Receveur municipal, et au gré des abonnés :
1)soit en un seul terme en avril ; 2) soit en deux termes égaux en janvier et en juillet, 3) soit en quatre termes égaux en janvier, avril, juillet et octobre, 4) soit mensuellement.
A défaut de paiement aux époques indiquées, le service de l’eau et de l’électricité sera suspendu, pour les abonnés retardataires, dans les conditions fixées à l’article 11 ci-dessus.
Article 15
Pour les concessionnaires au compteur, les paiements auront lieu en quatre termes, au 15 avril, au 15 juillet, au 15 octobre et au 15 janvier, d’après le résultat des constations faites à la fin de chaque trimestre par les Agents du service.
Article 16
Tout concessionnaire, du fait de son abonnement, est considéré comme adhérant à toutes les prescriptions du présent règlement.
Article 17
Les frais de timbre, d’enregistrement et autres, que peut motiver le contrat de concession, sont à la charge de l’abonné.
Article 18
Les cas particuliers et spéciaux qui ne seraient pas prévus au présent règlement seront réglés, les concessionnaires entendus, par le Directeur du service qui en rendra compte au Conseil de Direction.
____________
B – Dispositions spéciales à la distribution d’eau et tarif des abonnements.
Article 19
L’eau sera livrée aux abonnés : 1) au robinet libre ; 2) au compteur indiquant le nombre de mètres cubes consommés.
Article 20
Les installations d’eau destinées à desservir en commun deux ou plusieurs habitations ne pourront être consenties qu’à titre exceptionnel ou provisoire ; dans ce cas la redevance sera calculée comme si chaque habitation avait son installation propre.
Article 21
A l’origine de chaque branchement sera placé un robinet sous bouche à clef.
Les Agents de l’Administration municipale auront seuls le droit de manœuvrer ce robinet qui aura son carré conforme à celui des robinets du service public.
En cas de contravention, la suppression de la concession pourra être ordonnée, conformément à l’article 11, paragraphe 2.
Si les abonnés désirent placer à l’intérieur de leur propriété un second robinet d’arrêt, ils pourront le faire, à condition que le carré de ce robinet soit différent de celui de la Commune.
Article 22
Le Directeur du service fixera, le cas échéant, l’emplacement des compteurs et des robinets forfaitaires, de manière à empêcher tout abus dans la consommation d’eau.
Article 23
Le prix des concessions à robinet libre est fixé comme suit par année :
1° Par ménage, pour les usages domestiques 5 francs
(le ménage comprend le père, la mère, les enfants non mariés,
les ascendants directs en état de veuvage ; deux personnes
vivant en commun, exception faite des domestiques, pensionnaires,
concubins, etc…, comptent pour un ménage)
La taxe ménagère donne droit à un robinet ordinaire ; si le robinet est à raccord la taxe sera portée à 8 francs.
2° Pour les commensaux non énumérés au paragraphe 1) et pour les domestiques nourris à la maison, par personne 2 francs
3° Par robinet supplémentaire ordinaire 5 francs
4° Par robinet supplémentaire à raccord 8 francs
5° Par tête de gros bétail : cheval, âne, mulet, bœuf, vache ;
2 veaux ou poulains âgés de trois mois à un an au 1 er juillet,
20 moutons, 4 porcs, sont considérés comme équivalant à une
tête de gros bétail 2 francs
6° Pour tout jardin d’une superficie minimum de 8 ares,
attenant à l’habitation et non pourvu d’appareils d’arrosage,
par are 0.50 franc
(avec maximum de 5 francs)
S’il est posé des appareils pour l’arrosage, ne fut-ce qu’un simple robinet, le paragraphe précédent ne sera plus applicable et la redevance de 0.50 franc par are sera exigée, quelque soit la superficie.
Article 24
Pour les jets d’eau, fosses d’aisances, aquariums, établissements publics, auberges, boulangeries, coucheries, briqueteries, industries et commerces divers, le prix de l’abonnement à forfait sera fixé par le Conseil de direction ; si ce prix n’est pas accepté, l’eau ne sera fournie qu’au compteur.
Article 25
Pour les besoins des industries ambulantes, pour les travaux de maçonnerie, plafonnage, etc… pour l’alimentation des locomotives et machines à vapeur stationnant sur le territoire de la Commune, le Directeur du service autorisera le puisage aux bouches d’incendie ou aux robinets des particuliers, ceux-ci consentant, dans les conditions ci-après :
Par mètre cube de maçonnerie, béton, etc… 0.10 franc
Pour les autres cas, la redevance sera établie à forfait.
Article 26
Dans les cas de concessions à robinet libre, le calcul de la redevance sera effectué, pour chaque abonné, sur toutes les catégories imposables définies à l’article 23 ci-dessus. Si l’abonné ne désire profiter de l’eau que pour une partie de son exploitation, la concession ne pourra lui être accordée qu’au compteur.
Article 27
La concession est délivrée à titre gratuit pour les indigents portés sur une liste dressée par le Conseil de direction du service et approuvée par le Conseil municipal.
Article 28
Le prix des concessions au compteur est fixé à 0.30 franc le mètre cube, avec minimum annuel de 15 francs pour un compteur de 10 millimètres, 22 francs pour 15 millimètres, 28 francs pour 20 millimètres, 65 francs pour 30 millimètres et 100 francs pour 40 millimètres.
C Dispositions spéciales à l’éclairage électrique et tarif des abonnements
Article 29
Le courant électrique sera livré aux abonnés :
1° A consommation libre calculée à forfait par lampe ;
2° Au compteur, à l’hecto-watt heure.
Le courant sera fourni à la tension de 110 volts pour l’éclairage et de 220 volts pour la force motrice.
L’emploi du compteur est obligatoire dans ce dernier cas, sauf dérogation approuvée par le Conseil municipal, sur la proposition du Directeur et du Conseil de direction.
Article 30
Le courant sera mis à la disposition des abonnés nuit et jour, sauf entre midi et une heure et demie du soir.
Les jours de fêtes (1 er janvier, Pâques, Ascension, Pentecôte, dimanche de la fête locale, 14 juillet, Assomption, Toussaint, Noël) le courant ne sera pas fourni entre une heure après le lever et une heure avant le coucher du soleil.
Article 31
Les concessionnaires à forfait (article 29, paragraphe 1°) ne pourront utiliser le courant que pour l’éclairage, en faisant exclusivement usage de lampes métalliques de 10, 16 ou 25 bougies, pourvues de culots à vis du mode réglementaire ; ces lampes porteront toujours en caractères apparents l’intensité lumineuse ou la consommation en watts marquée par les constructeurs.
L’usage des prises de courant est interdit dans les concessions forfaitaires.
Les abonnés de cette catégorie éviteront de maintenir des lampes allumées sans nécessité, soit pendant la nuit dans les appartements inoccupés, soit pendant le jour dans des pièces normalement éclairées.
Les contraventions au présent article seront réprimées, s’il y a lieu, conformément à l’article 11.
Les concessionnaires d’éclairage au compteur pourront apporter en tout temps à leurs installations les modifications qu’ils jugeront utiles, avec l’approbation du Directeur de service.
Article 32
La Commune fournira, dans la limite de la puissance dont elle peut disposer, sans être astreinte à l’installation de machines nouvelles, l’énergie destinée à la mise en marche de moteurs électriques, sous la réserve toutefois :
1° qu’il ne sera fait usage de moteurs que pendant le jour, entre une demi-heure avant le lever et une demi-heure après le coucher du soleil, (dans des cas spéciaux- boulangeries, par exemple – la force motrice pourra être utilisée la nuit, sur une autorisation écrite du Directeur du service) ;
2° que la puissance mise à la disposition de chaque abonné ne dépassera pas 5 chevaux, pour des machines absorbant chacune, autant que possible, moins de 3 chevaux.
3° que les moteurs seront munis de démarreurs capables d’éviter à la mise en marche toute perturbation nuisible à l’ensemble du service.
Article 33
Le prix des concessions d’éclairage à forfait est établi comme suit pour l’éclairage domestique et par abonné :
8 francs, plus 0.40 franc par bougie, pour des lampes à filament métallique consommant environ 1 watt par bougie.
(les abonnés qui feraient usage de lampes à filament de charbon après le 1 er juillet 1913 supporteront une taxe de 8 francs, plus 0.80 franc par bougie.)
Article 34
Les redevances pour les lampes de service anormal servant à l’éclairage des usines, moulins, salles de café, boulangeries, etc…, seront réglées dans l’esprit de l’article 24.
Les redevances pour installations provisoires seront fixées par le Directeur de service.
Article 35
Le prix des concessions au compteur est fixé :
Pour l’éclairage à 0.05 franc par hecto-watt heure, avec minimum de 8 francs par ampère de puissance maximum du compteur ;
Pour la force motrice à 0.025 franc par hecto-watt heure, avec maximum de 20 francs par cheval.
Il est interdit d’employer, pour les installations nouvelles et sauf autorisation spéciale, des compteurs d’une puissance supérieure à 1 kilo-watt pour l’éclairage et à 5 kilos-watt pour la force motrice.
(règlement imprimé par l’imprimerie Lafosse d’Abbeville)
En date du 14 novembre 1901, le Conseil Municipal avait mis la dernière main au règlement en tenant compte des observations de Monsieur le Sous-Préfet et notamment à l’article 27 qui a été remplacé comme suit : La Concession est délivrée à titre gratuit pour les indigents et pour les personnes dont la base de cotisation de la cote mobilière ne dépasse pas le chiffre de 3 (la misère existait déjà à cette époque et le Conseil en tenait compte). Dans la même délibération le Conseil décide d’ajouter aux traités passés avec messieurs Daydé et Pille, ingénieurs à Paris, et monsieur Louche, ingénieur civil à Boulogne-sur-Mer la clause suivante :
« L’entrepreneur ne pourra céder à des sous traitants aucune partie de son entreprise, à moins d’obtenir l’autorisation expresse de l’administration et sous la condition de rester personnellement responsable, tant envers l’administration que vis-à-vis des ouvriers et des tiers. Il est rappelé qu’aux termes du décret du 21 mars 1848, l’exploitation des ouvriers par des sous-entrepreneurs ou marchandage est interdite ».
D’autres modifications auront lieu dans les années qui suivirent :
Dans sa délibération du 28 juin 1907 le conseil change la rédaction de l’article 27 comme suit :
La concession d’eau est délivrée à titre gratuit :
1 er pour les indigents inscrits même temporairement sur la liste des secours du Bureau de Bienfaisance ;
2 ème pour les pères de famille dont la base pour l’impôt ne dépasse pas 3 et ayant au moins trois enfants au-dessous de 13 ans ;
3 ème pour les vieillard isolés, infirmes et privés de ressources.
Et de le faire précéder des dispositions suivantes, sous le titre d’article 26bis : il est accordé le bénéfice de la demi taxe aux habitants dont la base pour la cote mobilière ne dépasse pas le chiffre de 3 et qui prennent de l’eau à un robinet commun à plusieurs ménages.
Cette délibération sera contestée par deux conseillers sur les 11 que forment le Conseil qui écriront au Préfet : en voici la teneur :
Les soussignés MOREAU Charles et CAILLY Alphonse, tous deux conseillers municipaux à Long ont l’honneur d’appeler votre bienveillante attention sur les faits suivants :
Lors de la mise en place du service du service d’eau et de l’éclairage électrique une question a été soulevée pour l’installation de bornes fontaine publique à l’usage de la population indigente. La Commune a été dispensée de cette installation afin surtout d’éviter les abus dont auraient bénéficié les personnes aisées dans une agglomération où il n’y a pas de quartiers ouvriers et où riches et pauvres habitent côte à côte. Mais par compensation et pour réserver aux personnes peu fortunées leur droit légitime à un élément de première nécessité, la commune s’est engagée à délivrer l’eau à titre gracieux aux indigents et aux personnes dont la base de cotisation pour la côte mobilière n’excéderait pas le chiffre 3 (art 27 du règlement approuvé le 30 novembre 1901).
Aujourd’hui la majorité du Conseil Municipal essaie par un moyen détourné d’éluder les engagements…
Le Sous-Préfet interviendra et demandera que soit reprise une nouvelle délibération qui ne manque pas d’intérêt ; en voici quelques extraits :
Monsieur le Maire après avoir donné lecture de la protestation susdite fait remarquer au Conseil que les raisons majeures qui ont dicté sa décision existent toujours ; il demande donc au Conseil de maintenir sa première manière de voir et propose de solliciter de nouveau l’approbation de monsieur le Préfet pour la délibération du 28 juin.
Avant d’ouvrir la discussion, monsieur le Maire fait encore remarquer au Conseil que la modification demandée a pour but non seulement d’exonérer de la taxe de l’eau les indigents et les personnes qui par leur situation d’âge ou leur position sont dignes d’intérêt mais encore pour faciliter l’établissement du rôle ; qu’en demandant ce changement il n’a pas été poussé par d’incessantes réclamations des concessionnaires ; que chacun, au contraire, dans le pays, a parfaitement compris la nécessité d’intervenir, autant qu’il le pouvait, dans les nouvelles charges incombant à la Commune et cela dans l’intérêt du bon fonctionnement du service ; que la preuve en est dans l’extrême petit nombre de retardataires, trois ou quatre mauvais payeurs qui ne s’acquittent pas plus de la part du chauffage qui leur est attribuée que de la taxe de l’eau qui leur est amenée gratuitement dans leur domicile.
Ceci exposé, monsieur le Maire prie le Conseil d’en délibérer.
Le Conseil,
Ouï l’exposé qui lui est fait, ayant écouté attentivement la lecture de la protestation de messieurs MOREAU et CAILLY,
Déclare tout d’abord qu’il n’a jamais été dans l’intention de la majorité d’éluder les engagements pris ou de chercher, par des moyens détournés, à taxer des ouvriers injustement.
La volonté bien arrêtée de la majorité a été, au contraire, de faciliter et de rendre plus équitable la répartition des charges nouvelles imposées à la Commune par le fonctionnement du service d’eau et d’éclairage.
Le Conseil, considérant que jusqu’ici la faculté de ne pas payer la taxe de l’eau reposait uniquement sur le chiffre de la cote mobilière ; que cet état de choses lui paraît présenter de graves inconvénients, en ce sens qu’il peut influencer les répartiteurs dans l’établissement de l’impôt mobilier ;
Considérant que s’il est du devoir des répartiteurs, pour accomplir leur tâche, de se laisser guider par l’aspect extérieur et intérieur d’un immeuble plutôt que par la situation de celui qui l’habite, il ne saurait être de même pour l’établissement de la taxe de l’eau ; qu’il y a lieu, au contraire, de considérer ici l’individu, sa situation de famille, ses ressources, son âge et dit que ce serait une erreur de fixer uniquement d’après le chiffre de base de la cote mobilière, quel qu’il soit, l’exonération ou le paiement de la taxe de l’eau, mais que ce chiffre peut cependant intervenir comme considération complémentaire (voir paragraphe 2 de la rédaction de la modification proposée dans la délibération du 28 juin de cette année ;
prix de la concession ; d’un autre côté les lourdes charges imposées à la Commune par son service d’eau et d’électricité ; qu’il est de toute justice, pour chacun, en dehors des véritables indigents, de contribuer, dans la mesure du possible, aux dépenses d’entretien de ce service ;
(Un siècle plus tard, nous avons les mêmes réflexions… ne dit-on pas que l’histoire est un éternel recommencement…)
Considérant, comme le fait très justement remarquer monsieur le Maire dans le rapport de l’eau ;
Considérant que le pays ne demande que la juste et équitable répartition des charges imposées ;
Considérant que la modification demandée par la délibération du 28 juin est parfaitement apte à satisfaire les vœux des habitants ;
Considérant que cette délibération a été prise à la majorité de 9 voix sur 11 votants ;
Déclare en maintenir intégralement les termes et prie monsieur le Préfet de vouloir bien y donner son approbation.
Une modification du règlement a encore lieu le 29 novembre 1908 : le Conseil abaisse la taxe ménagère de distribution d’eau et d’éclairage à 5 francs au lieu de 8 francs.
Le Conseil modifie le paragraphe 1 er de l’article 24 du règlement comme suit: le prix des concessions est fixé comme suit par année :
1 er pour un seul robinet destiné aux usages domestiques et par ménage : 5 francs
2 ème modification de l’article 32 ayant trait à la distribution d’éclairage électrique comme suit : Les prix des concessions à forfait est établi comme suit pour base la lampe à incandescence de 10 bougies et pour une année :
pour la première lampe : 12 francs
pour les autres lampes jusqu’à la dixième inclusivement 2 francs par lampe.
Pour les installations comprenant plus de 10 lampes à dix bougies le prix de l’abonnement sera établi conformément à l’article 24, sans pouvoir être inférieur à 30 francs.
La rédaction de cet article a donné lieu à des interprétations erronées et à de nombreuses difficultés notamment dans la désignation de la première lampe ou lampe principale et il propose de modifier le dit article 32 et de le rédiger de la façon suivante : le prix des concessions à forfait pour installer la lumière électrique est établi comme suit :
La première lampe 12 francs pour 10 bougies
16 francs pour 16 bougies
32 francs pour 32 bougies
la deuxième lampe 4 francs pour 10 bougies
6 francs pour 16 bougies
la troisième lampe 3 francs pour 10 bougies
4 francs pour 16 bougies
pour les autres lampes et pour chacune 2 francs pour une lampe de 10 bougies
3 francs pour une lampe de 16 bougies
L’ordre dans lequel doivent être comptées les lampes sera fixé d’après le pouvoir éclairant de chaque lampe en commençant par la plus forte pour finir par la plus faible.
Le Conseil adopte ces nouveaux articles estimant que la distribution d’eau est une chose de première nécessité et qu’il y a lieu d’en faciliter l’usage, qu’il est de bonne administration d’alléger le plus possible les charges … et que pour l’éclairage de nombreuses difficultés se sont élevées sur l’interprétation à donne au 1 er paragraphe de l’article 32, qu’il a été très difficile de désigner d’une façon égale pour tous quelle serait cette première lampe dans une installation en comprenant plusieurs dans la même pièces ; Le Conseil considère également que pour une juste application les agents communaux seraient obligés à une surveillance impossible à exercer dans les habitations privées. Il considère également que le prix de 2 francs pour toute lampe supplémentaire n’est pas en rapport avec le service rendu mais que cette augmentation de recettes pour la Commune ne pénalise pas les petites installations mais seulement ceux qui pour leur commodité veulent un éclairage plus luxueux. Enfin que cette augmentation compensera en grande partie la diminution de l’abaissement du prix de l’eau.
(Intéressant cette décision de solidarité…)
Rappelons que dans une délibération en date du 17 novembre 1912, le Conseil qui vient de prendre la décision de faire fonctionner l’usine à partir du 1 janvier 1913 en permanence décide : sans toucher au prix de la première lampe d’augmenter de deux francs la taxe des lampes supplémentaires et réaliser ainsi une recette nouvelle d’environ 550 francs.
Le Conseil estime qu’il n’est pas téméraire d’envisager sur ces bases la parfaite réussite de la nouvelle organisation parce que si d’un côté elle répond au desiderata de toutes les classes de la population, elle peut être réalisée au point de vue financier sur les bases certaines ainsi qu’il résulte des prévisions suivantes applicables à l’année 1913 :
RECETTES :
Rôle ordinaire basé sur celui de 1912 en supposant qu’il y aura compensation chez M.PONCHE (usine) 6 000 francs
Application normale de la taxe des vaches 150 francs
Robinets à raccords (49) en admettre 33 à 3 francs 100 francs
Modification du prix des lampes supplémentaires 550 francs
Concession de force motrice 400 francs
Fourniture de l’eau à Villers (décision de 1912) 300 francs
Fourniture éclairage à Cocquerel (décision 1912) 500 francs
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Total 8000 francs
DEPENSES :
Traitement des mécaniciens 3000 francs
Fournitures courantes de l’usine (forfait) 500 francs
Direction du Service (salaire M.HOULLIER) 1200 francs
Frais de bureau 50 francs
Surveillant 50 francs
Assurance contre les accidents et retraites ouvrières
Auprès de l’assurance Abeille 150 francs
Redevance à l’Etat pour l’usine et frais de contrôle –
Redevance à la Compagnie du Nord 85 francs
Acquisition de lampes pour le réseau d’éclairage public 200 francs
Etablissement de branchements 750 francs
Entretien du réseau – amélioration à l’usine et à l’extérieur 2015 francs
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Total 8000 francs
Le 15 février 1913 le Conseil décide d’introduire dans les contrats de concessions une clause de durée qui ne soit pas inférieure à 5 ans ni supérieur à 15 ans. L’engagement est bilatéral et ne peut être résilié au profit des concessionnaires ou de leurs enfants ayants droit qu’en cas de mortalité et de cessation temporaire ou définitive de commerce ou d’industrie.
Le 10 janvier 1922 le Conseil fait ressortir les charges imprévisibles nées de la Guerre et explique que le service d’eau et d’électricité doit se suffire à lui-même décide de relever d’environ 50% à partir du 1 juillet 1921 les tarifs prévus au règlement de 1912 et adopte les bases suivantes :
Tableau de commandes de la centrale
Concession d’eau
Article 23 : par ménage pour les usages domestiques 8 francs au lieu de 5 francs
Par robinets à raccord : 12 francs au lieu de 8 francs
Suppression du paragraphe 2 ème de la taxe des domestiques.
Majoration par tête de gros bétail de 2 à 4 francs
Taxe d’arrosage 1 franc par are au lieu de 0.50 franc avec un minimum de 10 francs au lieu de 5 francs.
Article 25 : taxe par mètre cube de maçonnerie 0.20 franc au lieu de 0.10.
Concession d’électricité :
Étant entendu que le Dimanche le courant ne sera pas fourni entre 10 heures et 1 heure avant le coucher du soleil :
Article 33 : Eclairage à forfait : 5 francs plus 0.80 franc par bougie au lieu de 8 francs plus 0.40 franc par bougie.
Les abonnés qui feraient usage de lampes à filament de charbon supporteront la double taxe prévue par l’article 11 du règlement.
Article 35 : Concession du compteur :
Eclairage à 0.075 franc par hecto-watt-heure au lieu de 0.05 franc avec un minimum de 12 francs au lieu de 8 francs.
Force motrice : 0.04 f par hecto-watt-heure au lieu de 0.025 franc avec minimum de 30 francs au lieu de 20 francs.
La redevance de Cocquerel sera portée de 4 à 6 centimes l’hecto-watt-heure avec un minimum annuel de 1500 francs au lieu de 1000 francs.
Délibération en date du 10 janvier 1922 :
Après la guerre il est nécessaire de relever les prix appliqués de près de 50%. A dater du 1 juillet 1922 les tarifs suivants sont appliqués :
EAU :
Par un ménage pour les usages domestiques : 8 francs au lieu de 5 francs
Par robinet à raccord : 12 francs au lieu de 8 francs.
(avec suppression du paragraphe 2 ème de la taxe des domestiques.°.
par tête de gros bétail : 4 francs au lieu de 2 francs
taxe d’arrosage : 1 franc au lieu de 0.50 franc avec maximum de 10 francs au lieu de 5 francs.
Taxe par mètre cube de maçonnerie : 1.20 franc au lieu de 0.30 franc.
ELECTRICITE : (Etant entendu que le dimanche le courant ne sera pas fourni entre 10 heures et 1 heure avant le coucher du soleil).
Eclairage à forfait : 5 Francs plus 0.80 franc par bougie au lieu de 8 francs plus 0.40 franc par bougie. (Les abonnés qui feraient usage de lampes à charbon supporteront la double taxe prévue à l’article 11 du règlement).
Art 35 : Concession du compteur : Eclairage à 0.075 franc par H.W.H au lieu de 0.05 franc avec minimum de 12 francs au lieu de 8 francs.
Force motrice : 0.04 francs par H.W.H au lieu de 0.025 franc avec minimum de 30 francs au lieu de 20 francs.
La redevance de la Commune de Cocquerel sera portée de 4 à 6 centimes l’hectowatt-heure avec un minimum annuel de 1500 francs au lieu de 1000 francs.
Dans sa réunion du 12 décembre 1936, le Conseil Municipal prend une nouvelle délibération pour augmenter les recettes :
Monsieur le Maire expose que la Commission a admis que les augmentations à apporter aux tarifs 1921 doivent être approximativement les suivantes :
Eau 50%
Electricité, éclairage - abonnements forfaitaires 30%
Electricité, éclairage – au compteur 40%
Electricité force motrice 60%
Elle propose de modifier comme suit le règlement :
Art 23 : Taxes forfaitaires annuelles :
Taxe ménagère, robinet ordinaire : prix porté de 8 à 12 francs
Taxe ménagère, robinet à raccord : prix porté de 12 à 18 francs
Robinet privé utilisé par deux ménages vivant séparément :
Par ménage – robinet ordinaire : 10 francs
Par ménage –robinet à raccord : 13 francs
Taxes des commensaux supprimés
Robinet supplémentaire ordinaire : prix porté de 5 à 8 francs
Robinet supplémentaire à raccord : prix porté de 8 à 12 francs
Prise d’eau à une borne fontaine : prix porté de 5 à 8 francs
Tête de gros bétail : prix porté de 4 à 6 francs
Véhicules automobiles (motocyclettes exceptées)
Taxe nouvelle 18 francs
Pâtures – outre la taxe par tête de gros bétail -l il sera payé par chacun des usagers
d’un robinet : 12 francs
jardins : suppression de la taxe à l’unité de surface lorsque n’existe aucun appareil disposé en vue de l’arrosage.
Article 24 :
Pour les jardins pourvus d’appareils spéciaux pour l’arrosage des fumiers, ainsi que pour les besoins des industries, commerces et installations diverses n’ayant ni le caractère ménager ni le caractère agricole : le prix de l’abonnement à forfait sera fixé par le conseil de direction ; si ce prix n’est pas accepté, l’eau ne sera fournie qu’au compteur.
Article 25 :
La taxe de 0.20 franc par mètre cube de maçonnerie pour puisage d’eau aux bornes fontaines ou aux robinets des particuliers sera remplacée par une taxe de 1.00 franc le mètre cube d’eau, que le prélèvement s’applique aux besoins des industries ambulantes, aux travaux de bâtiments ou à d’autres autorisations accordées à titre provisoire par le directeur du service.
Taxes au compteur.
Article 28 :
Le prix du mètre cube qui n’a pas été modifié depuis 1901 est porté de 0.30 f à 0.60 franc.
Le minimum pour le compteur de 10 m/m est porté de 15 à 30 francs
Le minimum pour le compteur de 15 m/m est porté de 22 à 60 francs
Le minimum pour le compteur de 20 m/m est porté de 28 à 100 francs
Pour les diamètres supérieurs les minima seront fixés s’il y a lieu par une délibération du Conseil municipal soumise à l’approbation préfectoral.
CONCESSIONS D’ELECTRICITE :
Conditions générales :
Article 29 :
La consommation forfaitaire sera calculée dorénavant par watt et non par bougie.
Les abonnements forfaitaires ne seront consentis que pour une puissance installée de 40 watts au maximum.
Les lampes à forfait devront être plombées par les soins du service municipal.
En raison de ce que la puissance disponible à l’usine est limitée, il n’est pas fourni de courant pour le chauffage.
Pour la force motrice, pour les appareils de T.S.F, pour les prises de courant et dans les autres cas qui seront fixés par le Conseil de direction, l’emploi du compteur sera obligatoire.
Le courant restera fourni à la tension de 220 volts pour la force motrice, à la tension de 110 volts dans les autres cas.
L’insertion de coupe circuits avant le compteur dans les installations particulières est expressément interdite.
Il est rappelé que la Commune ne fournit pas de compteurs.
Nouveaux tarifs :
Branchements :
Une taxe d’entretien de 8.00 francs par an sera perçue pour tous les branchements indistinctement.
Eclairage :
Installations forfaitaires :
Par watt installé et par an 1.00 franc
Installations au compteur :
Par kilowatt/heure 1.00 franc
Force motrice :
Par kilowatt/heure : 0.65 franc
Le Conseil adopte cette décision pour qu’elle soit appliquée à partir du 1 janvier 1937. Une grande augmentation … certainement pas très populaire…
D’ailleurs le 7 mai 1937, le Conseil doit reprendre une délibération suite aux observations du Préfet et de l’ingénieur en chef des Ponts et chaussées.
Ces observations se divisent en deux parties, l’une portant sur quelques points de détail, l’autre concernant l’organisation du service en la forme de régie autonome prévue par le décret du 28 décembre 1926.
Monsieur le Maire rappelle que depuis 1912, le service a reçu une autonomie de fait, en ce sens qu’il est géré par un conseil de direction (composé du Maire, de 4 conseillers municipaux et de 4 abonnés, dont 2 pris parmi les petits consommateurs), que l’indépendance des recettes et des dépenses est assurée dans le cadre du budget communal et que, suivant le vœu des créateurs du réseau, les recettes ont effectivement assuré depuis l’origine le paiement des dépenses d’entretien, d’exploitation et de grosses réparations.
La Commune qui a réalisé, bien avant la lettre, l’indépendance de son service doit être prête à donner un cadre plus nouveau.
Considérant que comme l’indique monsieur l’ingénieur en chef l’article 23 de la Loi de finances du 30 juin 1930 stipule que les communes qui avaient des régies municipales avant le décret du 28 décembre 1926 auront la faculté de conserver la forme de régie simple ou directe en vigueur.
Considérant que du fait de la loi des 40 heures (1936) on peut se demander si, dans un proche avenir, il y aura encore avantage pour la commune à conserver son installation hydraulique et que par suite le moment n’est pas favorable à la réorganisation de l’exploitation du service. Le Conseil décide de ne rien décider. Intéressant de constater que la Commune pense déjà à arrêter l’usine.
Le 15 décembre 1944 le Conseil, compte tenu de l’état du budget, créé une taxe sur l’éclairage et le chauffage par l’électricité. Elle est fixée à 8% de la facture d’électricité et sera perçue en même temps.
Exceptions au paiement de cette taxe : l’éclairage des véhicules et l’éclairage du domaine public.
Le 26 Novembre 1945 le Conseil décide de fournir le courant nuit et jour et porte rectification de l’article 30 du règlement.
Dans sa séance du 23 décembre 1942, le Conseil prend acte que depuis 1936 l’augmentation des charges de l’usine a été constante ; il ressort de ce constat une augmentation :
- de la main d’œuvre 140 %
-métaux (fer) 160 %
-canalisations d’eau 140 %
-canalisations et matériel électrique plus de 150 %
-produits d’entretien (huiles, graisses, etc…) entre 150 et 200 %
L’accroissement des dépenses devrait donc dépasser en principe 150 %
Le Conseil informe qu’en réalité grâce à la gestion très sévère du service l’augmentation des charges qui s’appliquent en totalité à des frais d’exploitation est restée jusqu’à ce jour inférieure à 50%, mais qu’il convient d’envisager les travaux d’entretien et les grosses réparations. Pour ce faire il faut augmenter les tarifs à dater du 1 janvier 1943. Le Conseil estime que l’augmentation ne devrait pas être inférieure à 50 %.
Le 17 décembre 1946 le Conseil fixe les nouveaux tarifs et rectifie une nouvelle fois le règlement :
Concession d’eau – robinet libre:
Article 23 : taxes forfaitaires annuelles :
Taxe ménagère robinet ordinaire prix porté de 18 à 60 francs
Taxe ménagère robinet à raccord prix porté de 27 à 90 francs
Robinet utilisé par deux ménages vivant séparément :
Par ménage robinet ordinaire « « de 15 à 50 francs
Par ménage robinet à raccord « « de 20 à 60 francs
Robinet supplémentaire ordinaire « « de 12 à 40 francs
Robinet supplémentaire à raccord « « de 18 à 60 francs
Prise d’eau à une borne fontaine « « de 12 à 40 francs
Tête de gros bétail « « de 9 à 30 francs
Véhicule automobile (lavage des) « « de 27 à 90 francs
Robinet dans pature « « de 18 à 60 francs
Article 25 : le mètre cube d’eau « « de 1.50 à 3 francs
Taxe au compteur article 28 :
Compteur de 10m/m prix porté de 45 à 100 francs
Compteur de 15 m/m « « de 90 à 200 francs
Compteur de 20 m/m « « de 150 à 300 francs
Concession d’électricité :
Article 29 : branchements prix porté de 12 à 25 francs
Installation forfaitaires par watt et par an prix porté de 1.50 à 4.5 franc
Installation au compteur par kilowatt/heure « « de 1.50 à 3 francs
Force motrice par kilowatt/heure « « de 1 à 2 francs
Dans la même séance le Conseil indique que les factures du service seront communiquées à la commission. Le Conseil décide également que la pénalisation « triple taxe » appliquée au fraudeur d’électricité sera également appliquée pour les concessions d’eau et pour les animaux non déclarés, ce qui constitue fraude de la part du possesseur. En cas de récidive de fraude, l’eau et l’électricité seront coupées.
Une indemnité de 8000 francs est accordée au régisseur pour la confection des rôles correspondances.
Dans sa réunion du 23 février 1949 le Conseil fixe les nouveaux tarifs à dater du 1 janvier 1949:
Concession d’eau - robinet libre
Article 23 taxes forfaitaires annuelles
Taxe ménagère robinet ordinaire prix porté de 60 à 180 francs
Taxe ménagère robinet à raccord prix porté de 90 à 270 francs
Robinet utilisé par 2 ménages vivant séparément
Par ménage robinet ordinaire prix porté de 50 à 150 francs
Robinet utilisé par 2 ménages vivant séparément
Par ménage robinet à raccord prix porté de 60 à 180 francs
Robinet supplémentaire ordinaire prix porté de 40 à 120 francs
Robinet supplémentaire à raccord prix porté de 60 à 180 francs
Prise d’eau à une borne fontaine prix porté de 40 à 120 francs
Tête de gros bétail « « de 30 à 90 francs
Véhicule automobile (lavage) prix porté de 90 à 270 francs
Robinet dans pature « « de 60 à 180 francs
Article 25 : le mètre/cube d’eau prix porté de 3 à 9 francs
Concession d’électricité :
Article 29. Branchement prix porté de 25 à 80 francs
Installations forfaitaires par watt et par an prix porté de 4.50 à 9 francs
Installations au compteur par kilowatt/heure prix porté de 3 à 6 francs
Force motrice par kilowatt/heure prix porté de 2 à 4 francs
Délibération du 14 décembre 1949 : nouvelle augmentation de l’eau pour équilibrer les dépenses du service de l’eau : Tarifs applicables au 1 octobre 1949
180 francs pour une personne seule
250 francs pour un ménage
100 francs par personne supplémentaire vivant au foyer jusqu’à l’âge scolaire
180 francs par tête de bétail
120 francs par robinet supplémentaire
250 francs par robinet dans une pature
15 francs le mètre cube
300 francs pour lavage de véhicule automobile
3000 francs syndicat agricole
3 francs par mètre cube de maçonnerie
les gros usagers ….. pas de prix indiqué
120 francs par café
le 10 janvier 1953 le Conseil décide une hausse de 30% sur les tarifs d’eau et d’électricité à compter du 1 avril 1953.
Cette délibération est maintenue le 6 juin 1953 et il est décidé que la Commune de Cocquerel paiera le même tarif que les habitants de Long. La Commune de Cocquerel aura à supporter le paiement d’une patente, c'est-à-dire le quart.
Les économiquement faibles ne subiront pas la hausse des 30% des tarifs.
Le 29 Mars 1954 une commission est formée pour l’institution d’un nouveau règlement ; Messieurs Foulon (Maire) , Desprez Ingénieur des T.P.E, Lacordaire Paul, Coffinier Robert, Carton Jean-Baptiste, Caux Marc désignés pour faire partie de cette commission préparera donc le prochain règlement.
Le 13 septembre 1956 le Conseil décide d’augmenter les tarifs de l’eau de 50% pour tous les usagers.
Le 14 juin 1960 le Conseil décide de modifier comme suit l’article 35 – concessions d’électricité, installations au compteur par Kw/h : prix porté de 8.50 francs à 12 francs.
Le 11 décembre 1962, le Conseil municipal, estimant que les recettes doivent couvrir le coût des services, décide de modifier le règlement comme suit:
Article 35 : Concessions d’électricité :
Installations au compteur par kw/h non compris les taxes prix porté de 12 à 15 francs
Force motrice par kw/h prix porté de 10 à 12 francs
Article 28 : Concessions d’eau
Par mètre cube prix porté de 23 à 30 francs
Le 29 décembre 1964 le Conseil estimant que 220 sur 247 branchements sont équipés de compteur, décide de maintenir à 0.30 f le prix de vente du mètre cube et de fixer comme suit les redevances forfaitaires annuelles pour la location des compteurs, l’entretien des compteurs et les branchements :
Diamètre des compteurs |
Redevance pour la location du compteur |
Redevance pour l’entretien du compteur et du branchement |
total |
15 mm |
8 |
2 |
10 francs |
20 mm |
10.50 |
2.50 |
13 francs |
25 mm |
12 |
3 |
15 francs |
30 mm |
16 |
4 |
20 francs |
Ces nouveaux tarifs ne pourront s’appliquer qu’à compter du 29 décembre 1964.
Le 11 février 1970 le prix du mètre cube d’eau est fixé à 0.50 f au lieu de 0.30 franc à compter du 1 juillet 1970.
Le 25 avril 1970 la redevance annuelle pour la location, l’entretien des compteurs et branchements est fixé comme suit à compter du 1 juillet 1970 :
Diamètre des compteurs |
Redevance location compteur |
Redevance entretien compteur et branchement |
Total |
15 mm |
10 |
3 |
13 francs |
20 mm |
12.50 |
3.50 |
16 francs |
25 mm |
14 |
4 |
18 francs |
30 mm |
18 |
5 |
23 francs |
Le 12 février 1972: Compte tenu du déficit d’exploitation du service d’eau, compte tenu des travaux engagés ou qui vont l’être (nouvelle station de pompage, adduction d’eau au Catelet, réfection progressive des canalisations installées pour la plupart en 1903) le Conseil décide d’augmenter le prix du mètre cube d’eau et de le porter à 0.70 f au lieu de 0.50 franc.
Il fixe le tarif d’abonnement à 5.00 francs quel que soit le diamètre des compteurs et fixe les redevances annuelles pour location et entretien comme suit :
Diamètre des compteurs |
Redevance pour la location du compteur |
Redevance pour l’entretien du compteur et du branchement |
Total |
15 mm |
10 |
6 |
16 francs |
20 mm |
12.50 |
7 |
19.50 francs |
25 mm |
14 |
8 |
22 francs |
30 mm |
18 |
10 |
28 francs |
Comment fonctionne la centrale hydroélectrique
La rivière « Somme » passant à côté, on détourne une partie de cette rivière dans un bassin qui permettra de faire tourner les turbines… nous rappelons que le barrage près de la centrale à une chute de 1.28 m, ce qui donne un débit de 8 m3 d’eau/seconde et une puissance motrice de 130 chevaux.
L’eau du bassin passe par des chambres d’eau dans lesquelles sont situées les turbines. Pour faire tourner les turbines un volant ou gouvernail dans la salle des machines permet le passage de l’eau. Les turbines horizontales dites à nid d’abeille, c'est-à-dire avec des palles se mettent donc à tourner lors du passage de l’eau. Cette eau est renvoyée ensuite dans le bras de décharge de la rivière pour rejoindre la Somme quelques centaines de mètres plus loin. Cette centrale hydroélectrique se sert donc d’une énergie gratuite, l’eau, qu’elle rend à la rivière ensuite en totalité.
Les turbines de LONG ont été achetées à l’entreprise Brault, Teisset et Gillet, ingénieurs-constructeurs, dont l’usine était à Paris 14 rue du Renalagh et à Chartres en Eure et Loire.
Cette coupe en élévation nous permet de comprendre le fonctionnement de cette turbine. Le distributeur comporte un certain nombre d’aubes rectilignes D.
La vanne C de réglage de débit est cylindrique et glisse entre les deux couronnes fixe et mobile, elle est pourvue de talons afin de faciliter la sortie de l’eau de l’aubage directeur.
La manœuvre de cette vanne s’effectue au moyen de crémaillères P commandées par deux pignons dentés.
Dans leurs premiers types de turbines mixtes, MM.Brault, Teisset et Gillet employaient pour la couronne mobile des aubes amovibles s’assemblant au moyen de boulons à un porte-aubes claveté sur l’arbre vertical C. Dans la centrale de LONG les turbines sont fondues d’un seul jet pour des raisons économiques mais également de solidité. Le constructeur indiquait que l’économie dans le prix de revient compenserait la petite diminution de rendement pouvant résulter du frottement un peu plus considérable des veines liquides dans la couronne mobile.
Des nervures sont venues de fonderie sur la face inférieure de chacune des aubes et servent à guider l’entrée de l’eau lorsque le débit est réduit au moyen de la vanne C.
MM.Brault, Teisset et Gillet tout en fournissant des turbines mixtes à pivot noyé, en bois, préconisent le pivot en l’air représenté sur le schéma joint. Dans l’une et l’autre dispositions, ils se servent d’un arbre creux en fonte K qui est guidé en haut dans un boitard J fixé au dessus de la cloche cylindrique surmontant le distributeur.
Cette turbine horizontale entraîne un axe central qui monte jusque dans la salle des machines pour faire tourner une roue dentée. Cette roue dentée fait tourner un pignon d’angle qui entraîne les grandes roues et font tourner ainsi les courroies qui entraînent les dynamos et le régulateur à boules.
Vous pourrez voir que les dents sont en bois. Autrefois elles étaient en cormier, aujourd’hui elles sont en chêne. C’est le mécanicien qui les fabriquait et in n’avait qu’à les remplacer lorsqu’il y avait un problème avec le pignon d’angle.
Une autre partie mécanique est très importante dans le fonctionnement de cette centrale, c’est le régulateur à boules… Ce régulateur tourne en même temps que la roue et lorsque la vitesse augmente les boules par la vitesse de rotation s’écartent. Un réglage permet que lorsque la vitesse est trop importante un système va descendre sur la turbine de la chambre d’eau une cloche qui laissera ainsi passer moins d’eau dans les pales et ralentir la machine. Lorsque la machine ralentira trop, un système inverse va remonter la cloche, voila ce qui va réguler la vitesse de la machine.
Régulateur à force centrifuge : le régulateur de Watt.
Soient :
P le poids, en kilogrammes d’une des boules + la moitié du poids de sa tringle AB
Q le poids du manchon + 1,5 fois le poids de la bielle cD
a la longueur de la tringle AB en mètres
b=AC=CD, la longueur de la bielle Cd
h=a cos x, la hauteur de suspension des boules
R la résistance en kilogrammes reportée sur le manchon, provenant des frottements du régulateur lui-même et des pièces qu’il a fait mouvoir ;
x l’angle d’écartement normal ;
Le nombre de tours par minute, n, est donné par l’équation :
n2= 91.2q/ncosx (1 + Qb/Pa) ; h=91.2q/n2 (1+ Qb/Pa) ;y= 9.81 mètres
Soient, n et n2 les nombres de tours pris comme limites supérieure et inférieure ; la variation de la vitesse, ou l’irrégularité prévue, est de k= n1- n2/n et à chacune de ces vitesses correspondent les angles d’écartement x et x2. Soit l en mètres, la course totale du manchon nécessaire pour faire fonctionner l’appareil de réglage et correspondant aux positions limites des boules, on a pour position correspondant à un angle x :
l={kh b/a2
k=Rb/Pa + Qb cosx/cosx1
P=91.2g/n2k b/a R/acosx
Q=R/k (l-91.2q/n2h)
Le plus souvent, on fait x=30°, x1=40°, x2=20° ; il résulte :
n1= 1.065n etn2=0.96n ; n1=1.11n2. On fait a=2b Ret l varient suivant l’organisation de la transmission, n est donné d’avance. Généralement on adopte l/k=20 à 30.
(renseignements : Livre de Cl de Laharpe – Notes et formules de l’Ingénieur du constructeur-mécanicien du métallurgiste et de l’électricien par un comité d’ingénieur sous la direction de Ch Vigreux et de Ch Milandre aux Edts Bernard et Cie, imprimeurs-Editeurs à Paris en 1900)
En 1928 le régulateur ne sera plus à boules mais à huile pour la 3 ème turbine installée. En 25 ans le progrès avait fait un grand pas dans beaucoup de domaines.
Les courroies des grandes roues vont entraîner les dynamos ou alternateurs pour fournir du courant 110 volts en continu.
Chaque machine d’une force de 32 chevaux permettait de débiter 20km/h, 167 ampères, 120 volts et tournait à 570 tours/minute.
Principe de la production du courant : expérience…
Un fil de cuivre isolé est enroulé en une bobine d’un grand nombre de spires ; en-dehors de la bobine, le fil vient passer au-dessus d’une aiguille aimantée et les deux extrémités se rejoignent pour fermer le circuit.
Si l’on approche brusquement de la bobine un pôle d’un fort aimant droit, la déviation de l’aiguille aimantée indique qu’un courant très bref parcourt le fil ; un nouveau courant, en sens inverse du premier, se produit quand on éloigne brusquement l’aimant.
Conclusion : A chaque rapprochement ou éloignement rapide d’un pôle de l’aimant, correspond la production d’un courant dans la bobine.
Dynamo
La dynamo, comme l’alternateur, comprend ne partie fixe et une partie tournante. On nomme la partie fixe le stator et la partie tournante le rotor.
La partie fixe, ou inducteur, est un électro-aimant dont les pôles sont creusés chacun en demi-cercle sur leurs faces en regard.
La partie tournante, ou induit, est logée dans l’intervalle des pôles de l’électro-aimant. Dans les premières dynamos, elle était formée d’un anneau de fer doux pouvant tourner autour de son axe et sur lequel un fil conducteur était enroulé en bobines, toutes de même sens.
Dans les dynamos, dites modernes , la partie tournante est constituée par un cylindre plein, en fer, recouvert de bobines enroulées suivant sa longueur : c’est l’enroulement en tambour.
Chaque bobine est reliée à une lame de cuivre fixée sur l’arbre de la partie tournante. Il y a donc autant de lames que de bobines ; leur ensemble forme un manchon qui entoure l’axe et qu’on nomme collecteur. Chaque lame est isolée de la lame voisine et de l’arbre de l’anneau.
Deux frotteurs de charbon aggloméré, nommés balais, appuient chacun sur une des lames en cuivre du collecteur. De ces balais, diamétralement opposés partent les fils de ligne.
schéma d'une dynamo
Expliquons son fonctionnement : Faisons tourner l’induit dans le sens des aiguilles d’une montre par exemple : le déplacement de chaque bobine par rapport aux pôles de l’électro-aimant produit un courant induit dans cette bobine.
Ces courants sont tous de même sens dans les bobines situées en face du pôle N de l’électro-aimant, à gauche de l’axe AB ; ils sont de sens inverse du précédent dans toutes les bobines situées en face du pôle S, à droite de l’axe AB. L’ensemble de ces bobines agit ainsi comme deux séries de piles électriques dont le pôle positif serait en b et le pôle négatif en a.
Les deux balais représentant donc les deux pôles de cette double série de piles, et si l’on réunit les deux fils de ligne partant des balais, un courant continu circule de b en a dans ces fils.
Dans les dynamos modernes l’inducteur est formé de plusieurs électro-aimants, disposés en couronne, un pôle N alternant toujours avec un pôle S. Il y a autant de balais que de pôles.
Le grand tableau de distribution permet d’envoyer l’électricité fournie dans le village pour l’éclairage et la force motrice par secteur grâce aux commutateurs et interrupteurs ainsi que de permettre aux pompes d’envoyer l’eau puisée dans le réservoir situé 100 mètres plus haut route d’Ailly.
Quelques notions d'électricité
Le voltmètre est mis en contact par fils conducteurs avec les deux points d'un circuit, parcouru par un courant entre lesquels on veut mesurer la différence de potentiel.
L'ampèremètre doit être intercalé dans le circuit pour que le courant le traverse.
Quelques enseignements importants concernant l’électricité :
L’intensité du courant est la quantité d’électricité qui circule par seconde dansle conducteur ; on l’exprime en volts.
La tension d’un courant est la différence de niveau électrique ou différence de potentiel entre les deux pôles de la machine qui produit le courant ; on l’exprime en volts.
La puissance d’un courant exprimée en watts, est égale au produit de l’intensité par la tension, selon la formule : P watts = I ampères x V volts
Voici la formule pour calculer l’un des trois termes P, I ou V quand on connaît les autres : I = P/V V= P/I
Rappelons qu’en 1903, l’électricité était fournie du 1 mars au 31 octobre de une heure avant le coucher du soleil jusqu’à minuit et du 1 novembre au 28 février le matin depuis 6 heures jusqu’à une heure après le lever du soleil et le soir une heure avant le coucher du soleil jusqu’à 11 heures.
L’histoire et la vie de cette centrale
à travers les délibérations
salle des machines dans les années 1920
Nous pouvons penser, compte tenu des délibérations prises que la commune n’était pas entièrement équipée… par exemple le 7 février 1904 le Conseil municipal prend la délibération suivante : pour aider les nombreux ouvriers du pays souffrant de chômage en ouvrant un chantier de charité qui effectuera les terrassements ( un peu nos contrats C.E.C des années 2000) , le Conseildécide d’installer le service d’eau dans la rue de Bouchon, (aujourd’hui rue Joseph Lévêque) . La dépense sera payée avec ce qui reste du dossier de la restauration de la rampe de l’église soit 2515 francs.
Une autre délibération en date du 13 février 1904 donne acte du marché passé avec le sieur Gosse, plombier à Amiens, d’un montant de 1 280 francs pour l’installation des canalisations. Le montant total des travaux s’est effectivement élevé à 1 916.43 francs.
Une autre délibération en date du 5 février 1908 nous apprend que le quartier de la Molle-eau (rue de l’abreuvoir aujourd’hui) se trouve en dehors du réseau de la distribution d’eau et la Commune vote une somme de 92 francs pour l’installation d’une pompe.
Dans une délibération en date du 4 juin 1904 le Conseil organise le service d’entretien de l’usine hydroélectrique :
- 1 ère partie : Eclairage électrique
Le sieur RIQUIER Arthur sera chargé de l’entretien de l’éclairage électrique, cet entretien comprend notamment le nettoyage et le remplacement des lampes, le remplacement des plombs, toutes les réparations, tous les changements de poteaux et autres que la Commission jugerait nécessaires ; tous les branchements nouveaux qui seraient demandés, en ce qui concerne la partie à établir sur la voie publique.
La Commune fera les terrassements et fournira les aides qui seront jugés indispensables. La commune se charge de l’acquisition de toutes les fournitures. Les lampes et accessoires seront emmagasinés à la Mairie et distribués au fur et à mesure des besoins.
Les réparations au réseau électrique ne pourront être exécutées qu’en dehors des heures de marche.
Pendant la marche, les particuliers seront autorisés à faire exécuter à leurs frais, risques et périls le remplacement des plombs.
Le sieur RIQUIER aura un traitement forfaitaire de 200 francs par an.
2 ème Partie, hydraulique
Le sieur Machy Charles sera chargé de l’entretien de la partie hydraulique de l’entreprise. Cet entretien comprendra la manœuvre des vannes et des robinets d’arrêt dont la fermeture et l’ouverture seraient demandées par le Président ou le vice-président de la Commission et en cas d’urgence par un membre de la dite commission ; la visite et le nettoyage des bouches d’incendie qui devra avoir lieu de manière que chaque bouche soit nettoyée au moins chaque mois sauf en cas de gelée.
Le jour des manœuvres des Sapeurs-Pompiers l’agent assistera la subdivision. En cas d’incendie l’agent sera chargé d’ouvrir les bouches à proximité.
L’entretien comprendra toutes les réparations nécessaires à effectuer même pendant la nuit.
L’agent sera chargé des nouveaux branchements d’après le tarif fixé au dernier marché de monsieur GOSSE ; le percement des conduites sera fait avec appareils et non au burin.
Le prix du travail sera fixé à 0.50 franc/heure pendant le jour.
Une délibération du 20 août 1904 nous apprend que la Fabrique de l’Eglise a passé un marché avec la Compagnie Générale d’Electricité de Creil pour l’installation de l’éclairage électrique dans l’église pour une somme forfaitaire de 1300 francs.
Le 13 février 1904 le Conseil fixe la redevance de monsieur de Rouvroy, propriétaire du château et Maire. L’installation électrique comprend 99 lampes de 5 à 16 bougies chacune…
Le Conseil estime ce cas « spécial » et fixe la redevance à 0.025 franc l’hecto-watt-heure avec un minimum de 200 francs.
Une délibération du 13 février 1906 le Conseil décide de régler une somme de 113.30 francs à monsieur SARAZIN d’Amiens pour fournitures ayant servi à la distribution d’eau et d’éclairage.
Délibération en date du 10 décembre 1906 : le Conseil estimant qu’en raison du nombre élevé d’ouvriers prenant le bateau pour aller travailler à l’Etoile aux moulins bleus (120 ouvriers), que certains sont tombés à l’eau le soir, décide dans un but humanitaire d’installer deux lampes électriques à la descente à bateau (on peut encore voir les fondations de cette descente sur le chemin du halage à l’endroit où madame JOLY Gisèle avait une petite maison).
En 1906 et 1907 plusieurs délibérations vont rectifier des erreurs de cotisations pour plusieurs habitants du village.
Le 28 août 1907 décide d’autoriser le branchement de monsieur CARTON Emile qui demeure route d’Ailly en dehors de l’agglomération pour un montant de 900 francs (200 mètres de tuyaux)
Le 8 novembre 1907 le Conseil décide l’installation d’une ligne d’éclairage électrique au Catelet. Le montant de la dépense estimé à 5945.50 francs et un marché est passé avec monsieur MACHY Charles, électricien à Long, pour un montant de 4000 francs pour la fourniture et la pose des câbles, isolateurs, coupe-circuit, consoles et lampes d’éclairage public.
Le 12 décembre 1907 une délibération nous indique que des réparations ont été effectuées sur les turbines par la maison Teisset de Chartres pour un montant de 734.85 francs.
Dans une délibération du 6 février 1908 on apprend que la Commune a confiée l’inspection et la vérification des machines, appareils et canalisations du service d’éclairage à l’association des Industriels du Nord de la France dont le siège est à Lille 61 rue des Ponts de Comines.
Le 10 juin 1908 il est décidé de donner le courant et l’éclairage public aux maisons situées au Catelet de l’autre côté de la voie ferrée rue de Fontaine et de Longpré. Une autre délibération en date du 14 juin 1909 demande à la Compagnie du Nord (SNCF) l’autorisation de passer une ligne en souterrain au point kilométrique 160.320 afin d’alimenter la deuxième partie du Catelet. La délibération du 23 mai 1910 nous indique que les travaux se sont élevés à 1000 francs pour le passage de la voie et à 733.60 francs pour les travaux de fournitures et pose de câbles et autres appareils de la ligne électrique par monsieur MACHY Charles.
Le 16 Octobre 1908 la Commune reconnaît sa part de responsabilité suite à une fuite de la canalisation d’eau dans une maison appartenant à monsieur DANTEN située dans la rue Saint Antoine qui s’est effondrée en partie. Une somme de 600 francs sera versée à l’intéressé.
2 autres délibérations en date du 29 mars et 6 mai 1909 nous apprennent qu’une autre fuite a causé des dommages à une maison appartenant à monsieur Charles BELLARD rue Basse (maison avec un joli campanile détruite en 1944 et qui se situait rue du 8 mai). Un dallage armé a été fait dans la cave endommagée par M.LABAS d’Abbeville pour un montant de travaux de 650 francs. La Commune versera 850 francs en plus pour les frais d’expertise, le drainage et un caniveau.
Le 6 août 1911 le Conseil décide une réfection de la canalisation électrique et notamment :
1 er le remplacement des supports de cette canalisation dans la partie qui s’étend depuis l’immeuble de madame Veuve PECQUET-DIEU (maison rue du chemin du halage aujourd’hui) jusqu’à l’école des filles ;
2 ème : le remplacement du poteau à l’intersection des rues Paris et Gohet (maintenant rue Gaëtan Carpentier et le changement des supports bois dans cette zone par des supports métalliques. Monsieur Herlicq de Lille a été chargé des travaux pour une somme de 1150 francs. Pour la petite histoire ce monsieur s’est occupé de l’électrification de Flixecourt.
Le 17 novembre 1912 le Maire donne connaissance d’une délibération prise par la commune de Villers/Ailly pour l’établissement d’un service de distribution d’eau rattaché au réservoir de Long. Le Conseil répond favorablement et fixe à 0.30 franc le mètre cube avec un minimum de 700 francs par an étant entendu que la Commune de LONG n’aura à supporter aucune dépense d’installation.
Dans la même séance le Conseil municipal répond également favorablement à une demande du Conseil municipal de COCQUEREL mais cette fois pour l’éclairage électrique. Le Maire indique que la recette pourrait être de 1000 francs par an et que cette installation rendrait service à un village avec lequel la commune de LONG entretient les meilleurs rapports de voisinage.
Toujours le 17 novembre 1912 : Le Conseil municipal, estimant qu’avec les nouvelles recettes provenant de Cocquerel et de Villers/Ailly décide qu’à partir du 1 janvier 1913 l’usine fonctionnera de façon permanente, jour et nuit, et donnera ainsi aux abonnés mais surtout aux ouvriers la faculté de jouir de tous les avantages de l’éclairage public et privé, aux cultivateurs et aux petits entrepreneurs locaux le moyen d’avoir à domicile et à bon marché la force motrice et d’arriver ainsi au couronnement de l’œuvre réalisé il y a dix ans. Dans cette même délibération le Conseil décide une juste augmentation des tarifs. (sic)
Il est décidé également dans cette réunion d’installer :
1 er un manchon de débrayage entre turbines
2 ème un régulateur de vitesse
pour une dépense de 1950 francs versé aux établissements Teisser Brault et Chapron qui ont fourni les turbines existantes.
Le 15 février 1913 on apprend que le débit de la chute d’eau est de 8 mètres cube à la seconde.
Le 17 février 1913, la Commune passe un contrat avec sa voisine, la Commune de Cocquerel d’une durée de 30 ans, pour lui fournir le courant électrique avec une recette annuelle minimum de 1000 francs. Voici quelques extraits de ce contrat :
Entre les soussignés,
Monsieur le Comte René de Rouvroy, maire de LONG et Monsieur Léopold LEVEQUE, Maire de Cocquerel, agissant au nom de leurs Communes respectives, en vertu de la délibération prises le 15 novembre 1912 par le Conseil municipal de Cocquerel et le 17 septembre 1912 par le Conseil municipal de LONG, et sous réserve de l’approbation par monsieur le Préfet des termes du présent acte :
A été faite la convention suivante :
Article 1 er : La Commune de LONG autorise la Commune de Cocquerel à établir, pour l’usage de ses habitants, une ligne d’éclairage électrique branchée sur le réseau de Long.
La Commune de Cocquerel sera considérée par la Commune de Long comme un abonné et sera soumise, à ce titre, en tant qu’il n’y est pas dérogé par les présentes, aux prescriptions du règlement approuvé par monsieur le Préfet le 24 Octobre 1912.
Le courant fourni par la Commune de LONG pourra être utilisé indifféremment pour l’éclairage public et pour l’éclairage privé dans la Commune de Cocquerel et ses dépendances, mais cette dernière commune restera seule responsable à l’égard de la première de toutes les conséquences pouvant résulter de la présente convention.
Article 2 : La ligne à établir par la Commune de Cocquerel partira du centre de distribution de Long, c'est-à-dire du poteau voisin de la villa de Monsieur le Docteur BILHAUT. Elle suivra la rue Hotton et la rue d’Abbeville avant d’entrer sur le territoire de Cocquerel.Elle sera constituée en principe par deux câbles en cuivre de chacune 30 mm2 de section.µ
Dans la traversée de Long, la Commune de Cocquerel utilisera pour la pose de ses canalisations les consoles métalliques existantes en les renforçant si le besoin s’en fait sentir ; elle remplacera les poteaux en bois par des consoles métalliques ou, en cas d’impossibilité reconnue, par des poteaux neufs en sapin injecté.
La Commune de Cocquerel se conformera pour les détails de la dite traversée aux indications qui lui seront données par le Directeur des Services hydro-électriques d LONG.
Un compteur pourvu d’un interrupteur bipolaire et de coupe-circuits sera installé au départ de la ligne dans un abri le protégeant contre les intempéries et contre la malveillance.
La Commune de Cocquerel appliquera sur son territoire toutes les dispositions qu’elle jugera convenables pour l’usage du présent contrat et en particulier pour le réglage de la tension aux centres d’utilisation du courant.
Les travaux devront être exécutés, conformément aux règlements administratifs et de manière à ne pas interrompre la fourniture de courant aux abonnés de Long. Les dépenses de toute nature et, en particulier, les frais de première installation de déplacement ou de modification des lignes existantes seront à la charge de la commune de Cocquerel.
Article 3 : Après l’exécution et la réception des travaux, la Commune de LONG deviendra propriétaire des canalisations et de leurs supports et accessoires compris entre le point de départ de la ligne de Cocquerel et le dernier support existant dans la traversée de LONG , à charge pour elle, d’assurer pendant toute la durée de la convention l’entretien des dites canalisations.
L’installation et l’entretien de la ligne et de ses accessoires, sur le territoire de Cocquerel, en dehors du dernier support défini au paragraphe précédent seront évidemment à la charge de cette Commune.
Le Compteur restera la propriété de Cocquerel mais il sera entretenu aux frais de celle-ci par la COMMUNE DE LONG. Le compteur devra être accessible en tout temps aux représentants des deux communes qui relèveront contradictoirement ses indications le 1 er de chaque mois à neuf heures du matin ; si le délégué de Cocquerel n’assiste pas à cette visite le Directeur du Service de LONG enverra par la poste à monsieur le Maire de Cocquerel le chiffre trouvé à la lecture.
Article 4 : La Commune de Long fournira le courant à la tension 220 à 240 volts au poteau de départ, avec une intensité maximum de 20 ampères.
Si cette intensité était dépassée un limitateur automatique de consommation pourrait être placé sur le territoire de LONG aux frais de la Commune de Cocquerel.
Article 5 : Le courant sera fourni par la Commune de LONG aux prix de 0.04 franc l’hecto-watt-heure, avec une redevance minimum annuelle de mille francs.Cette redevance sera payée en deux termes de 500 francs chacun en mars et en septembre ; le supplément sera payé en janvier d’après le total de la consommation de l’année expirée.
Article 6 : La présente convention est valable pour trente années à partir du 1 juillet 1913. Elle cesserait de plein droit à toute époque, sans indemnité, si la Commune de LONG reconnaissait l’impossibilité pour elle-même d’assurer la conservation de son installation.
Pendant la durée de la Concession, la Commune de LONG aura le monopole de la fourniture du courant destiné à l’éclairage électrique de Cocquerel et des dépendances.
Article 7 : Les redevances fixées à l’article 5 ont été calculées en admettant que l’Etat continuera de percevoir pour la force motrice de l’usine hydro-électrique de LONG une redevance annuelle d’un franc. (prise d’eau dans la Somme). Si cette redevance était augmentée, la Commune de COCQUEREL supporterait une part de l’augmentation calculée sur le rapport de sa redevance au chiffre de recettes totales du service d’eau et d’électricité de LONG.
Article 8 : Les frais de timbre et d’enregistrement de la présente convention seront supportés par la Commune de Cocquerel.
Le Conseil approuve cette convention.( Ce marché prendra fin le 1 novembre 1955.)
Le 6 février 1923, le Conseil municipal estime n’avoir pas d’avis à donner au passage des lignes électriques de la Société Nord Ouest au Catelet puisque LONG a sa propre usine hydroélectrique. Il demande néanmoins que cette Société prenne toutes les mesures pour que sa ligne qui traverse le Catelet pour rejoindre Fontaine/Somme ne gène en rien les propres lignes de la Commune de LONG.
Le 13 septembre 1929 fournitures de pièces de rechange par la société Rateau de Paris pour un montant de 1885 francs.
Dans la même séance le Conseil donne son accord au paiement des travaux à l’occasion de l’installation d’une 3 ème turbine :
-
pour la fournitures de pièces diverses de remplacement
à la Société de Chartres 17 653.30 francs
- pour la démolition et les travaux de maçonnerie, ciment
pavage à messieurs Payen et Guillot 8 177.70 francs
soit un totale de 25 831.00 francs.
Le 13 février 1930 le Conseil décide qu’à partir du 1 juillet 1929 le prix du kilo-watt-heure fourni à la commune de Cocquerel sera porté à 1.25 franc et le minimum de la redevance annuelle sera fixée à 3500 francs.
Le 5 mars 1932 le Conseil décide la restauration de la passerelle sur le chemin du halage par monsieur Manessier, entrepreneur charpentier à Abbeville pour un montant de 5 192.15 francs.
Le 25 août 1934 le Conseil autorise les communes de Villers /Ailly et d’Ailly-le-Haut-Clocher à s’approvisionner en eau au réservoir de LONG, moyennant le prix de 2 francs le mètre-cube. Cette distribution d’eau a été surveillée et contrôlée par le Garde-champêtre. Le Conseil approuve l’état des personnes qui ont bénéficié de cette distribution pour un total de 1 633 francs.
Le 20 juin 1936 Le Conseil vote la réfection de la ligne électrique entre l’usine et la ferme du château (elle devait passer à travers la rivière). Le Conseil choisit Monsieur Capron, constructeur à Vitry en Artois, qui installera des poteaux en béton pour un montant de 13 600 francs.
Le 12 décembre 1936, le conseil confie les travaux de réfection de la 3 ème turbine à la Maison Trancart. Le montant du marché est de 18 375.00 francs.
Le 7 mai 1937 le Conseil, suite à la réfection des branchements par le FEDER, donne son accord au passage de conventions avec :
-Société de Chartres pour des travaux supplémentaires pour la
remise en état des branchements 5233.15 f
-société BARRE TRANCART pour les réparations
d’une turbine 8375.00 f
-société CAPRON travaux sur branchements 9446.00 f
____________
Total 23054.15 f
Par délibération en date du 26 janvier 1941 le Conseil décide de faire payer les redevances d’eau et d’électricité en 2 fois, les 1 er juin et 1 er décembre de chaque année.
Le 2 février 1943 le Conseil décide de couper le courant électrique à Monsieur DELASSUS tourbier exploitant, considérant que le sieur Delassus n’a pas rempli les conditions qui lui incombent..
Le 28 septembre 1943 le Conseil soumet à la commission régionale de la reconstruction le dossier pour la centrale :
Dans son article 14 : usine hydro-électrique 28 490 f
« 15 : usine hydro-électrique 16 230 f
« 16 : usine hydro-électrique
puisage de la station 37 914 f
« 17 : château d’eau 4 325 f
Le 29 novembre 1943 on apprend que le pont qui avait été détruit en mai ou juin 1940 avait été remplacé par un pont en bois construit par les ponts et chaussées (certainement en 1943) et que le montant des travaux qui s’élève de 19 000 francs sera prélevé des dommages de guerre. Monsieur Maurice Carpentier avait été chargé du charroi du remblai pris à la carrière communale.
Pendant la seconde guerre mondiale, LONG a été durement touché par les bombardements et nous aurions pu penser qu'après la destruction de beaucoup de lignes électriques, ce serait la fin du fonctionnement de la centrale. Il n'en a rien été malgré la difficulté de trouver le matériel pour réparer. La Commune avait de grandes difficultés à trouver du matériel de qualité. Les câbles étaient trop résistants et la lumière fournie était bien pâle. Les bobinages fondaient et rendaient difficile l'usage des moteurs électriques.
Dans sa séance du 10 juin 1945 le Conseil décide de ne pas réclamer le courant électrique aux réfugiés d’Ailly pendant leur exode à LONG.
20 Juin 1946 LA Commune d’Ailly donne son accord pour l’achat d’une pompe.
Le 29 décembre 1947 le Conseil donne son accord pour l’achat de 1200 m câble de cuivre section 227 m/m2 pesant 2552 kgs au cours provisoire de 96.39 f le kilo soit une dépense de 245 987.28 francs.
Le 12 février 1948 le Maire donne connaissance au Conseil de la demande de monsieur GODART qui demande une réunion pour étudier un nouveau règlement en rapport avec les nécessités du moment.
Le 5 Mai 1948 Monsieur Carpentier Maurice demande d’appliquer la triple taxe pour les 4 moteurs de monsieur NEPVEUX, avec en outre l’installation d’un compteur de 15 ampères.
Le 11 juin 1948 le Conseil fait estimer le cubage de vase en amont et en aval de la centrale. Messieurs Wimart, Géroux et Godart, conseillers municipaux sont chargés d’effectuer le travail.
Le 27 octobre 1948 la demande présentée par monsieur Mention pour l’installation d’un four est renvoyée pour étude.
Le 20 novembre 1948 le Conseil décide que les demandes de dégrèvement pour l’eau et l’électricité seront étudiées par la commission.
Le 14 janvier 1949 le Conseil décide qu’à partir du 1 janvier de la dite année la réparation des branchements seront à la charge des concessionnaires.
Le 19 septembre 1949 le Conseil donne un avis défavorable à la demande présentée par monsieur de Santeul afin d’obtenir une force motrice de 100 chevaux… la centrale n’étant pas assez puissante.
Dans la même séance la gestion du service d’eau et d’électricité est confiée à M.DESPREZ subdivisionnaire d’Hallencourt.
Le 2 mars 1951 monsieur le Maire donne connaissance de nombreuses fraudes sur l’électricité … le Conseil demande des dommages intérêts contre plusieurs personnes.:
Messieurs MAREST Maurice et DAILLY Charles paieront la force motrice au tarif lumière vu que des appareils ménagers sont branchés sur le 220 volts.
Monsieur Gaudefroy devra avoir un branchement séparé de celui de monsieur Gervois
Les concessionnaires dont les noms suivent paieront une triple taxe appliquée au dessus de 75 watts et la pose d’un compteur sera obligatoire :
M.Philippe Alfred, Miannay Gaston fils, Vasseur Edmond, Gamain Mireille, Caux Victory et Cailly Berthe.
Dans la même séance le Conseil décide que le courant ne sera plus fourni à Vieulaines à dater du 1 octobre 1951.
Dans cette même séance du 2 mars 1951 le Conseil estimant que la centrale ne peut plus fournir le courant demandé, décide de ne pas renouveler le contrat qui le lie avec la Commune de Cocquerel pour la fourniture d’électricité. (contrat de 30 ans qui a pris fin le 15 mars 1943).
Le 18 mai 1951 le Maire donne lecture de la lettre de monsieur le Sous-Préfet en date du 10 mai 1951 concernant la distribution d’électricité à la Commune de Cocquerel qui impose à la Commune de Long de fournir le courant électrique à la Commune de Cocquerel jusqu’au 1 janvier 1953.
Dans la même séance, suite à une lettre de monsieur Fontaine monteur aux Ets Teisset Brault, le Conseil demande d’écrire aux Mines de Suède Paris IX ème et à Monsieur LOTTIN à Mayenne pour l’étude du changement de denture de l’une des roues d’engrenage.
Le 18 septembre 1951 le Conseil décide,vu les abus journaliers, décide de limiter le courant à la commune de Cocquerel à une puissance de 6 kw/h (le contrat expiré depuis 1942 portait 3 kw/h). Le Conseil demande à la Commune de Cocquerel de réduire sa consommation…
Le 8 avril 1952 la Commune fait un emprunt au Crédit foncier de 1 500 000 francs sur 10 ans à 6 % à dater du 31 mai 1952 avec 10 remboursements de 203 802 francs pour le dragage en amont et en aval de l’usine. Le Conseil vote une imposition de 1935 centimes recouvrables pendant 10 ans à partir de 1953 d’un produit de 203 802 francs et destinée au remboursement de l’emprunt.
Les travaux devraient être exécutés par BOINET Dragage domicilié à Amiens.
Le 16 Mai 1953 on apprend qu’une console menace de tomber par une lettre de monsieur Carpentier Charles.
Le 29 juillet 1953 le Conseil décide de confier la réparation du moteur de 15 cv qui alimente en eau le village soit réparé par monsieur BOULANGER domicilié à Amiens au lieu de la maison Blondel qui l’a déjà réparé deux fois sans succès.
Dans la même séance il est décidé d’installer une lampe dans la rue de la poissonnerie et une autre dans la rue de l’enclos (ces deux rues devaient en être privées jusqu’alors).On apprend également qu’une demande de panneau lumineux a été demandé dans la rue Tambour.
Le 7 Août 1953 le Conseil, après avoir pris connaissance d’une lettre de monsieur DANTEN Jean-Baptiste qui demande l’installation d’une ligne jusqu’à la ferme de monsieur COPIN, décide l’installation d’une ligne jusqu’au réservoir
Le 11 septembre 1953 le Conseil décide d’installer des compteurs d’eau chez les plus gros usagers. Ces clients auront tout de même le choix entre opter pour le forfait ou acheter le compteur.
Il est également décidé l’installation d’un compteur spécial pour les la pompe des agriculteurs (elle se trouvait un peu plus haut que la chapelle et a été démonté dans les années 1980).
Le Conseil décide que les compteurs seront relevés tous les deux mois, travail effectué par monsieur Machy ou par monsieur Bataille. On apprend également que des contrôles seront effectués pour déceler les fraudeurs…
Dans la même séance le Conseil étudie la possibilité d’apporter l’eau à la future ferme de monsieur PECQUET Robert.
Le Conseil décide également l’installation de lampes d’éclairage public à différents endroits : Joly Désiré, Dailly Charles, rue de l’Abreuvoir, au Catelet maison Lejeune.
Il est décidé également que les redevables d’eau et d’électricité seront poursuivis en cas de non acquittement de leur dette.
Le 23 novembre 1953 le Conseil, après avoir pris connaissance de la demande de monsieur GERVOIS Christian qui veut utiliser un moteur électrique de 3 cv à partir de 20 heures jusqu’à minuit, demande que l’étude soit menée par la commission de S.H.E.
Le Conseil décide une nouvelle fois l’installation de lampes : Miannay G ruelle St Georges et Lejeune au Catelet.
Par contre la console électrique au pignon de monsieur Carpentier Charles sera enlevée (mauvais état du mur).
Le 27 janvier 1954 le Conseil décide que tous les achats pour la centrale devront faire l’objet d’une demande au Conseil.
Le 5 mars 1954 suite à une lettre de monsieur GERVOIS Gérard, le conseil décide d’enlever la console chez madame Du Bos rue d’Abbeville lors des travaux qui seront exécutés après la démolition de l’immeuble Carpentier.
Dans cette même délibération un Conseiller demande que les frais d’installation d’eau destinée à desservir la ferme de monsieur Copin Danten soit pris en charge entièrement par le concessionnaire. Le Maire rappelle qu’il existe un règlement et qu’il doit être appliqué.
Le 29 mars 1954 le Conseil décide que le concessionnaire paiera la facture de l’installation de la canalisation d’eau allant de la bouche claire (au dessus de la chapelle) à la ferme.
Monsieur Bataille est chargé du contrôle du disjoncteur de la Commune de Cocquerel.
Dans sa réunion du 6 mai 1954, le Conseil donne son autorisation au Syndicat intercommunal d’Ailly-le-haut-Clocher, Ergnies et Gorenflos pour le passage d’une canalisation d’eau sur le territoire de la Commune du chemin de Longuet à Ailly-le-Haut-Clocher.
Le Conseil, dans cette séance examine également les problèmes de desserte en voirie et réseaux divers ; il décide de garder le réseau hydroélectrique et demande que le M.R.U intervienne dans la réparation en dommages de guerre le plus rapidement possible.
Le 31 mai 1954, le Maire donne connaissance du rapport de l’ingénieur du M.R.U concernant le rattachement à E.D.F ; le Conseil décide l’indépendance totale de son réseau électrique.
Le Conseil demande également à la population de couper les haies près des lignes.
Le Conseil décide de payer la facture de monsieur Machy à la ferme Copin de la conduite générale à la bouche à clé.
Le Conseil décide également la fermeture des vannes qui distribuent l’eau dans les conduites générales au moment des gelées, comme par le passé.
Le Conseil décide également de surseoir à l’exécution des travaux concernant l’installation d’une bouche d’incendie à la ferme Pecquet Robert.
Le 8 juillet 1954 il est demandé aux détenteurs de moteurs électriques de se munir d’antiparasites.
Le 6 août 1954 le conseil décide que le branchement de monsieur Gaston CAILLY chemin du halage sera effectué jusqu’au coin de la grange de M.PECQUET.
Le Conseil surseoit à l’exécution des travaux au terrain de monsieur Hennebert.
Une autre décision du Conseil décide l’installation de 4 nouvelles lampes dans les rues d’Abbeville, Gohet, de l’enclos et de l’abreuvoir. Le Conseil décide également d’interdire aux habitants de monter aux poteaux électriques sous prétexte de réparation, et d’installer des appareils électriques moteurs etc… sans en faire la demande à la Mairie.
Monsieur Guy Bataille est agréé par le Conseil comme électricien communal.
Dans la même séance on apprend qu’une étude de rattachement de la canalisation d’eau entre Fontaine et le Catelet est en cours.
Le 3 novembre 1954 le Maire fait part au Conseil des difficultés rencontrés pour donner à la population laborieuse une amélioration à la distribution du courant lumière et de la demande de l’ingénieur, directeur du service de l’usine qui demande l’application de l’article 32 du règlement ; le Conseil vote pour par 5 voix (celles de messieurs Foulon, Carton, Caux, Dovergne et Cailly) , quatre contre (celles de messieurs Lacordaire, Mention, Pertué et Fournier) et 2 abstentions (celles de messieurs Coffinier et Dailly).
Le 3 février 1955 un régisseur est nommé sous la responsabilité de monsieur Desprez pour établir le rôle d’eau et d’électricité.
Le Conseil donne son accord pour la réparation de la denture à une roue de l’usine, c’est un entrepreneur d’Amiens qui effectuera les travaux pour un montant de 45 000 francs .
Monsieur Pecquet Robert demande l’installation de l’eau à sa ferme, route d’Ailly.
Le 17 mars 1955 le Maire décide, pour apaiser les éléments composant le Conseil, de provoquer une réunion de la commission de l’usine pour la nomination du régisseur.
Le Conseil émet un avis favorable à la demande de Monsieur Gervois Christian de pouvoir utiliser la force motrice de 9 h à 11 h pour un moteur électrique et pour une période de 6 mois.
Dans sa séance du 22 mars 1955 le Maire donne connaissance de la situation des redevances des administrés concernant l’eau et l’électricité et que malgré 3 sommations du Percepteur, 40 abonnés n’avaient toujours pas payé et qu’une somme de plus de 100 000 francs restait à encaisser. Il est décidé de faire confiance à monsieur l’ingénieur DESPREZ pour qu’il se procure un régisseur qui sera chargé du relevage des compteurs et des encaissements. (c’est la seule chose à l’ordre du jour de cette réunion).
Le 9 juillet 1956 le Conseil accepte la proposition de monsieur Lacordaire pour l’analyse de l’eau.
Le Conseil décide également l’installation d’un fil témoin au réservoir de l’usine hydroélectrique.
Le 13 septembre 1956 plusieurs décisions sont prises concernant la centrale :
Une demande est faite à monsieur DESPREZ, ingénieur TPE, pour faire avancer le dossier des dommages de guerre concernant la remise en état de la ligne électrique.
Le Conseil rejette la demande d’installation d’un détendeur pour la pression d’eau.
Après que monsieur le Maire ait présenté le devis de la maison Blondel concernant les travaux à effectuer à l’usine pour le réfection :
1 er groupe montant environ 200 000 francs
2 ème groupe « « 100 000 francs
le Conseil demande d’un nouveau devis soit établi par l’usine électro-mécanique d’Abbeville.
Les compteurs à eau seront installés après la réfection des travaux si cela est nécessaire.
Des disjoncteurs seront installés à tous les usagers employant la force motrice après exécution des travaux si cela est nécessaire.
Le Conseil décide dans cette réunion d’augmenter les tarifs de l’eau de 50% à partir du 1 janvier 1957.
Le 18 janvier 1957 le Conseil décide l’installation d’un compteur à eau chez monsieur Gervois Christian ; le prix du mètre cube d’eau est fixé à 23 francs .
Le 2 avril 1957 Le Conseil accepte le marché de gré à gré en date du 26 novembre 1956 signé avec les entreprises industrielles de la Vanne domiciliées à la Vanne-Saint-Hilaire (Seine) pour la reconstruction du réseau communal d’adduction d’eau à l’intérieur du périmètre de reconstruction. Le montant des travaux est estimé à 1 750 000 francs qui sera payé avec le Ministère de la reconstruction et du logement dans le cadre des dommages de guerre.
Le Conseil accepte également le devis présenté par monsieur MOREL de Longpré-les-Corps-Saints pour le faucardage en bateau de la rivière de l’usine.
Le 5 mai 1958 le Maire informe que l’analyse de l’eau a donné les résultats suivants : Composition chimique satisfaisante.
Le Maire donne connaissance au Conseil d’une réquisition concernant l’usine pour un montant de 900 000 francs représentant un acompte pour la remise en état des lignes.
Une demande de mise en non valeur de sommes dues par Monsieur Dumoutier, soit 1437 francs.
Dans la même réunion le Conseil décide d’acheter 180 dents en cormier à la maison Lottin à Mayenne.
Le 23 septembre 1958 après avoir donné connaissance au Conseil du marché de la Varenne entreprises industrielles concernant la réfection de la ligne électrique de la rue d’Abbeville et ses dépendances. Il sera installé des disjoncteurs chez l’usager utilisant le 220 ainsi que des coffrets garnis chez l’usager n’utilisant que le 110. Le coût de ses appareils sera à la charge de la Commune. Le montant des travaux serait de 3 000 000 francs. Une somme de 2 100 000 francs sera payée par les dommages de guerre et le reste par la Commune.
Le 4 novembre 1958 le Maire annonce qu’une indemnisation de 264 405 francs des dommages de guerre et que les travaux restant à exécuter sont estimés à la somme de 250 000 francs.
Dans la réunion du 11 avril 1959, le Maire est autorisé à faire installer des lampes dans les rues Saint Antoine, de l’enclos, de la carrière, face Houpin, face Nepveux.
Une nouvelle fois des personnes redevables de leur concession d’eau et d’électricité, et qui ne les ont pas payées, recevront une lettre recommandée pour leur donner 8 jours pour s’acquitter de leurs dettes. Passé ce délai, elles seront disjonctées.
Le 26 avril 1960 le Conseil décide la réfection en béton armé près du bassin.
Le Conseil, étant donné l’installation de la télévision dans la Commune, autorise la transformation du courant 110 en 220 v.
Pour le bon fonctionnement de l’usine, le Conseil décide la continuation de la pose de disjoncteurs sis grande rue partant de chez Cormon Georges à Madame Lansel. Les immeubles Delassus f, Bilhaut et Désandre devront être terminés également.
Une autorisation de 2 mois est donnée aux maisons situées au Catelet entre chez Haquart et le hameau de Vieulaines de se rattacher à E.D.F pendant la restauration de la ligne du Catelet.
Le 22 octobre 1960 le Conseil décide l’installation de 5 ou 6 lampes le long de la chaussée du Catelet.
Le 5 novembre 1960 le Conseil décide la pose de compteur horaire chez monsieur PECQUET Serge, charcutier, et monsieur Mention Charles, boucher charcutier. Cette dépense sera payée avec un délai de 15 mois. Si les intéressés n’acceptent pas la pose de ce compteur, la force motrice alimentant le four électrique serait supprimée.
Le 5 novembre 1960 le Conseil décide de contacter d’autres fournisseurs après lecture du devis de 48 187.50 nouveaux francs présenté par la C.G.E.E pour l’achat d’un groupe électrogène.
moteur diesel
Le 23 janvier 1961 le Conseil décide d’acheter un moteur diesel aux Etablissements DUVANT à Valenciennes pour un montant de 29 750.00 nouveaux francs plus 2 300 nouveaux francs pour l’installation.
Le 18 mai 1961 le Conseil, considérant que la puissance de l’usine communale est notablement diminuée lorsque notamment en période de pluie la hauteur de chute de l’eau est réduite, considérant l’accroissement régulier de l’équipement des habitants en appareils ménagers électriques, décide l’achat d’un groupe électrogène de courant continu d’une puissance de 36 kw avec socle métallique et armoire de contrôle électrique du groupe pour un prix total de 40 190 nouveaux francs aux établissements Duvant de Valenciennes.
La dépense sera couverte de la manière suivante
16 000 N.francs sur les crédits d’investissements du budget 1961 et 24 190 N.francs qui seront inscrits en section d’investissement du budget supplémentaire 1961
Le 6 juin 1961 le Conseil décide la pose de compteur chez monsieur Patou, boucher, Pecquet, charcutier, Mention, boucher charcutier, et Gervois Christian, gros consommateurs d’eau.
Le Conseil décide le prolongement de l’électrification de la chaussée jusqu’au Catelet.
Le Conseil décide d’électrifier le terrain de camping tout près par une ligne souterraine. (nous ne savons pas si cela a été fait)
Le 22 mai 1962 Le Conseil décide d’acheter 96 compteurs à eau , marque Doris et fournis par la Compagnie des Compteurs 12 place des Etats-Unis à Montrouge pour un montant de 6506.70 Nfrancs. Monsieur Bataille Guy est chargé de les installer et les habitants n’ont pas le droit de posséder de compteur d’une autre marque.
Dans sa séance du 19 février 1963 le Conseil explique que le 6 avril 1954 à la suite d’une réunion avec les dirigeants de l’E.D.F , M.R.U et Ponts et Chaussées concernant les dommages de guerre du réseau hydro-électrique, EDF n’ayant pas donné satisfaction, le Conseil avait décidé de maintenir son réseau. Le Conseil rejette donc la demande de messieurs Michel LEJEUNE, MOES et PICARD du Catelet qui désiraient que leurs immeubles soient électrifiés par E.D.F vu le peu de distance qui les sépare du réseau.
Le 5 novembre 1963 le Conseil accepte que monsieur Loo Jean qui construit une maison à la limite de Cocquerel puisse se rattacher à E.D.F aux conditions suivantes :
Tous les frais d’installation de ligne, de transformateur et autres seront à la charge exclusive de monsieur Loo.
Le 28 janvier 1964 le Conseil décide l’installation de deux appliques au CATELET.
Le 14 avril 1964 le Conseil accepte le branchement de monsieur VAN CLEEMPUT sur la chaussée, au lieudit « les grands prés ». Il supportera tous les frais d’installations.
Lors de sa séance en date du 14 avril 1964, le Conseil sollicite le rattachement d’une partie de la Commune au Syndicat d’Ailly-le-Haut-Clocher pour permettre l’alimentation en énergie électrique des constructions qui pourraient y être faites. Monsieur Reynaud, ingénieur à Amiens , est chargé du dossier moyennant une indemnité forfaitaire de 500 francs.
Le 19 juin 1964 Le Conseil décide
1 er : d’ahérer définitivement au Syndicat intercommunal d’Electricité d’Ailly-le-Haut-Clocher (Ailly-le-Haut-Clocher, Bellancourt, Brucamps, Buigny l’Abbé, Bussus-Bussuel, Caours, Cocquerel, Coulonvillers, Domqueur, Eaucourt-sur-Somme, Epagne, Epagnette, Ergnies, Francières, Gorenflos, Maison-Roland, Millencourt-en-Ponthieu, Neufmoulin, Oneux, Pont-Rémy, Saint-Riquier, Vauchelles-les-Quesnoy, Mesnil-Domqueur, Villers-sous-Ailly, Yaucourt-Bussus) pour les parcelles 575 – partie appartenant à monsieur Loo – 576-577-578 de la section C1 (rue d’Abbeville)
2 ème : désigne Messieurs Foulon Raoul, Périllier Aimé, comme délégués au Comité du Syndicat
3 ème : adopte le règlement constitutif étant précisé que la participation de la Commune aux dépenses est réglée par les conditions spéciales fixées par le Comité du Syndicat.
4 ème :s’engage au nom de la Commune à supporter les charges et à participer aux bénéfices du Syndicat.
Le 18 août 1964 le Conseil autorise l’électrification du chalet de monsieur Delcambre situé chaussée du Catelet à ses frais.
Dans la même séance le Maire donne connaissance au Conseil d’une lettre collective de messieurs Braconnier, Henry, Hecquet, Debierre qui demande l’installation de l’eau rue de la Poissonnerie. Le Conseil accepte et prend en charge les frais sauf le branchement.
Le Conseil accepte également qu’une canalisation alimente la maison de monsieur Charles Barbier rue de l’Abreuvoir. Tous les frais seront à la charge de l’intéressé.
Le 10 novembre 1964 le Conseil surseoit à une demande d’électrification du château émanant de monsieur Quételau, architecte 51 rue du Lillier à Abbeville.
Le 29 décembre 1964 on apprend que sur un nombre de 247 branchements, 220 sont équipés d’un compteur.
Le 3 avril 1965 le Conseil décide l’installation de l’eau chez monsieur Bonard, petit fils de madame Firmine Chivot. Le montant des travaux devrait s’élever à 400 francs.
La S.N.C.F est autorisée à se brancher sur le réseau E.D.F pour les signaux routiers qui vont être installés à la gare.
Le 24 avril 1965 le Maire prend contact avec monsieur Triboulet chef cantonnier du service fluvial pour la réparation du pont en bois de la centrale.
Dans la même réunion il est décidé que la population sera avertie en cas de coupure prolongée de l’électricité.
Le 24 avril 1965 il est décidé de protéger la conduite d’eau au dépôt d’ordures (certainement rue de la chasse à Vaches).
Le 28 mai 1965 la décision finale est prise d’installer l’eau à la maison Firmine Chivot pour un montant de 752.68 f
Le Conseil accepte également le devis présenté pour l’installation de l’eau pour les maisons Jean Renaux et Pecquet rue d’Ailly d’un montant de 360.38 f.
Le 3 juillet 1965 le Conseil étudie la possibilité de conduire l’eau au chalet de monsieur Dubuquoit le long du chemin du halage.
Le conseil décide la réparation du pont près de la centrale pour un montant de travaux de 1 100 francs.
Le Conseil nomme monsieur René Reynaud ingénieur demeurant à Amiens 105 rue Wulfran Warmé pour réaliser le projet de renforcement de la distribution d’énergie électrique.
Le 9 octobre 1965 le Conseil décide de vendre les compteurs aux concessionnaires qui le désirent au prix de :
Compteur Doris 3 mètres cube 66.70 f
Compteur Doris 5 mètres cube 72.75 f
Compteur Doris 7 mètres cube 123.70 f
Le Conseil demande également le concours du Service du Génie Rural pour la réalisation des travaux de renforcement du réseau de distribution d’énergie électrique.
Le 20 décembre 1965 :Le Conseil refuse de régler la somme réclamée par madame Bourgeois domicilié à Don (Nord) pour l’immobilisation d’un moteur à essence que le Maire précédant aurait emprunté pour l’usine.
Monsieur Margry Léon est autorisé à installer l’eau chez lui et à se brancher sur la canalisation de Vieulaines.
Le Conseil vote les crédits pour les travaux entrepris par monsieur Bataille à la centrale pour un montant de 4345.58 f et pour l’achat de fuel et huile Debouverie d’Amiens pour une somme de 333.56 f.
Le 11 juin 1966 Le Conseil étudie une nouvelle fois les possibilités de pouvoir faire régler leurs factures aux mauvais payeurs.
Le 22 octobre 1966 Le Conseil homologue la fusion du Syndicat Intercommunal d’électricité de la Région d’Ailly-le-Haut-Clocher et le Syndicat d’électricité du Marquenterre et du Ponthieu qui s’appellera maintenant Le Syndicat intercommunal d’électrification rurale du Ponthieu-Marquenterre.
Il nomme monsieur Paul DANTEN, maire de la Commune, comme délégué du Syndicat.
Le 26 décembre 1966 un avis très important est affiché dans la Commune :
-
il est interdit d’allumer les lampes avant 16 heures 30 et après 8 heures 30 du matin.
-
L’utilisation des moteurs électriques demeure interdite, à quelque heure que ce soit.
-
La consommation d’électricité doit toujours être réduite le plus possible. Si malgré cet avis, des usagers allument trop de lampes ou en laissent inutilement allumées le courant sera coupé SANS PREAVIS. Toutes ces mesures sont prises pour éviter une surcharge du diesel, ce qui risquerait de provoquer une panne générale (eau et électricité) de longue durée.
Signé Monsieur DANTEN, Maire
Cela montre à quel point, il était difficile de fournir le courant… Monsieur DANTEN commençait bien mal son premier mandat de Maire.
Le 27 décembre 1966, il rend compte au Conseil municipal de ses démarches et de ses interventions tant auprès de monsieur le Sous-Préfet que des Services intéressés au sujet des inondations qui ont apporté de graves difficultés dans le fonctionnement de l’usine hydroélectrique. Après l’ouverture de toutes les vannes et l’enlèvement des bastings au barrage de l’Usine. Seul le diesel est resté en service pour assurer à la fois, très insuffisamment, la fourniture de courant électrique et le pompage de l’eau dans le réservoir. Des coupures d’eau et de courant ont été effectuées chaque fois que l’insuffisance d’eau dans le bassin le nécessitait. Il a fallu éviter aussi toute surcharge du diesel. Actuellement si l’alimentation en eau est meilleure, les difficultés ne sont pas pour autant surmontées. C’est pourquoi il a été demandé instamment aux usagers de réduire le plus possible la consommation d’eau et d’électricité. D’autre part le niveau des étangs continue à monter. Il s’élevait de 5 à 6 cm par jour dans la période la plus critique jusqu’alors (ouverture maximum du barrage). Le renforcement du réseau électrique et la desserte de Long par l’E.D.F permettront de résoudre bien des difficultés certes, mais à quel rythme se reproduiront les inondations, qui nous ont inquiété à deux reprises cette année, si des mesures urgentes ne sont pas prises (en particulier le dragage de la Somme et de la rivière de décharge, et le renforcement des berges).
Le 11 mars 1967 Le Conseil donne son accord pour la fourniture d’eau à la gare SNCF et à son logement par une canalisation d’eau venant de Vieulaines estimant que cela pourrait permettre à des habitants du Catelet de se brancher également sur ce réseau d’eau géré par le Syndicat d’eau d’Ailly-le-Haut-Clocher.
Monsieur DANTEN Raoul, adjoint au Maire, est nommé comme second délégué au Syndicat d’électrification du Ponthieu-Marquenterre.
Le 6 mai 1967 Après une analyse d’eau qui expliquait que l’eau n’était pas potable, après s’être aperçu que des tuyaux en béton qui conduisent l’eau des sources à la pompe sont cassés, le Conseil décide le remplacement de ces tuyaux par des conduites en fonte express avec joints en caoutchouc. La maison J.M Loubert et Compagnie 12 rue des francs mûriers à Amiens a remis un devis de 4030.39 f pour 60 mètres de canalisations et de 15 joints caoutchouc. Les tranchées ont été creusées par l’entreprise Calippe de Monflières. Les canalisations seront installées par monsieur Bataille.
Le 1 juillet 1967 le Conseil poursuit le recouvrement des sommes dues par 7 habitants
Le Conseil autorise la Société de chasse à effectuer un piquetage provisoire pour leur ball trap.
Le Conseil décide l’achat d’une courroie pour la 1 ère turbine de la centrale à la maison Hustin Dupif domiciliée à Amiens.
Le 16 décembre 1967 le Maire signale que les travaux de renforcement de la distribution d’énergie électrique de la Commune qui va être entrepris dans le cadre du projet du Syndicat Intercommunal d’électrification rurale du Ponthieu-Marquenterre ont été estimés à 450 000 francs.
Le financement est prévu comme suit :
Subvention du Ministère de l’Agriculture 247 500 francs
Participation d’Electricité de France 112 500 francs
Prêt à la caisse du Crédit Agricole 67 500 francs
________________
Total 427 500 francs
Les 22 500 francs seront portés au Budget 1968.
Ces 22 500 francs seront compensés par le non paiement jusqu’à concurrence de cette somme des cotisations dues au Syndicat d’électricité.
Beaucoup d’habitants étaient contre le rattachement à E.D.F malgré tous les problèmes posés. L’électricité n’était pas chère malgré sa qualité de plus en plus mauvaise… le Conseil a donc contraint les habitants à franchir le pas… les épouses ont connu le progrès et ce sont elles qui ont fait passer la facture nouvelle d’E.D.F.
Le 15 juin 1968 le Conseil décide l’emplacement des lampes pour l’éclairage public.
Le 24 septembre 1968 le Service du Génie rural estime que le nombre de lampes est insuffisant et qu’il faudrait installer une lampe tous les deux poteaux. Des ballons fluorescents d’une puissance de 124 watts seront installés.
Madame MOES demande le prêt de la commutatrice communale pour sa machine à laver jusqu’au branchement d’E.D.F.
Le Conseil , vu les consommations anormales de messieurs Damerval et Miannay, décide de faire payer une redevance correspondant à la moyenne des consommations des 2 années précédentes.
Le 3 Mai 1969 le Conseil donne l’autorisation à monsieur le Maire de rechercher des récupérateurs pour lui vendre les vieux moteurs récupérés après le changement de tension.
Le 3 mai 1969 le Conseil inscrit au budget le paiement de la redevance sur la pollution des eaux qui s’élève à 426.82 f et qui est payée à l’Agence du Bassin Artois.
Le Conseil donne son accord pour le prolongement
de la canalisation de la rue Joseph Lévêque jusqu’aux terrains de messieurs Nepveux Jean-Claude et Fillette qui veulent construire leur maison. La canalisation sera installée avant les travaux entrepris dans cette rue.
Le 5 juillet 1969 le Conseil décide de rembourser 350 francs à Monsieur Loo soit 50% de la somme qu’il a payé à monsieur Reynaut lors de son branchement.
Le 6 septembre 1969 : Le Conseil Municipal :
-accepte le principe de sa participation aux travaux d’éclairage public entrepris par le syndicat d’électrification
-fixe le montant de sa participation au total du montant des travaux tel qu’il ressort du projet du Service du Génie Rural.
-décide de se libérer des sommes dues en 15 annuités de 3237.84 f à compter du 1 janvier 1970, soit l’amortissement du capital de 29440 f au taux de 6%. Cette somme sera remboursée en définitive par 9 annuités de 4526.31 f au taux de 7% (prêt du crédit agricole).
Le 11 février 1970 une commission d’étude est nommée (MM. Joly Maurice, Coffinier Robert, Lévêque André) pour étudier la possibilité de conduire l’eau au Catelet suite à une demande collective des habitants du Catelet.
Le 25 avril 1970 les dépenses et recettes du Service d’eau seront intégrées au budget communal.
Le 19 septembre 1970 Le Conseil accepte la somme de 335.05 f pour régler les réparations du compteur rue de la cavée (au-dessus de la chapelle) qui a été endommagé par un automobiliste.
Dans la même séance le Conseil réfléchit mais ne prend aucune décision afin de confier à la Compagnie Générale des Eaux la gestion du Service de l’eau ; elle assure déjà l’encaissement des redevances et l’entretien des canalisations moyennant un prix forfaitaire.
Le 7 novembre 1970 : Estimant qu’après le départ de monsieur Vergriete, régisseur, la Commune a des difficultés pour l’encaissement des cotisations, que l’entretien du réseau doit être fait sérieusement, par 7 voix contre deux, le Conseil décide d’adhérer à la Compagnie Générale des Eaux domiciliée 65 rue du Maréchal Foch à Abbeville.
Le 16 janvier 1971 le Conseil décide de confier au Service des Ponts et Chaussée le projet d’extension et de renforcement du réseau d’eau potable de la Commune ; le Service sera chargé de l’étude, du projet, de la passation des marchés, de la direction et du règlement des travaux . Sa rémunération sera déterminée comme suit :
De 0 à 20 000 francs 4%
De 20 000 à 200 000 francs 3%
De 200 000 à 1 000 000 francs 2%
Et sera réglée comme suit :
Etude ou avant projets 20%
Dossiers d’adjudication 30%
Direction des travaux et
Réception provisoire 40%
Réception définitive 10%
Le 3 avril 1971 messieurs DANTEN Paul et DANTEN Raoul sont nommés délégués du Syndicat intercommunal d’électrification.
Dans cette même délibération le Conseil décide la gratuité des branchements des nouvelles maisons à usage d’habitation principale. Les propriétaires devront prendre l’engagement de ne pas vendre dans les 5 ans leur maison pour qu’elle devienne une résidence secondaire.
Le 9 octobre 1971 le Conseil décide le remplacement de la borne d’incendie rue de l’enclos.
Le 12 février 1972 après que la compagnie générale des eaux ait recensé toutes les fuites, le Conseil décide leurs réparations. La dépense devrait s’élever à 3 772.17 francs.
Le 10 février 1973 le Conseil décide l’installation de 3 lampes supplémentaires :
Une rue de l’abreuvoir dans le virage
Une au chemin du halage au pont sur le confluant de la Somme et de la rivière du Moulin
Une rue Gaëtan Carpentier entre la rue Dufourmantelle et la rue des Moulins.
Le montant des travaux s’élève à 1 260 francs.
Le 30 mars 1973 le Conseil approuve :
-
l’avant projet présenté par la D.D.E et notamment la création d’un nouveau captage
-
décide la réalisation d’une première tranche de travaux de 500 000 francs comprenant la réalisation d’un nouveau captage, la construction et l’équipement de la station de pompage, la construction de la nouvelle conduite de refoulement.
-
Demande l’octroi pour 1973 d’une subvention et autorise le Maire à souscrire un emprunt pour le reste du financement.
Le 5 mai 1973 le Conseil accepte définitivement le projet d’alimentation en eau de la Commune qui devrait s’élever à 1 613 000 francs et demande l’ouverture de l’enquête en vue de la déclaration d’utilité publique des travaux.
Le Conseil accepte également le financement de la première tranche de travaux de 500 000 francs :
-subvention de 40% du Ministère de l’agriculture soit 200 000 francs
-emprunt de 300 000 francs auprès de la caisse des Dépôts et consignations.
Le 6 août 1973 le Conseil approuve les dossiers d’appel d’offre des travaux et réalise un emprunt de 300 000 francs auprès de la Caisse des dépôts et Consignations. Le remboursement s’effectuera sur 30 ans à partir de 1974.
Le 1 septembre 1973 un traité d’affermage est signé avec la Compagnie Générale des eaux d’Abbeville.
Le 17 novembre 1973 les travaux de captage pour un montant de 70895.16 f TTCet de conduites et canalisations pour un montant de 89225.47 f TTC sont confiés à l’entreprise Jean Lannoy à Saint-Nicolas-les-Arras (62).
Le 16 mars 1974 le Conseil approuve le marché passé de gré à gré avec la Société de Mécanique et d’électricité SOMELEC domiciliée 4 rue du Moulin à Tourcoing pour l’équipement électromécanique de la station de pompage pour un montant de 105 640 .08 francs TTC.
Le 27 avril 1974 le Conseil approuve le marché passé gré à gré avec monsieur DHEILLY Joël entrepreneur de maçonnerie de Pont-Rémy pour la construction de la station de pompage pour un montant de travaux de 40 619.48 f TTC .
Le 7 avril 1974 le Conseil a établi définitivement la liste des personnes âgées de plus de 65 ans susceptibles de bénéficier d’un tarif préférentiel pour l’eau : abonnement semestriel de 10 f HTVA donnant droit à 5 mètres cube d’eau réservé aux économiquement faibles ou assimilés et dans la limite de 15% du nombre des abonnés
Le 7 décembre 1974 le Conseil étudie les propositions à faire à Monsieur Daniel DELASSUS pour son maintien dans un emploi communal puisque l’usine ne fonctionne plus.
Le 8 mars 1975 il est demandé un aménagement du tarif de l’eau à la C.G.E en particulier pour les personnes âgées.
Dans la même séance le Conseil donne son accord pour le rachat par la C.G.E à compter du 1 janvier 1974 des compteurs d’eau pour un montant de 3 843.40 francs.
Le 3 mai 1975 le Maire informe le Conseil que les travaux d’adduction d’eau au Catelet pourront être financés en grande partie par les économies réalisées sur ceux de la station de pompage.
Le 12 septembre 1975 le Conseil donne son accord pour les travaux et le lancement d’appel d’offres.
Le coût des travaux qui s’élève à 211 798.77 francs sera financé comme suit :
Reliquat de la première tranche 134 000 francs
Remboursement de TVA 1 ère tranche 50 000 francs
Et par un emprunt de 27798.77 francs
Le 15 novembre 1975 le Conseil signe un avenant du traité d’affermage qui supprime l’abonnement de base et que le remplace par un tarif qui tiendra compte de la consommation réelle des petits consommateurs.
Dans la même séance le Conseil municipal considérant qu’il y a encore des machines dans l’usine et la situation de famille actuelle de monsieur Normand Brailly Carl décide de ne pas louer le logement de la centrale.
Le Conseil décide également de verser une participation de 1 500 francs sur les 3 284.88 francs à monsieur GERVOIS Christian pour son branchement d’eau à sa nouvelle maison rue de Bouchon. (rue de l’épine Martin aujourd’hui)
Le Conseil surseoit à une demande de participation de la part de monsieur COPIN pour le remplacement d’un branchement ancien. Un complément d’information sera demandé à l’intéressé et à la C.G.E.
Le 7 février 1976 le Conseil accepte le bilan définitif de la rénovation du réseau d’éclairage public qui s’élève à 28 568 francs et le reversement du S.I.ER Ponthieu Marquenterre de la somme de 922 francs (différence entre la somme versée soir 4526.31 f x 9 annuités et le coût réel des travaux 28568 francs).
Le maire rend compte de l’avancement du projet d’adduction d’eau au Catelet après l’appel d’offres infructueux du 9 janvier 1976.
Le 24 avril 1976 le Conseil ratifie la décision de la Commission déclarant l’appel d’offres infructueux pour les travaux d’adduction d’eau au Catelet, approuve le nouveau marché établi par la D.D.E de gré à gré avec les entreprises Lecat domiciliés 61 rue Saint Furoy à Péronne pour un montant de 248037.41 francs financés comme suit :
Reliquat 1 ère tranche 134 000 francs
Tva 1 ère tranche 45556 francs
Subvention du fonds d’équipement collectif
Local 10752.00 francs
Emprunt à la caisse des dépôts et consignations 20000.00 francs
Part communale budget 1976 1490.77 francs
Part communale budget 1976 238.64 francs
Emprunt à la Caisse d’épargne d’Abbeville
Sur 12 ans à compter de 1977 36000.00 francs
Le Conseil accorde les premiers branchements gratuits à messieurs NORMAND Jean-Claude pour une maison rue Gaëtan Carpentier, à Madame Henry Paule pour une maison neuve rue de l’Etoile
Le 9 avril 1976 la D.D.E est chargé du contrôle technique de l’exploitation du Service de distribution d’eau ; sa rémunération sera de 2% du montant HTVA des recettes annuelles dans la limite de 85% des sommes mises à la disposition de la Commune par le concessionnaire (C.G.E).
Le 3 décembre 1977 le Conseil décide l’installation d’une lampe rue basse d’Abbeville
Le 24 avril 1978 le Conseil décide le branchement gratuit pour le wagon de Madame Brunold Lambert Marcelle qui se trouve sur un terrain communal rue de la Carrière.
Le 18 août 1978 le Conseil accepte le remboursement du vestiaire de foot qui a brûlé et donne l’autorisation à l’A.S.L de se mettre dans l’usine hydro en attendant ; des machines seront bougées et des douches installées.
Le 29 juin 1979 le Conseil donne son accord pour la 1 er tranche de travaux pour la rénovation des réseaux d’eau ; les travaux s’élèveront à 440 000 francs et seront financé comme suit :
-subvention du département 40% 176 000 FRANCS
EMPRUNT à la caisse d’épargne sur 30 ans
à compter de 1980 264000 francs
Le 7 décembre 1979 le Conseil donne son accord pour le raccordement en eau et en électricité pour des habitations à construire sur le territoire de Cocquerel rue des Moulins par monsieur Zélazny et Christian DORE. Les travaux seront à la charge des intéressés.
Le 28 mars 1980 le Maire informe le Conseil, que suite aux différents reportages et articles parus, il a eu de nombreuses rencontres avec des personnes intéressées par la centrale pour la faire retourner… une personne a même fait une proposition d’achat de 100 000 francs pour le bâtiment et le matériel. Naturellement cette proposition a été rejetée. Il est indiqué dans cette délibération que la Commune ne « vendrait » l’usine qu’après étude, consultation de personnes habilités par la Loi à donner leur avis en connaissance de cause et décision du Conseil Municipal.
Le 23 mai 1980 le Conseil entérine les travaux de la 1 ère tranche d’eau.
Le 13 août 1980 le Conseil approuve le marché négocié avec la C.G.E pour la 2 ème tranche de rénovation du réseau d’eau pour un montant de 498 719.02 f qui seront financés comme suit
Subvention du département 40% 200 000 FRANCS
EMPRUNT 300 000 francs
Le 23 octobre 1980 un emprunt de 300 000 francs est fait auprès de la caisse d’épargne d’Abbeville (caisse des dépôts et consignations). Cette somme sera remboursée en 30 annuités dès 1981.
Le 13 mars 1981 une mise en conformité du cahier des charges de l’affermage est fait.
Au cours de cette séance une délibération est prise pour accorder une subvention de 2000 francs pour le branchement en eau potable des maisons neuves destinées à l’usage d’habitation principale. Le bénéficiaire devra s’engager à garder le caractère d’habitation principale cette maison pendant au moins 5 ans, faute de quoi il serait demandé le remboursement au prorata du temps restant à courir.
Le 14 mai 1981 le Conseil décide le lancement de la 3 ème tranche de rénovation du réseau d’eau qui s’élèvera à 300 000 francs qui seront financés comme suit :
Subvention départementale 40% 120 000 FRANCS
EMPRUNT 180 000 francs
Le 6 novembre 1981 le Conseil demande le concours de la D.D.E pour suivre les travaux ; leur rémunération sera de 3.76% du montant des travaux soit 11 200 francs.
Dans la même séance messieurs Marcel GAUDIERE et André LESTRADE inaugure la nouvelle délibération accordant 2000 francs à chaque habitation neuve à usage d’habitation principale.
Le 20 mars 1982 le Conseil municipal refuse de vendre le matériel de l’usine aux établissements CANAPLE qui en propose 3000 francs ou à Monsieur Raymond PETIT qui en offre 1600 francs. Le Conseil lancera l'étude d'un repreneur potentiel.
Le 10 décembre 1982 le Conseil accorde une subvention de 2000 francs à M.Mme SUROWIEC Jean-Marie pour le branchement d’eau à leur maison neuve rue Joseph Lévêque.
Le 15 avril 1983 le Conseil approuve le marché négocié passé avec la C.G.E pour la 4 ème tranche d’eau qui s’élève à 381 938.02 f qui seront financés comme suit :
Subvention départementale 40% 170 000 FRANCS
EMPRUNT 255 000 francs
Le 3 février 1984 on apprend que la 4 ème tranche ne s’élève plus qu’à 320 000 francs mais qu’il faudra encore une cinquième tranche qui devrait s’élever à 800 000 francs. Le Conseil donne son accord à la condition d’obtenir une subvention de 320 000 francs et de pouvoir avoir un prêt de 480 000 francs. Ce qui permettrait de faire les rues de la Cavée, de l’église, de l’abreuvoir plus la tranche prévue c'est-à-dire les rues tambour, Jean Gris et ancienne école des filles.
Le 20 juin 1984 accord de la caisse d’épargne de 255 000 francs pour la 4 ème tranche.
Le 1 mars 1985 le Conseil décide de rouvrir le bassin de la centrale. Le montant des travaux est estimé à 50 000 francs qui pourrait être réglé avec une subvention de la D.R.A.C de 25 000 francs et une participation communale de 25 0000 francs.
Le 15 octobre 1985 monsieur CARTIER obtient une aide de 2000 francs pour le branchement d’eau à sa nouvelle maison en bois rue Jean Gris.
Le 31 octobre 1985 le Conseil municipal demande à l’entreprise SANTERNE d’étudier le possibilité d’éclairer le village avec des lampes au sodium ou pour remettre des lampes pour boucher les trous noirs.
Le 29 novembre 1985 monsieur le Maire donne connaissance au Conseil des réparations effectuées à la centrale et notamment le remplacement de certaines poutres métalliques près du bassin pour un montant de 151 200 francs qui sera financé par une subvention de 60% de la DRAC et une participation de 60 480 francs de la Commune.
Le 7 février 1986 Le conseil décide l’achat de nouveaux vestiaires au stade pour un montant de 50 000 francs. L’Association sportive occupera donc la centrale jusqu’en juin 1986.
Le 17 octobre 1986 Santerne propose d’éclairer au sodium les deux départementales… Monsieur VANGLABEKE Roger, propriétaire du château avait proposé une participation financière pour la place du château et la grand rue…
Le 8 décembre 1988 le Conseil accepte la contribution de la commune de 3700 francs pour la remise en état des fenêtres et le changement des carreaux pour en mettre en plastique dur (il faut rappeler que de nombreux carreaux avaient été cassés tout autour de l’usine). Le reste de la dépense a été réglée par la D.R.A.C.
Dans la même délibération une subvention de 2000 francs est versée à M.RINGUET Patrick pour le branchement de l’eau à sa maison nouvellement construite rue des Moulins.
Le 14 Avril 1989 Madame TASSIN Huguette, présidente de l’office du Tourisme, demande à gérer la centrale (remise en état du matériel et gestion)
Le 16 juin 1989 le Conseil donne son accord pour l’illumination de ses Monuments (église, façade arrière de la Mairie, Pont et centrale hydroélectrique.
Le coût des travaux est estimé à 144 692 francs et ces travaux seront financés comme suit :
Subvention du Conseil Général de la Somme 30% 36 6000 francs
Subvention du Conseil Régional 20% 24 400 francs
Subvention du S.I.E.R 43 408 francs
Part communal 40 184 francs
Dans la même séance, le Conseil décide d’effectuer les travaux de remise en état (peinture, machines etc…) et confie la gestion à l’Office du Tourisme en sachant que l’OTSI devra reverser 50% des recettes pour les différents travaux et pour la mise en valeur de la centrale.
Le 28 juillet 1989 monsieur VILBERT Bruno est chargé de remettre en état l’électricité et d’installer des projecteurs à l’intérieur pour mettre en valeur les machines lors des visites nocturnes pour un montant de travaux de 8637.99 francs
Le 2 février 1990 le Conseil donne son accord pour le changement des chenaux de la centrale par Monsieur Ange Allard pour un montant de 7729.06 francs. 50% de la dépense seront pris en charge par la D.R.A.C.
Le 15 juin 1990 le Conseil décide d’installer des lampadaires près de l’église. Les travaux sont confiés à l’entreprise SANTERNE pour un montant de travaux de 71 107 francs
Le financement est prévu comme suit :
Subvention du Conseil Général 40%
Subvention du SIER 30%
Subvention du Conseil Régional – SIDEA 20%
Commune 10% (payé par le remboursement de l’assurance ???
Le 20 décembre 1991, Suite à plusieurs entretiens avec la direction d’E.D.F qui préférerait n’avoir qu’un seul interlocuteur pour le partenariat avec la Commune et l’Office du tourisme pour la mise en valeur de la centrale, le Conseil reprend la gestion de la centrale pour des raisons de commodité et monsieur le Maire remercie vivement l’office pour sa gestion exemplaire du musée.
Le 13 mars 1992 le Conseil donne son accord pour le rachat du matériel de l’office dans la centrale (aquarium et de ses pompes, le film vidéo, le téléviseur et son pied, le magnétoscope, etc...) pour une somme de 14037.65 francs.
La Commune gérera elle-même la centrale mais l’office sera associée dans chacun des projets de la Commune et d’E.D.F conformément au partenariat antérieur.
Le 13 mars 1992 le conseil décide les horaires de l’illumination des Monuments: du 15 mars au 15 octobre de 21 h 30 à 1 heure du matin.
Le 11 Septembre 1992 le Conseil lance une étude pour la rénovation du réseau d’eau de la rue Joseph Lévêque et pour l’installation de futurs chalets à l’ancien terrain de camping près de la halte nautique. (ce projet de chalets n’a pu être mis en place à cause des inondations et de la zone inondable).
Le 4 décembre 1992 le Conseil renouvelle le contrat d’affermage avec la C.G.E pour une durée de 15 ans. Il est décidé que les compteurs seraient relevés une fois par an et que deux factures seraient envoyées aux consommateurs (une facture estimé à 50% de celle des 12 mois passés et l’autre pour la régularisation)
La C.G.E participera à concurrence de 80 000 francs à la tranche d’eau de la rue Joseph Lévêque.
Le Conseil Général accordera 40% de subvention pour les travaux de cette rue).
Dans cette même réunion on apprend que le SIDEA paiera 800 francs pour 4 visites nocturnes de la centrale.
Le 12 février 1993 une convention est signé entre la Commune, l’O.T.S.I et E.D.F pour une durée de 3 ans. E.D.F s’engage à investir 50 000 F au cours de ces 3 ans dans les travaux de l’usine. (ils changeront les dents de la turbine du fond en y mettant des dents en chêne, feront un film et des affiches, achèteront pour 10 000 francs de billets pour leurs employés ). Chacun réfléchira pour trouver des guides (anciens employés E.D.F étudiants, etc…) . Il existera un projet d’aménagement d’une partie du logement et du grenier pour des expositions).
Monsieur RAMBURES qui est resté un amoureux
de LONG et de sa centrale
Le 20 août 1993 le Conseil donne son accord pour la participation de la Commune d’un montant de 6000 francs pour les travaux de mise en souterrain des lignes électrique et téléphonique au Catelet. Travaux exécutés par l’entreprise SANTERNE.
Le 25 février 1994 le Conseil donne son accord au projet d’éclairage public au Catelet pour l’installation de nouveaux lampadaires suite à la mise en souterrain des lignes.
Les travaux estimés à 19000 f HT soit 22534 francs TTC seront financés comme suit :
Subvention du Conseil Général 5700 francs
Aide du SIER Ponthieu Marquenterre 1900 francs
Subvention du Conseil Régional 3800 francs
Part communale 11134 francs
Dans la même séance le Conseil décide d’attendre pour l’étude des captages d’eau estimant que le P.O.S prend déjà des mesures en ce sens.
Le Conseil demande également à la D.R.A.C l’autorisation de remettre en état la denture d’une roue en fonte de la turbine du fond. Elle demande également une subvention de 50%, les 50% restant de la facture d’un montant de 18859.77 francs seront payés par la Commune, E.D.F et l’O.T.S.I
Le 7 octobre 1994 le Conseil lance l’étude de la protection du captage. Le coût devrait être de 80 000 francs et la participation communale, subvention déduite, sera de 24 000 francs.
Le 25 novembre 1994 le Conseil décide la rénovation du réseau d’eau rue Joseph Lévêque pour 1995. Le montant des travaux 260 000 francs
Subvention du Conseil Général 25% 65 000 francs
Subvention de l’agence de l’eau 25% 65 000 francs
Part communale 130 000 francs… (80 000 francs CGE)
25 OCTOBRE 1995 signature de la convention avec le Conseil Général de la Somme pour le dossier de la protection du captage d’eau.
21 décembre 1995 l’eau et l’assainissement ont un budget séparé de celui de la Commune… l’eau sera donc payé à son juste prix…
Le 7 juin 2003 la Commune orgnanise la célébration du centenaire de la centrale... une grande partie de la population est venue rendre hommage à cette usine et aux hommes qui en ont fait l'histoire.
Une partie de l'équipe qui a organisé le centenaire
Discours et présence du Ministre du Tourisme
du Sous-Préfet ,du Président du Conseil Général,
et de la Conseillère Régional
Certains de nos hôtes
Classement de cette centrale :
Une lettre de la sous-préfecture en date du 6 novembre 1978 indique l’intérêt que représente l’usine hydroélectrique dans la mise en place d’une muséographie technique mise en oeuvre par le Ministère de l’Industrie.
Grâce au travail acharné de Monsieur BESSON Michel, nouveau maire de la Commune, un arrêté du Ministère de la Culture est enfin pris en décembre 1984 classant notre centrale hydroélectrique « Monument Historique témoin de son temps ».
Responsables etMécaniciens :
Le Directeur de la Centrale est monsieur HOULLIER, ingénieur des Ponts et chaussée, nommé par délibération du Conseil en date du 8 août 1903 avec 500 francs d’honoraires ; en date du 15 juin 1912 le montant des honoraires est porté à de 100 francs par mois, Monsieur HOULLIER recevra un cadeau d’une valeur de 600 francs (dél du 15 03 1922) lorsqu’il recevra le grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. (rappelons que par délibération en date du 15 avril 1903, la Conseil avait demander qu’une distinction honorifique soit accordée à monsieur Houllier pour le travail fourni).
Le 3 mars 1931 le traitement du directeur passe de 1200 francs par an à 5000 francs.
Le 2 février 1943 le traitement passe à 7500 francs.
Dans une délibération en date du 29 novembre 1943 on apprend le décès de monsieur HOULLIER. La gestion du service hydro-électrique est confiée à dater du 1 avril 1943 aux services des Ponts et Chaussée. La rémunération de ce service sera de 3% des dépenses tant ordinaires qu’extraordinaires afférentes au service géré. Une indemnité de 10 000 francs sera donnée aux Ponts et chaussées pour les missions relatives à la distribution de l’eau et de l’électricité.
Un sous-directeur, Monsieur DUMONT est nommé le 03 févier 1925 ; il recevra une indemnité annuelle de 600 francs.
M. COACHE, député, qui représentait la 1 ère circonscription au parlement a beaucoup œuvré pour que la Commune obtienne les autorisations nécessaires lors de la création de la Centrale ; lors de son décès le Conseil a pris une délibération en date du 9 juillet 1910 pour présenter sa sympathie à sa famille.
Le 16 mai 1957 monsieur VERGRIETTE Maxime a été nommé à compter du 25 mars 1956 régisseur du service Hydro-électrique chargé :
1 er du relevé des compteurs électriques
2 ème de l’établissement des quittances (eau et électricité) au moyen de carnets à souches visés par le Percepteur et suivant les prix fixés par délibération du Conseil municipal du 6 juin 1953.
3 ème de l’encaissement des redevances dues par les usagers. Le Conseil décide de lui allouer annuellement à compter du 1 janvier 1956 :
-
un traitement de 35 000 francs par an
-
une indemnité de responsabilité de 6000 francs par an.
Monsieur Vergriette est tenu à un cautionnement de 200 000 francs.
Le 10 décembre 1959 le traitement annuel de monsieur Vergriette est porté à 44 000 francs brut à compter du 1 janvier 1959 et son indemnité de responsabilité est maintenu à 6000 francs.
Le 11 décembre 1957 il est décidé d’allouer une indemnité annuelle de 60 000 francs à monsieur Deprez, ingénieur en tant que directeur de l’usine.
Le 5 Novembre 1960 le Conseil décide d’allouer à monsieur Vergriete Maxime, régisseur du service Hydro-électrique un traitement annuel de 485 000 francs bruts à compter du 1 janvier 1960.
Le 29 décembre 1964 une régie de recettes est créée pour l’encaissement de l’eau et de l’électricité.
Le 9 octobre 1965 le traitement annuel de monsieur Vergriete est porté à 685 f à compter du 1 janvier 1965.
Le 3 mai 1969 monsieur le Maire donne lecture de la lettre de monsieur Vergriete qui démissionne de son poste à compter du 1 juillet 1969. C’est monsieur Daniel Delassus qui le remplacera puisque son travail a été allégé après le rattachement à E.D.F
Mécaniciens :
Dans une délibération en date du 4 juin 1904 le Conseil organise le service d’entretien de l’usine hydroélectrique :
- 1 ère partie : Eclairage électrique
Le sieur RIQUIER Arthur sera chargé de l’entretien de l’éclairage électrique
1904 certainement depuis le début : M.RIQUIER Arthur et MACHY Charles (traitement voté en 1905 de 1700 francs)
Le Conseil dans une délibération pour le renouvellement de la concession d’eau indique que les recettes s’élevant à la somme de 4937.50 francs en 1911 sont à peine suffisants pour couvrir les frais d’entretien et le traitement du mécanicien.
1912 Monsieur MACHY Charles
Dél 17/11/1912 indemnité annuelle de 3000 francs (salaire) et 500 francs pour les fournitures courantes de l’usine
Dél 17/101920 renouvellement marché à l’amiable ou de gré à gré.
Dél 18 08 1924 augmentation du salaire 500f/mois à compter du 1 janvier 1924
1934 à 1946 : Monsieur TROGNEUX
augmentation du mécanicien 10 000 f à partir du 1/03/1937
et une prime de 75 f en 1941 pour lutter contre la vie chère.
Augmentation du traitement à 18000 francs le 15 12 1944
Augmentation du mécanicien à 54 000 francs à compter du 1 er février 1945 (fourniture du courant nuit et jour). Dans cette délibération il est indiqué que le mécanicien pourra dans le laps de temps de détente, soit 3 heures par jour ouvrable et 9 heures les dimanches et jours fériés utiliser un remplaçant qui sera sous sa responsabilité. Le remplaçant sera payé 15 francs de l’heure.
Que pour la période des congés payés du mécanicien le remplaçant percevra une somme de 2250 francs correspondant au traitement du mécanicien pour un demi mois.
Le 24 Août 1948 une délibération nous apprend que monsieur Joachim Bataille mécanicien électricien à Ville le Marclet a porté plainte contre la commune et lui réclame une somme de 100 000 francs de dommages et intérêts pour rupture abusive de contrat de travail.
Considérant que monsieur BATAILLE a été régulièrement avisé le 31 décembre 1947 qu’il était licencié de son service de mécanicien à compter du 31 janvier 1948. Que ce licenciement a reçu l’avis favorable du chef de service départemental de la main-d’œuvre d’Amiens ; considérant que monsieur Bataille a résisté à toutes les demandes amiables qui lui ont été faîtes de vider les lieux qu’il occupait comme accessoire à son contrat de travail verbal. Que pour la continuation du service public il fallait récupérer le logement pour le nouveau mécanicien ; considérant que monsieur le Maire avait proposé à monsieur Bataille de l’abriter dans les locaux de la Mairie, ce que monsieur Bataille a refusé ; que la décision de justice devant être exécutée et afin d’éviter à monsieur Bataille de se trouver dans la rue, c’est monsieur le Maire qui a entrepris les démarches pour lui trouver un logement ; considérant que lors de l’expulsion de Bataille il n’a été fait place nette que dans l’appartement absolument indispensable, et que les dépendances sont restées à sa disposition jusqu’à son départ à Ville le Marclet ; qu’ainsi la Commune de Long a observé en tout ses obligations légales et humanitaire.
Le Conseil décide de rejeter comme non fondée la demande présentée par monsieur Bataille.
De 1948 (dél janvier 1948) M.BERNARD Georges
Délibération du 16 janvier 1951 accorde une prime de 3000francs à monsieur Bernard.
Le 30 juillet 1951 son salaire passe de 13025 francs à 16 000 francs à dater du 1 août 1951.
Le salaire de monsieur JOLY Léonard , mécanicien remplaçant, passe de 4800 à 5300 francs bruts. On apprend dans cette séance que monsieur Bernard prend 15 jours de vacances.
Dans la séance du 8 avril 1952 le salaire de monsieur Bernard passe à 20 000 francs à compter du 1 avril 1952.
Le 8 septembre 1952 le salaire horaire de monsieur Joly passe de 55 à 70 francs.
Le 25 février 1953 décide d’augmenter le salaire à 25600 francs bruts à compter du 1 février 1953 monsieur BERNARD
Le 22 mai 1953 son salaire passe à 27660 francs à compter du 1 juin 1953. En compensation monsieur Bernard effectuera certains travaux d’entretien qui auparavant nécessitaient l’intervention d’un artisan électricien.
Par délibération du 29 juillet monsieur Joly voit son salaire passer à 9000 francs au 1 er août 1953 au lieu de 6720 francs. Il touchera 27 660 francs pour le mois de septembre pour le remplacement de monsieur Bernard qui prend ses vacances.
Le 1 octobre 1953 Monsieur Hiez Raoul remplace monsieur Léonard JOLY, mécanicien remplaçant démissionnaire. Son salaire sera de 9000 francs par mois.
Le 6 août 1954 le Conseil décide que durant les congés de monsieur Bernard du 1 au 30 août, monsieur Hiez touchera 27660 francs soit 922 francs par jour.
Le 18 mai 1956 le salaire du mécanicien est fixé à dater du 1 janvier 1956 à 406175 f au lieu de 331 920 francs bruts et monsieur Bernard Georges est classé « ouvrier professionnel de 2 ème catégorie » et a deux qualifications, mécanicien et surveillant de l’usine à compter du 1 février 1948.
Dans sa séance du 9 juillet 1956 le Conseil décide de maintenir le salaire de monsieur Hiez à 9000 francs par mois et sans autres avantages.
Dans sa séance en date du 24 avril 1957 le Conseil autorise le Maire à défendre la Commune devant le Tribunal administratif dans l’affaire qui l’oppose à monsieur HIEZ et de rejeter toutes ses réclamations. Monsieur le Maire rappelle les faits.
Monsieur Hiez a été nommé à la date du 1 octobre 1953 en qualité d’employé à l’usine hydroélectrique de Long, dépendant de la Commune, avec la qualification de mécanicien, remplaçant le mécanicien titulaire un jour par semaine, moyennant un traitement mensuel de 9000 francs, et pendant les congés payés de monsieur Bernard.
Monsieur le Maire rappelle qu’en raison d’un litige avec la Commune au sujet du règlement de ses salaires et congés payés, monsieur Hiez a été révoqué pure et simplement à compter di 5 octobre 1956.
Monsieur Hiez estime que cette révocation est abusive en raison des motifs qui l’ont provoquée et entend demander le paiement à titre de dommages et intérêts d’une indemnité de 30 000 francs . Monsieur Hiez réclame en outre le règlement de son salaire du mois d’octobre et d’un mois de préavis et le réajustement de ses congés payés pour l’année 1956 qui ont été calculés sur un salaire mensuel de 26 000 francs alors que le salaire du titulaire du poste est de 31 000 francs.
Dans la réunion du 25 octobre 1957, on apprend que monsieur CAILLY Yvon, employé communal, remplacera monsieur Bernard pendant ses congés payés entre le 1 et le 30 novembre. Il assure déjà le remplacement du mécanicien lors de ces jours de repos légaux. Monsieur COZETTE touchera 33848 f au lieu de 21 235 francs son salaire habituel.
Le 11 décembre 1957 le salaire annuel de monsieur BERNARD Georges est porté à 451 564 francs à compter du 1 mai 1957.
Le 23 septembre 1958 , monsieur THEO Narcisse né le 21 juillet 1901 à Long, est nommé mécanicien remplaçant à titre précaire et essentiellement révocable à la place de monsieur Hiez Raoul. Il recevra un salaire de 9000 francs par mois à compter du 1 septembre 1958.
Monsieur Hiez remplacera également monsieur Bernard en Novembre 1959.
Le 13 novembre 1958 le salaire de monsieur Bernard est fixé à 45 726 francs par mois à compter du 1 novembre 1958.
Le 20 novembre 1958 une délibération fixe le salaire de monsieur Théo Narcisse à 45726 francs pour le remplacement de monsieur Bernard lors de ces congés payés du 1 au 30 novembre 1958.
Le 10 décembre 1959 le salaire de monsieur Bernard est porté à 570 900 francs par an.
Le Conseil surseoit lors de sa réunion du 22 octobre 1960 à la titularisation de monsieur Bernard et à l’augmentation de salaire de monsieur Théo.
Dans sa séance du 3 octobre 1961, le Conseil prend acte de la démission de monsieur Bernard Georges qui cessera son emploi le 20 octobre 1961 et la démission de monsieur Théo Narcisse qui prendra effet le 22 octobre 1961.
de 1948 à 1965 Monsieur BERNARD
et de 1965 à 1975 Monsieur DELASSUS Daniel
Le Conseil municipal, entre trois candidats, décide par 11 voix sur 12 d’embaucher monsieur DELASSUS Daniel. Il sera titularisé à compter du 1 novembre 1962 (réunion du 9 octobre 1962) avec un indice de 230 moins 10% pour exempt concours.
Monsieur Guy BATAILLE est nommé à titre précaire et essentiellement révocable, mécanicien remplaçant en remplacement de monsieur Debierre René démissionnaire. Il recevra un traitement mensuel de 100 nouveaux francs. Monsieur Bataille remplacera monsieur DELASSUS lors de se congés payés et percevra un salaire mensuel de 100 N francs.
Le 29 décembre 1964 monsieur Delassus voit son indice passé de 230 à 260. Il remplacera le mécanicien pendant les vacances de celui-ci jusqu’en 1970.
Le 28 janvier 1967 le Conseil vote une indemnité de 200 francs à monsieur DELASSUS qui a du gérer le fonctionnement de la centrale lors des inondations dans des conditions très difficiles.
Le 10 juillet 1971 le Conseil décide de confier l’usine à monsieur BERNARD Georges pendant les congés de monsieur DELASSUS du 1 au 31 août. Il percevra un salaire forfaitaire de 1199.60 francs.
Le 7 décembre 1974 le Conseil étudie les propositions à faire à monsieur DELASSUS Daniel pour son maintien dans un emploi communal puisque l’usine a cessé de fonctionner.
Commission chargée du Service Hydro-électrique :
28/05/1912 : MM. De Rouvroy, Bilhaut,Coffin, Caily, Bellard, Pruvot th, Marest Charles
10/12/1919 : MM. Marest Charles, Carpentier-Brailly, Andrieux et Prévost.
15/06/1925 : MM. Danten Prosper, Cailly Gaston, Bilhaut arthur et MAREST Charles.
16 01 1936 : MM. Chivot, Cailly, Dailly, Margry, Marest Charles, Carpentier Brailly Ch et Gaillard David.
30/05/1945 : MM.Margry desire, Chivot F, Crépin, Coffinier, Marest Ch, Dailly G, Dumont , Carpentier Ch
7/11/1947 MM.Delassus, Wimart,Miannay,Godart
16/05/1953: MM.Lacordaire, Mention, Vangrostenbrueck, Caux et Carton Jean-Baptiste.
12/05/1956 : MM. Foulon, Fournier, Pecquet, Cailly A, Dovergne, Lévêque, Dailly G, Wimart et Pruvost.
28/03/1959/ MM. Foulon, Pecquet, Cailly a, Joly, Perillier, Devauchelle, Bernard, Bataille, Pruvost, Hecquet.
3 avril 1965 : MM. DANTEN Raoul, Bilhaut, Joly, Cailly, Coffinier, Bernard Georges, Bataille Guy, Hecquet H, Pruvost Maurice
3 AVRIL 1971: MM.Danten Raoul, BESSON Michel, BERNARD Gabriel, Margry Léon et DORE Christian
Rôle d’eau et d’éclairage :
|
eau |
Electricité |
Total |
1903 |
789.15 f |
757.85 f |
1547 f |
1904 |
|
|
3133.10 f |
1906 |
2174.00 f |
2393.00 f |
4567 f |
1907 |
2113.95 f |
2455.50 f |
4569.45 f |
1909 |
1637.80 f |
2748.50 f |
4386.30 f |
1910 |
1631.50 f |
2140.00 f |
4571.50 f |
1911 |
|
|
4937.50 f |
1912 |
|
|
6081.30 f |
1913 |
|
|
6081.30 f |
1922 |
3275.45 f |
10877.70 f |
14153.15 f |
1923 |
3363.25 f |
12682.00 f |
16047.25 f |
1924 |
3439.05 F |
13027.85 f |
16466.90 f |
1925 |
3721.20 F |
18638.35 f |
22359.55 f |
1926 |
3904.00 f |
19862.56 f |
23766.56 f |
1927 |
3949.50 f |
18432.28 f |
22381.78 f |
1928 |
4320.75 f |
19787.39 f |
24108.14 f |
1929 |
3821.95 |
21783.71 |
25605.66 f |
1930 |
4811.20 f |
22873.25 f |
27684.45 f |
1931 |
4423.45 f |
21747.85 f |
26171.30 f |
1932 |
4065.35 f |
19243.40 f |
23308.75 f |
1933 |
3977.55 f |
19573.80 f |
23551.35 f |
1934 |
4003.65 f |
20537.70 f |
25541.35 f |
1935 |
3979.25 f |
21468.25 f |
25447.50 f |
1936 |
|
|
27496.30 f |
1937 |
|
|
38823.25 f |
1940 |
|
|
30252.80 f |
1948 |
29075 f |
275871 f |
304946 f |
1949 |
77032 f |
400457 f |
477489 f |
1950 |
80687 f |
299287 f |
379944 f |
1950 |
73685 f |
206677 f |
280372 f |
1951 |
82125 f |
412331 f |
494456 f |
1952 |
79620 f |
255797 f |
395417 f |
1952 |
81950 f |
410626 f |
492576 f |
1/4 AU 30/9/1952 |
89838 f |
266085 f |
355923 f |
1/10/1952 au 31/03/1953 |
89300 f |
Lumière 351378 f
Force 40646 f |
481324 f |
1/04/1953 au 30/09/1953 |
91740 f |
Lumière 275976 f
Force 47517 f |
4125233 f |
1/10/1953 au 31/03/1954 |
123070 f |
Lumière et force 517152 f
|
640 222 f |
….1955 |
128688 f |
Lumière et force 438582 f |
564 270 f |
1969 |
15000 NF |
|
|
un article très humoristique de 1947 avec quelques erreurs mais tellement intéressant...
Merci Madame LEJEUNE pour cette trouvaille !
Devenir de la centrale :
Comme nous l’avons vu, après la fermeture de la centrale en 1974, le bâtiment reste en l’état… le logement libéré par le mécanicien restera inoccupé jusqu’en mai 1978. Il deviendra le logement d’un employé communal. Quant à l’usine, restée fermée très longtemps, elle deviendra pour un temps les vestiaires de l’association sportive.
En Décembre 1984, elle sera classée « Monument historique témoin de son temps ».
Après que la Commune en 1990 fait entreprendre des travaux de rénovation avec le changement des carreuax, la peinture des murs, l’installation de spots électriques etc… l’Office du tourisme l’ouvre au public en juin.
Elle reprendra réellement vie en 1991, grâce au partenariat de la Commune, de son Office du tourisme et d’E.D.F-G.D.F Pays de Somme et deviendra un Musée.
Puis un peu plus tard un épisode de l'Instit "Vanessa la petite dormeuse" et une émission de "Va savoir" avec Gérard Kléin seront tournés dans la centrale...et un grand souvenir pour tous ... tout comme pour une émission de TF1 "bienvenue chez nous" ...De nombreux reportages de France 3 ont été également tournés dans la centrale...
Gérard Klein en pleine répitition.
Ce Musée est ouvert au Public du 1 mai au 31 août... les samedis de 15 heures à 17 heures.
Hors saison, cette centrale accueille des groupes sur demande et notre guide leur raconte l’histoire de cette vieille dame. Elle explique également la place de la Tourbe dans l’histoire du village. A la fin de la visite,elle met en route une turbine et donne vie à la lumière électrique…
Tél 03 22 31 84 27 ou 03 22 31 10 92 ou 03 22 31 82 50
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